Box de Stay Strong

« Alexa’, réveille-toi ! C’est l’heure ! » Je suis dans mon lit, bien installée sur mon matelas, la tête sur l’oreiller. Maman, pourquoi tu t’obstines à me réveiller à 6 heures alors qu’on est en vacances ? Mais je ferais mieux de commencer par le début, non ? Je m’appelle Alexa’, j’ai 10 ans et demi, j’ai 35 Kilogrammes pour 1m 50. Ma passion, c’est les chevaux et ça fait 3 longues années que je fais de l’équitation. Malheureusement, j’ai dû quitter mon Centre Equestre car j’ai déménagé. Depuis, je n’ai pas remis le pied dans un Centre Equestre car ma mère dit que ça revient trop cher. Mais pour en revenir à nos moutons, pourquoi maman s’obstine à me réveiller à 6 heures alors qu’on est en vacances ? Pourtant on n’a rien de prévu aujourd’hui. Je me lève péniblement, et dit en grommelant : « Tu étais obligée de me réveiller à 6 heure ? » Maman eut un petit rire, puis me dit qu’elle avait une surprise pour moi et que je devais la rejoindre dans la voiture dans 15 minutes. Puis elle sortit de ma chambre en fermant la porte derrière elle. Je soupirais, regardant la chaise où elle avait insisté pour préparer mes vêtements. Elle avait mis un pantalon d’équitation, un T-shirt manche longue et une polaire. Un pantalon d’équitation ? Mais pourquoi faire ? Elle avait pourtant été bien claire sur le fait que ça coûtait cher l’équitation et que l’on avait plus les moyens de me payer des cours ! Je m’habillais en vitesse avant de descendre pour prendre mon petit déjeuné. Je pris une brioche avec de la confiture d’Airelles, un verre de jus d’orange et un thé. Puis je me lavais les dents, me coiffais et partis rejoindre ma mère dans la voiture. Elle démarra la voiture, avant de me demander : « Tu sais où on va ? » Je secouais la tête, alors elle s’engagea sur la route. Le voyage ne dura pas longtemps – que 5 minutes - mais il me parut durer une éternité. On arrivait à un carrefour avec plusieurs panneaux. L’un indiquait un centre commercial à 3 kilomètre, un autre indiquait un garage (Renault) et l’autre indiquait… Le Haras de Pado ? En tout cas, maman pris la direction qui conduisait au haras de pado. « On va dans un haras ?! » Maman hocha lentement la tête, tout en conduisant. Elle s’arrêta dans la cour du haras, et me dit un rapide : « Je passe te chercher à 16 heures ! » Et voilà, j’étais complètement perdue dans un endroit que je ne connaissais pas, avec pour seule information que ce lieu s’appelait le haras de pado et que ma mère viendrait me chercher à 16 heures. Je regardais ma montre : il était 6 h 20. J’avais à peu près 10 heures pour me familiariser avec ce lieu. Je me mis donc instinctivement à la recherche du bureau. J’empruntais une allée au hasard et, coup de bol, elle menait au bureau. Je toquais à la porte, et une jeune femme m’ouvrit, un sourire aux lèvres. J’étais un peu intimidée : elle avait bien le double de mon âge. Elle me demanda si c’était moi la nouvelle. La nouvelle ? Comment ça la nouvelle ? La jeune femme souris, m’examina un instant puis m’expliqua que j’avais le droit d’avoir une demi-pension, en échange de quelques services. Puis elle me demanda de la suivre jusqu’à une grande écurie. Elle m’expliqua que c’était les écuries du club, et que ceci n’était que la 1ère allée. Puis elle m’indiqua qu’il y avait 3 allées et comment me rendre d’une allée à une autre. Apparemment je devais choisir une demi-pension. La jeune femme retourna dans son bureau, me laissant seule avec les chevaux, en me disant qu’à la moindre question je pouvais venir la voir au bureau. Je commençais par le 1er box, je regardais les chevaux uns par uns, tous plus beaux les uns que les autres. Quand un cheval me plaisait, je le caressais, quelquefois j’entrais dans son box pour mieux voir son corps. Au bout d’une demi-heure de recherche je tombais sur un magnifique Harnais Biélorusse palomino de 10 ans nommé Death. Malheureusement il était déjà pris en Demi-pension. Quel drôle de nom pour un cheval si calme que lui. Je passais un quart d’heure dans son box, avant de sortir de son box, pour continuer ma recherche. Je passais encore un quart d’heure dans cette 1ère allée, avant de faire le point : Dans cette 1ère allée, j’avais eu un coup de cœur : Death. Cependant je ne pouvais pas le prendre. Il me restait encore 2 allées de recherche. Je regardais ma montre : il était 7h 20.
