box de Javo

Javo. Mon grand Javo. Mon amour d'appaloosa. Je l'adore. Et il me manquait énormément. C'est comme un grand vide dans mon esprit, car je voulais faire pleins de chose avec lui. Je devais déjà le re débourrer, mais avec toute ça bonne volonté, ça ne s'annonçait pas trop difficile. Une fois re débourré, j'irai le désensibiliser en main pour ses futurs balades. Et puis, je pourrais m'amuser à revoir le saut, aussi. Mais je voulais surtout qu'il se fasse plaisir et qu'il passe des jours heureux dans son paddock. J'avais décidé de le laisser au paddock vingt-quatre heures sur vingt quatre. Pourquoi ? Je ne voulais pas qu'il lui arrive la même chose que quand je l'avais sauvé. Qu'il n'arrive plus à se lever à cause de ses membres où la circulation sanguine c'était arrêté. Je voulais donc qu'il puisse bouger. En plus de ça, je lui avais laisser des bas de contention pour ne pas risquer une rechute. Bref, je le chouchoutai. Et je voulais à tout pris qu'il redevienne un cheval normal, pas handicapé par son passé. Et je dois dire que j'avais été particulièrement surprise par son mental. Calme et vraiment pas sur l’œil. Un vrai amour. J'étais donc toute contente de pouvoir le retrouver aujourd'hui. Je m'étais rendue à vélo au haras, car aujourd'hui, il faisait un temps magnifique. Soleil, pas un pet de nuage, vraiment une belle journée de mai. Du coup, j'étais bien motivé pour présenter le matériel à Javo et aller le longer ensuite. Il devait normalement connaître ou avoir des restes de son temps de cheval de loisir. S'il l'a été. Je pédalai comme une malade pour arriver le plus vite possible au haras de pado. Je voulais retrouver mes loulous encore une fois avant de reprendre les cours. Et oui, les vacances, c'étaient bientôt fini... J'allais de nouveau couler sous les devoirs et les contrôles, mais bon... C'était la vie. J'attachai mon vélo avec son antivol et me dirigeai vers mon domaine. Je caressai chacun de mes chevaux pour leur dire bonjour. Puis, je me dirigeai vers la sellerie du domaine. Je pris le licol pomme avec de la moumoute blanche à Javo et sortis au passage mon sac de pansage, un filet, une selle, un tapis et une longe pour longer. Je sortis tout ça dans l'aire de pansage extérieure et gardai seulement le licol. Je marchai tranquillement jusqu'au paddock pour récupérer mon rescapé d'octobre. Oui, ça faisait longtemps qu'il était chez moi.. Mais je lui avais laissé une belle vie : paddock tous les jours avec stabulation le soir et jours d'intempéries, massages des membres réguliers... Bref, il avait été chouchouté. Mais aujourd'hui, c'était remise au boulot. Je m'arrêtai devant son paddock, il était entrain de brouter tranquillement à côté de Rasta Rocket. Je souris et m'arrêtai à la porte. Les deux chevaux (enfin, quatre, Blup et Samba était aussi dans le paddock, mais à l'ombre de l'abri. Je souris et entrai dans le pré en appelant Javo :

«  Javo ! Ça va poney ? Tu m'as l'air en forme dit donc ! »

L'hongre, à l'entente de son nom, releva la tête et me fixa un petit moment, avant de venir me voir au petit trot. Je souris de le voir marcher aussi bien, sans douleur et sans problème. Lorsqu'il fut à ma hauteur, je le félicitai et lui passai son licol. Je fermai sa boucle derrière les oreilles et pris la longe dans une main. Javo me suivit sans rien dire. J'ouvris la porte et fis sortir rapidement le poney avant de la refermer. Puis, direction les écuries. Javo était à côté de moi et ne cherchait pas à me dépasser sans pour autant se traîner. Je le félicitai et une fois arrivée à l'aire de pansage, je l'attachai avec un nœud de sécurité. Je devais d'abord retirer ses bas. Je soulevai son antérieur et fis glisser la sorte de collant. Il ne restait plus aucune trace de la gale de boue qu'il avait eu quelques mois auparavant. Je souris et retirai les trois autres bas de contention. Puis, je m'attaquai à un pansage en profondeur à cause de son poil très sale. Je pris mon étrille américaine et la passai sur ses parties charnues en faisant des cercles. Je fus littéralement attaquée par une nuée de poussière et de terre. Je ne baissai pas les bras, au contraire. Je redoublais d'effort pour décrasser mon second petit protégé. Oui, il ne faut pas oublier le tout premier rescapé, Soft, mon amour de poney. J'avais bientôt fini son re-débourrage. Mais ne nous égarons pas. Je n'appuyais pas trop fort pour ne pas '' blessé '' Javo. Une fois que j'eus enlevé la plus grande partie des saletés et des poils, je pris mon bouchon et commençais par nettoyer sa tête. Javo se laissait faire, il n'était pas apeuré et n'avait pas eu de mauvaise expérience avec les brosses du pansage apparemment. Je souris et passai ensuite le bouchon à rebrousse poil sur le corps, puis, dans le bon sens. Je retirai ainsi les dernières saletés. Pour terminer de nettoyer sa robe, un coup de brosse douce de partout et bien en profondeur pour le faire briller. Avec ses belles tâches blanches et sa superbe couleur marron, il va faire des jaloux. Je pris ensuite la brosse à crin pour démêler sa crinière. C'était un peu le bazar et sa crinière partait dans tous les sens. Je le regardais et lui dis :

