Box de Yucca

Ce matin, mon père me déposait sur le parking du Haras de Pado. Diane n’était pas venue avec moi car elle était fatiguée et se reposait. Il faut dire qu’elle cherchait en vain un travail dans un club. Je devais aller m’occuper du pré-débourrage de Yucca, la pouliche d’Etoly. Elle avait beaucoup de poulains à débourrer et avait bien besoin d’aide alors je m’étais tout de suite proposé. J’arrivais devant l’imposant bâtiment qu’était les écuries et entrais dedans. Dans les premiers boxes, il y avait des chevaux et à partir du milieu c’étaient des poulains. Je trouvais facilement Yucca grâce à l’affiche qui était accroché à la porte de son box. C’était une jolie pouliche Welsh de robe noire avec une belle face. Je prenais son licol, entrais dans le box et posais ma boîte de pansage devant le mur. La petite Welsh ne devait pas être timide car dès qu’elle me vit venir vers elle, elle vint à ma rencontre. Je lui caressais l’encolure avant de lui présenter le licol. Elle le reniflait puis rapidement elle se mit à le mordiller. Je le lui enlevais donc avant qu’elle ne l’abîme et lui mettais. Elle essayait de voir ce qu’elle avait sur la tête. En tout cas, cela avait l’air de l’amuser. Je l’amenais vers la porte du box, ouvrais ma boîte de pansage et sortais diverses brosses comme une étrille, un bouchon, une brosse douce, un peigne ainsi qu’un cure-pied. Je lui faisais sentir et ensuite je commençais à la brosser. D’abord, je l’étrillais et la bouchonnais. Elle semblait aimer les gratouilles des brosses. Je la pansais ainsi pendant environ cinq minutes puis je remettais l’étrille et le bouchon dans ma caisse. Je prenais à présent la brosse douce et la lui passais sur tout le corps pour enlever les dernières poussières. Et comme les précédentes brosses, je la rangeais. Je saisissais le peigne et démêlais ses crins. Ils n’étaient presque pas emmêlés puisqu’elle n’avait pas une longue crinière ni une longue queue. Je posais le peigne sur le mur et prenais le cure-pied. Je curais très facilement les deux antérieurs mais les postérieurs ce fut autre chose. La pouliche ne voulait absolument pas les donner. Je finis donc par la pousser légèrement dans le but de la déséquilibrer un peu et de prendre son pied par cette occasion. Mon plan réussit et je pus nettoyer le postérieur gauche. Je changeais de côté et faisais la même chose avec le postérieur droite que je pus curer assez rapidement. Je prenais le peigne qui était sur le mur et les rangeais dans ma boîte de pansage que je fermais. J’avais prévu une petite séance de label loisirs. Ce serait idéal pour apprendre à Yucca à faire confiance en l’homme. Je sortais donc du box, allais chercher le matériel que j’avais repéré chez Etoly et allais l’installer sur le coin d’herbe à côté des écuries. Je mettais une bâche, un pont en bois, un couloir de balises rouges et blanches, un tuyau et un tapis. Je retournais dans le box de la Welsh et la sortais à l’extérieur. Elle observait avec attention son environnement. Je l’emmenais sur le terrain de label loisirs que j’avais improvisé. Je voulais commencer par le plus facile comme passer entre le couloir de balises. Ce fut comme un jeu d’enfant. Yucca passa sans se poser de question. Je passais dans l’autre sens pour être sûre qu’elle réagisse de la même façon qu’avant. Tout se passait pour le mieux. Je me dirigeais ensuite vers le tuyau. La petite Welsh, qui normalement n’était pas trop peureuse, fut quand même intriguée et effrayée à la fois. Je l’approchais à un mètre du tuyau et lui laissais de la longe de manière à ce qu’elle puisse aller le sentir si elle le voulait. Après cinq minutes de temps morts, elle fit quelques pas, recula et finalement vint renifler le tuyau gris. Je passais au-dessus du tuyau pour lui montrer qu’elle pouvait me suivre sans danger. Elle resta immobile un moment puis finit par passer au-dessus comme moi en sautant légèrement. Je revenais plusieurs fois, dans les deux sens et Yucca s’y habitua si bien qu’elle passait en enjambant. Je me dirigeais maintenant vers le pont en bois. La première fois, Yucca monta puis descendit quand elle fut arrivée à la moitié. Je ressayais donc et cette fois-ci elle le passa entièrement. Je n’oubliais pas bien sûr de la caresser après chaque bonne action. Je lui faisais recommencer l’exercice plusieurs fois jusqu’à ce qu’elle passa le pont sans vouloir en descendre ou accélérer une fois dessus ou ralentir devant. Quand tout ça fut acquis, je passais au tapis. Elle fit un écart alors je la rassurais et marchais sur le tapis pour lui montrer que ça faisait du bruit mais que ça ne pouvait pas lui faire de mal. Me faisant confiance, elle passa la tapis pas par pas. Quand elle était hésitante, je décidais de revenir trois ou quatre fois. Une fois qu’elle passait sans problème, je l’emmenais vers la bâche. Cette dernière faisait peur à presque tous les chevaux mais je fus bien étonnée quand Yucca la passa dès la première fois sans hésiter une seule fois. Je la caressais chaleureusement et repassais quand même la bâche pour vérifier que ce n’était pas un coup de chance. Et non ! Elle le passa encore plusieurs fois sans se poser de question. Elle avait bien travaillé pour une pouliche et je décidais de la rentrer au box. Je lui enlevais son licol et la caresser avant de sortir du box. Je rangeais le matériel que j’avais sorti et partais en direction de l’accueil du haras pour aller voir les petites annonces.