Je m’engageais dans la 2ème allée pour continuer ma recherche. Dans cette 2ème allée il y avait en partie des chevaux déjà pris en demi-pension. Sur 10 box, 7 chevaux étaient déjà pris en demi-pension. Je caressais les trois 1ers chevaux, déjà pris en demi-pension, puis tombais sur Babouche, une magnifique Akhal-Téké. Je souris, et claquais de la langue pour lui annoncer mon arrivée. Elle se retourna, puis me regarda, affolée. De toute évidence, elle n’aimait pas voir de nouveaux visages. Je continuais ma route pour tomber sur les 2 autres chevaux non-pris en demi-pension de cette allée : Turbine et Sagmar. Mais aucun des 2 ne me plaisait. Je soupirais, avant de regarder ma montre : Il était 8 heures ! Je m’engageais dans la 3ème et dernière allée. Je commençais par le 1er box, pour continuer le long de l’allée, distribuant quelques caresses à chaque cheval. Soudain, à l’avant dernier box, je me figeais sur place. Dans le box se tenait un magnifique étalon Arabe gris truité de 6 ans. Celui-ci sortis sa tête de son box, et me regardait tristement. Il semblait me supplier de venir le voir ! Je lui fis une caresse sur le front avant de me précipiter vers le bureau de la directrice. « Je l’ai trouvé ! » M’exclamais-je en entrant dans le bureau. Elle se leva et me suivit hors du bureau. Je m’arrêtais devant le box de l’étalon et elle me récita : « Stay Strong, étalon pur sang arabe gris truité de 6 ans. » Puis elle continua : « Es-tu sûre de vouloir le prendre ? Tu sais, tout est à refaire avec lui !» Je hochais la tête, avant de répondre : « ça ne me fait pas peur. » Elle me tendit un papier que je signais avec précipitation, puis elle me tourna le dos pour repartir dans son bureau. Je souris, puis me tournais vers Stay. C’était ma demi-pension maintenant ! Je regardais l’heure : 9 h 30. Ça me laissait le temps de lui faire un bon pansage complet. Le beau en avait bien besoin ! Je pris son licol délavé accroché à sa porte de box, et fis une grimace : ce dernier était tout couvert de boue et les couleurs ne se voyaient même plus ! Je m’apprêtais à ouvrir la porte du box de Stay quand une fille me héla. « Attend un peu ! » Elle me tendit un gros sac noir en disant : « Ta mère m’a dit de te donner ça. » « Merci… » Bredouillais-je en prenant le sac qu’elle m’avait tendu. Puis elle se retourna et partit précipitamment. C’est là que je constatais que le sac pesait au moins 15 kilos ! Je le posais par terre avant de l’ouvrir. Incroyable ! Le sac contenait un licol de cuir noir, une bombe noire, un paquet de friandises, un sac de carottes, un sachet d’élastiques, un complet de brosses noires, une grande longe de 3 m noire, un tapis noir, un amortisseur noir, une selle de cuir noire, un filet de cuir noir (avec muserolle croisée en prime), des guêtres noirs, des protèges-boulets noirs et une légère couverture noire. Tout ça avait un peu de mal à rentrer dans le sac, mais ça rentrait. Je pris mon tout nouveau licol et entrais pour la 1ère fois dans le box de Stay. Celui-ci resta sur place, les oreilles vers le haut. Je m’approchais tout doucement de lui en lui parlant d’une voix calme, jusqu’à arriver à côté de lui. J’entrepris ensuite de lui mettre le licol mais il leva la tête. Je le repris en disant « Eh ! » d’une voix ferme. J’attrapais son toupet et lui baissais délicatement la tête. Puis je lâchais son toupet et il resta la tête basse. Je dis alors « Bien » d’une voix douce. Je lui fis une caresse, et lui enfilais son licol lentement. Une fois le licol mis, je sortis de son box. Une fois à l’air libre, il me dépassa en longe. Une fois de plus, je le repris de la voix, et l’arrêtais. Puis je me remis à marcher, et cette fois Stay ne dépassa pas. Je le récompensais avant de l’attacher à