« Je crois que tu as besoin d'une petite coupe de printemps mon beau ! »

Je souris et pris mes ciseaux et une éponge que j'humidifiais. Je me servis d'abord de l'éponge pour nettoyer le contour de ses yeux et ses naseaux. Ensuite, je pris mon peigne et commençai à désépaissir des crins. Comme il avait plusieurs mèches qui partaient de l'autre côté que du pli de l'encolure, je décidai de les couper aux ciseaux et si les mèches étaient trop grosses, avec ma brosse à crin et de l'eau, je faisais en sorte qu'elles aillent de l'autre côté. Je souris, plus contente du résultat obtenu. Mais maintenant, je devais égaliser les crins. Je voulais une hauteur comme pour les chevaux de concours mais un peu plus long. Après trente minutes de découpes minutieuse et de retouche, j'étais assez fière du résultat. Une crinière plutôt jolie. Je démêlai ensuite sa queue, mèches par mèches, comme à mon habitude. Je terminai le pansage de la bête en lui curant les pieds. Javo donnait facilement ses sabots et ne semblait pas avoir peur. Je le félicitai et le regardai. Il était maintenant tout propre, j'allais pouvoir lui montrer le matériel. J'allais lui mettre le tapis et la selle ici, puis, j'irai le longer d'abord avec le licol, puis, avec le filet. Je caressai Javo et pris le tapis. Je le lui montrai en le laissant renifler. Puis, quand il fut bien calme, je passai la chose sur son poil. Pas de réactions, si ce n'est un cheval qui regard de qui lui arrive, je le félicite et continuer de lui caresser le dos, la croupe, l'encolure... Jusqu'à ce qu'il soit parfaitement calme. Ça ne met pas trop de temps, car Javo n'a pas l'air apeuré. Je pose ensuite délicatement le tapis sur son dos. Pour la selle, sans étriers et sans sangle pour l'instant, je fais la même chose. Je le laisse découvrir l'objet en le reniflant avec de le lui faire passer sur le corps. Là, Javo se met à reculer et à tourner. Je le calme, lui parle et le rassure avant de recommencer. Petit à petit, je réussis à pouvoir passer la selle sur tout son corps sans la moindre peur de sa part. Je le félicite très fort et pose avec délicatesse la selle sur son dos. Javo ne bronche pas. Je caresse et prends ensuite la sangle. Je refais les mêmes gestes, et avant de l'attacher, je le fais toucher la passage de sangle du poney. L'appaloosa est d'abord un peu étonné et se met à reculer. J'arrête et une fois le retour au calme retrouvée, je recommence. Et jusqu'à ce qu'il soit calme. Une fois cette étape acquise, j'attache la sangle au premier trou, sans serré, juste assez pour qu'elle soit en contact avec le ventre de mon poney mais sans le serrer. Là, je lui donne un morceau de pomme bien mérité et une grosse caresse sur l'encolure. Je prends les étriers et les attaches aux étrivières après les lui avoir présenter. Je les laisse pour l'instant remonter sans qu'il touche ses flancs. Je mets mes gants pour le longer, attrape le filet que je mets sur mon épaule et échange la longe courte contre la longue. Nous voilà prêt. Je mène dans le calme mon petit hongre au rond de longe.

Rond de longe

Je reviens de cette séance parfaitement satisfaite. Javo a été parfait sur toute la ligne. Que ce soit à la longe ou pour le port du filet, je n'ai rien à lui reprocher ! Pour lui montrer à quel point je suis contente, je me dépêche de lui retirer le filet que j'échange avec le licol. Puis, je lui enlève la selle et le tapis que je retourner pour le faire sécher. Je pris ensuite le seau rempli de mash que j'avais préparé pour lui. Je le mis sous son nez et le laissai déguster. Je me contentai de le regarder en nettoyant les cuirs et le mors de mon filet. C'était sa récompense bien mérité, je n'allais pas venir l'embêter. Au bout d'un quart d'heure, Javo avait fini le seau. Il ne restait plus une miette de granulés. Plus rien. Je le caressai et pris mon cure-pied pour lui nettoyer la sole. J'enlevai du sable et un peut de terre, puis, reposai son pied au sol. Je fis la même chose avec les trois autres membres, Javo toujours aussi gentil. Puis, je passai un bon coup de bouchon sur tout son corps. J'enlevai le peu de poussière restante et le sable collé au membre. Une fois le poney bien nettoyé, je l'attachai à la douche et passai ses membres à l'eau. C'était pour activer la circulation du sang dans ses membres. Je passai le jet de bas en haut. Une fois ça petite douche terminée, je lui remis ses bas de contention. Javo ne broncha toujours pas. Je le félicitai et l'emmenai brouter pendant au moins trente minutes. Poney parfait, récompense parfaite. Javo s'en donna à cœur joie d'ailleurs ! Puis, je dus le ramener à son paddock. J'ouvris la porte et le fis rentré. Je marchais sur deux mètres et l'arrêtai. J'ouvris la boucle du licol et le laissai partir au galop. Je souris, et après l'avoir observé pendant encore dix minutes, je rentrai au domaine pour ranger mes affaires. J'étais vraiment heureuse d'avoir un poney comme lui.

Re débourrage : Port de la selle et du tapis acquis.