son anneau. Je sortis une étrille en caoutchouc et là, Stay commença à paniquer. Il tira sur la longe comme un fou, et finit par détacher sa longe de l’anneau. Puis il recula, toujours aussi paniqué. « Là… » Chuchotai-je. Il s’arrêta, tendis que moi, j’avançais. Finalement je réussis à le toucher, puis à prendre sa longe. Je le rattachais à son anneau tout en continuant à le rassurer de la voix, puis je reculais de quelques pas, et repris l’étrille que j’avais fait tomber par terre. Au début Stay semblait crispé, angoissé, mais au bout de quelques minutes il se détendit. Alors j’avançais de quelques pas, pour lui laisser renifler l’étrille. Dès qu’il l’eut reniflé et examiné sous tous les angles, je posais l’étrille sur son corps. Aucune réaction. Je commençais à lui passer l’étrille sur le corps, d’abord doucement puis de plus en plus fort, de plus en plus vite. Une fois l’étrille passée, je le récompensais de la voix et je pris le bouchon. De nouveau, Stay se crispa. Je le rassurais de la voix, et peu à peu, il se détendit. Je passais le bouchon sur ses membres, son corps, aucune réaction. Je le récompensais de la voix, avant de poser le bouchon pour prendre la brosse douce. Cette fois Stay semblait plus zen. Je pus donc passer directement la brosse douce, sans oublier de le récompenser. Ensuite, je sortis mon cure-pied. Je le montrais à Stay, qui semblait plus inquiet, puis je pris le membre de Stay. Je passais lentement le cure-pied, et peu à peu Stay se détendit. Je curais les 3 autres sabots, avant de récompenser Stay de la voix. Je pris ensuite la brosse à crins et la présentais à Stay, qui ne semblait presque pas stressé. Je lui démêlais la queue et la crinière, avant de ranger ma brosse à crins dans mon sac. Puis je détachais Stay et le rentrais dans son box. Ce dernier me suivit sagement jusqu’à l’intérieur, où je lui enlevais son licol. Je regardais l’heure : Il était midi. Je partis donc en direction du clubhouse pour manger.
REPAS
Après le repas, où j’avais pus me faire quelques amis, je me dirigeais vers le box de Stay. Une fois arrivée devant celui-ci, je claquais de la langue. Stay leva la tête, et me regarda. Je lui caressais la tête, et pris son licol. J’ouvris la porte de son box, et lui mis le licol. Stay se laissa faire. Je le sortis hors de son box, avant de l’attacher à son anneau d’attache. Le gris truité me suivit sans problèmes. Je sortis alors de mon sac une paire de guêtre, et enfilais les guêtres en serrant bien. Puis je pris la paire de protèges-boulets, et la lui enfilais. Stay resta immobile. Alors, je pris son filet et enlevais les rênes. Je mis le licol en collier autours du cou puis présentais la bride à Stay, qui s’affola. Je le rassurais de la voix, et peu à peu, il se décontracta. Je pris les montants du filet de la main droite, et de la main gauche, je mis un doigt dans la bouche de Stay pour lui faire ouvrir la bouche puis pour lui mettre le mors. Stay leva la tête, puis la secoua, mais je réussis quand même à lui mettre le mors. Aussitôt je lui enlevais le mors pour le lui remettre, et répétais l’opération jusqu’à ce qu’il ne lève plus la tête, en le récompensant de la voix à chaque fois que je lui mettais le mors. Puis, j’attachais la longe de 3 mètres à son filet. Ensuite je pris mon tapis le selle et le présentais à Stay, qui n’eut pas peur. Je mis alors le tapis sur le dos de Stay, qui ne bougea pas d’un cil. Je pris mon amortisseur et le présentais à Stay, qui n’eut pas l’aire affolé. Alors, je pris la selle et la lui présentais. Là, Stay eut l’aire apeuré. Je le calmais de la voix, et Stay se calma petit à petit. Je posais la selle sur le dos de Stay, qui tourna la tête vers moi. Puis j’enlevais la selle, et la remis jusqu’à ce que Stay comprenne que la selle n’allait pas le manger ^^. Je sanglais en douceur, et Stay ne sembla pas affolé. Je le caressais et le récompensais de la voix. Je sortis de mon sac une carotte, et la lui tendis. Stay la mangea avec gourmandise. Je le caressais puis le détachais et partis pour le rond de longe.

ROND DE LONGE

De retour au box, je remis le licol du gris en collier autours de son cou. J’enlevais le filet en douceur, puis remis le licol correctement. Je lavais le mors au jet d’eau, puis rattachais les rênes au filet et remis le tout dans le sac. Je dessanglais en douceur, puis mis la sangle par-dessus la selle et rangeais la selle dans le sac. J’enlevais l’amortisseur et le mis dans mon sac. J’enlevais le tapis et le mis à l’envers sur la porte de box du gris pour qu’il sèche. J’enlevais les guêtres et les protèges-boulets de mon loulou pour les rincer à l’eau claire et les mettre sur la porte de box de Stay pour les faire sécher. Je sortis mon bouchon, et j’enlevais le sable incrusté dans la robe de Stay. Ça me prit au moins un quart d’heure ! Une fois le sable enlevé, je passais la brosse douce sur le corps pour lustrer le poil du gris. Une fois le poil lustré, je pris ma brosse à crins, et démêlais la queue et les crins du pur sang arabe. Ça me prit un quart d’heure aussi. Je pris mon cure-pied, et re-curais les pieds de Stay, couverts de sable. Puis je sortis mon pot de graisse, et graissais les pieds de Stay. Ce dernier avait l’air inquiet au début, mais finalement il se détendit. En attendant que les guêtre et la graisse sèche, je partis en direction de la sellerie du club. J’y pris un seau, que je remplis d’eau. Je le pris, et retournais à côté de Stay. Je fis boire Stay, avant de poser le seau d’eau là où je l’avais trouvé. Je pris un autre seau, où je versais différentes céréales, qui composaient sa ration. Je posais le seau à côté de Stay, qui se jeta sur sa ration. Le tapis était maintenant sec, je le rangeais dans mon sac. Puis, je regardais manger Stay. Au bout d’un quart d’heure, il eut fini sa ration. Je rangeais le seau à côté de la sellerie, puis récupérais mes protections, maintenant sèches. Je remis Stay au box, puis pris ma couverture. Je lui mis la couverture, puis sortis du box. Je regardais l’heure : 16 h 02 ! Je fis un ultime bisou sur le chanfrein de Stay, avant de rejoindre ma mère au parking.

« Bon, d'accord... Mais c'est toi qui paye, hein? » Les plus belles paroles que je n'aie jamais entendu. Pourtant, elles n'ont rien d'extraordinaire, présentées comme ça. Mais pourtant... La journée de Mercredi avait été si extraordinaire... J'avais passé mon étrier 1, et la directrice m'avait proposé d'acheter mon 1er cheval... Un rêve! Je pense que vous avez déjà deviné qui c'était, mon 1er cheval? Oui, c'est bien Stay Strong, ma demi-pension. J'avais littéralement craqué pour cette merveille. Je prévoyais de grandes choses pour nous! Pour en revenir sur les paroles, c'est les paroles de mon père, qui accepte que j'achète Stay Strong. En même temps, je l'avais supplié tout le mercredi soir, le jeudi, le vendredi et le Samedi pour qu'il accepte! C'est donc radieuse que mis mon imperméable. Oui, j'étais radieuse, malgré le temps de chien. Radieuse de pouvoir annoncer la nouvelle à mon protégé. J'étais sûre qu'il comprendrait. Je m'installais donc dans la voiture à côté de ma mère, surexcitée. Elle démarra la voiture et commença à rouler sous la pluie et l'orage. Le trajet fut bref, mais chaque seconde me parut durer une minute. Une fois que ma mère fut garée au parking, je sautais de la voiture et partis rejoindre Stay le plus vite que je le pus.

Après une course folle à travers la pluie, j'arrivais enfin devant le box de Stay, un beau sourire aux lèvres. J'attendis quelques secondes pour reprendre mon souffle, tandis que Stay me regardait curieusement, avant de dire, d'une voix chargée d'émotion: "Tu es à moi, garçon." Je ne sais pas si il m'avait compris, mais en tout cas une lueur s'alluma dans ses yeux. Il hennit joyeusement. Je le regardais tendrement du haut de mon mètre 51, tout en le caressant. Je déposais un baiser sur son chanfrein avant de sortir de mon habituel sac noir le licol de Stay: J'avais en effet obtenu le privilège de le transférer dans son nouveau box, dans l'écurie des propriétaires. J'entrais dans son box et me plaçais aux côtés de mon cheval pour lui mettre délicatement son licol. J'ouvris la porte du box de Stay en grand pour le laisser passer. Je me dépêchais de rejoindre l'écurie des propriétaires pour éviter de tremper Stay. Je pris un box au hasard dans l'allée, l'ouvris et déposais Stay à l'intérieur. Je lui enlevais son licol, et sortis de son box, fermant soigneusement la porte derrière moi. Puis je me dirigeais vers son ancien box pour récupérer mes affaires, que je posais devant le nouveau box de Stay. D'ailleurs, en tant que propriétaire, je pouvais déposer mes affaires dans la sellerie des propriétaires. Je pris donc ma selle, mon filet, mon tapis, mon amortisseur, mes guêtres et mes protèges-boulets pour les mettre dans la sellerie. Je pris également mes brosses que je posais dans l'emplacement qui leur était réservé. Enfin, je posais la grosse couverture d'hiver de Stay dans la sellerie et accrochais son licol sur le mur à côté du box de Stay. Je repris mes brosses, et les posais à devant le box de Stay. Puis j'entrais dans le box de Stay et enlevais sa chemise. Je la posais sur la porte du box de Stay. Je constatais que la robe de Stay était à peu près propre: je n'avais pas besoin d'étrille. Je pris directement le bouchon et me mis à bouchonner tout son corps. Puis je pris ma brosse douce et enlevais une bonne partie de la poussière qui était incrustée dans le poil. Je pris ensuite ma brosse à crins et démêlais soigneusement la crinière, puis la queue. Je flattais l'encolure de Stay, qui s'était tenu à carreau jusqu'à présent. Je pris alors mon cure-pied et curais les pieds du dadou uns à uns. Puis je pris mon pot de graisse et graissais les  pieds de Stay pour les protéger de l'humidité. Une fois que Stay eut les pieds graissés, je pris mon époussette et la passais sur la robe de Stay. Puis je pris mon éponge. Je l'humidifiais un peu avant de gratter le contour des yeux et les naseaux avec. Une fois que j'eus fait cela, je jugeais que le pansage était terminé et je rangeais toutes mes brosses dans la sellerie, en prenant les affaires de Stay au passage.

Je revins de la sellerie avec une selle, un tapis, un amortisseur, un filet et des guêtres. Je posais le tout sur la porte de box de Stay et entrais dans son box. Je lui mis son tapis bien en avant sur son dos, je  mis l'amortisseur par dessus et mis la selle par dessus l'amortisseur. Je dé-garrotais le tout et sanglais délicatement. Ensuite, je passais les rênes par-dessus la tête et pris les montants du filet de la main droite, que je posais sur le chanfrein du pur-sang arabe. Je pris le mors de la main gauche et mis un doigt dans la bouche de Stay, qui ouvrit calmement la bouche. Je lui mis le mors de métal délicatement, puis passais la têtière derrière les oreilles, en essayant de toucher le moins possible les oreilles. Je flattais l'encolure de Stay, et décoinçais le toupet coincé derrière le frontal. Je bouclais ensuite la magnifique muserolle croisée de Stay, sans oublier de boucler la sous-gorge. Puis, je pris les guêtres qui avaient étés lavés la veille par ma mère, et les enfilais à Stay aussi habilement que si c'était mon métier... Puis je pris ma bombe et ma cravache, avant de partir pour le manège.

MANEGE

Après avoir pris une profonde inspiration, je m'élançais. Je courus aux côtés de Stay. Je sentais des trombes d'eau qui s'abattaient sur mon corps. Je m'arrêtais net devant le box de Stay et manquais de tomber. Devinez ce qu'il y avait devant le box de Stay? Une "cascade" d'eau. Eh oui, la gouttière était juste au dessus du box de Stay. Tant pis, je n'allais pas rester des heures sous la pluie. J'ouvris la porte du box de Stay et m'élançais à l'intérieur. Stay me suivit sagement. Vite, je refermais la porte du box derrière moi et soupirais.

Dans le manège, j'avais fais ma détente au pas tranquillement. L'orage n'était pas très fort et la pluie non plus. Je pensais pouvoir faire une séance tranquille, mais la pluie s'était intensifiée jusqu'à pénétrer à l'intérieur du manège et l'orage s'était fait tellement sonore que Stay était brusquement parti au galop. Je l'avais rassuré du mieux que je le pouvais, mais malgré ça, il restait tendu. Il m'avait embarqué plusieurs fois, mais avait fini par comprendre que si il ne restait pas calme, ça n'allais pas s'arranger. J'étais descendue du dos de Stay car on ne pouvait pas travailler dans des conditions pareilles, puis je l'avais conduit jusqu'à son box.  

Un gros éclair retentit soudain, et Stay se cabra dans son box. Je le rassurais du mieux que je le pouvais et quand je fus sûre qu'il soit bien calme, je le dessanglais, le débridais et enlevais les guêtres. Je me faufilais à l'extérieur du box en faisant attention à ce que Stay ne s'échappe pas et fonçais sous la pluie jusqu'à la sellerie. Une fois à l'intérieur, je soupirais de soulagement et rangeais le harnachement comme il se doit. Puis, je revins vers Stay et restais quelques instants près de lui pour le rassurer. Soudain, ma mère débarqua et me tendis un imperméable que j'enfilais. Puis, nous fonçâmes vers la voiture.

fini

Quoi qu'on puisse avoir, on veut toujours plus. L'homme est ainsi. Si par exemple, j'ai un 19,5/20, je serais déçue car je n'ai pas eu 20. Si j'ai un Iphone 4, je serais déçue car je n'ai pas eu l'Iphone 5... Si j'ai 2 cours d'équitation par semaine, je voudrais en avoir 3. Si j'ai le plus adorable des dadous, je voudrais avoir un autre dadou tout aussi adorable... Ce dernier exemple est exactement ce qui m'est arrivé: Stay Strong est une pure crème, pleine de bonne volonté. Pourtant, j'ai voulu acheter un autre cheval... Un poney, plus précisément. Il s'appelle Voltaire des Bisounours, c'est un shetland venant du célèbre élevage de Seychelles. Il a déjà été pré-débourré, mais pas encore débourré. Il est donc très jeune: il a à peine 3 ans. Mais d'après Seychelles, c'est un véritable bisounours! J'attends son arrivée avec impatience, il doit arriver cet après-midi, et les palefreniers doivent l'amener au paddock. Pour passer le temps, je pense faire brouter Stay Strong à côté des paddocks. Comme ça je verrais Voltaire arriver. Le dada devrait arriver dans 1/2 heure à peu près, donc c'est parfait. J'aurais le temps de lui faire un pansage complet. Je m'avance vers le box de Stay Strong, qui m’accueille avec un grand hennissement joyeux. Je caresse sa belle tête grise en lui lançant un "Comment ça va, mon beau?" Il ronfle des naseaux en s'ébrouant. "T'as envie de sortir, hein? Oui, je sais, je te délaisse un peu ses derniers temps... Mais c'est pas facile, j'ai un planning chargé!" Le dadou m'écouta, les oreilles en avant, et je crus lire de la compassion dans son regard, comme si il voulait me dire qu'il me pardonnait. M'avait-il compris? Ou était-ce mon imagination qui me jouait des tours? Je ne le saurais probablement jamais. En tout cas, je pris mon licol noir et me faufilais dans son box.

Le dada ne bougea pas d'un poil. Je le félicitais en le caressant puis je lui mis délicatement son licol. Stay se laissa faire. J'ouvris la porte du box en grand, avant que Stay ne se jette dehors. Comment lui en vouloir? Je me contentais de lui dire "ohh..." pour le calmer. Pus je l'attachais à son anneau et fermais la porte de son box. Je constatais en passant que le dadou était bien crade! Je pris donc une étrille et commençais à frotter énergétiquement en rond sur les parties charnues. Quand j'eus fait tomber toutes les plaques de boue, je pris mon bouchon, pour brosser tout le corps sauf la tête. Le dada commençait déjà à ressembler à quelque chose! Je pris ensuite ma brosse douce pour brosser délicatement la tête et pour enlever la majorité de la poussière. Une fois que ce fus fait, il ne me restait plus qu'un quart d'heure avant l'arrivée de Voltaire. Si je voulais le faire brouter, il fallait que je me dépêche. Toutefois, je décidais de finir mon pansage. Je pris mon cure-pied et enlevais la boue collée sur le sabot avec la partie métallique du cure-pied puis brossais les petits résidus avec la brosse. Puis je pris ma brosse à crins et démêlais soigneusement sa crinière et sa queue. Et voilà, il était fin prêt! Je défis le noeu d'attache et partis pour le paddock. J'allais mettre Voltaire et Stay dans le même paddock, pour ne pas qu'il s'ennuient. D'ailleurs, ils avaient prévu du beau temps pour demain, alors je pense que je vais les laisser au paddock pour la nuit.