Une bouchée de pain... Pour une perle russe
21/05/2013
J’avais déjà un bon nombre de chevaux dans mes écuries, je l’avoue et bien peu de temps pour eux, pourtant aujourd’hui j’allais visiter une écurie où une jument était à vendre urgemment, ou son dernier voyage serait pour l’abattoir, ce que je ne pouvais accepter. J’arrivais sur place et on me montra l’animal, une carne d’après le propriétaire, une jument bonne à rien. J’ignorais ses propos et m’approchais du box de la bête. Une jolie jument baie brune me toisait d’un regard apeuré depuis le mur du fond contre lequel elle était plaquée. Je soupirais et prenais le licol posé à coté de la porte avant d’entrer. Nyméria, car c’était le nom de cette petite se laissa enfiler le dit licol et guider dans l’allée.
Je flattais son encolure et la faisais marcher, à son rythme sans pression, elle se déplaçait plutôt bien, je trottais dans cette même allée, sa race étant visible dans sa locomotion, qui s’avérait excellente. Je la stoppais et demandais son prix à l’homme. Un somme ridicule me fut annoncée et je sortais un chèque que je remplissais puis lui tendais sous son regard surpris. Je rentrais la jument dans son box et annonçais que je revenais d’ici 1 heure pour signer les papiers et l’emmener avec moi.
Chose promise, chose due, je revenais dans cette petite écurie, le van attelé à ma voiture, signais avec le propriétaire les papiers de vente puis retournais auprès de la jument, je lui enfilais un licol ramené de mes écuries et l’emmenais dehors. Je l’attachais au van le temps de lui enfiler des protections de transport, sur les membres et autour du couard.
Je la détachais après avoir abaissé le pont et la guidais devant, je la laissais renifler puis montais, elle me suivait sans problème et je l’attachais, installais la barre de fesse et fermais le box à roulette comme j’aimais à l’appeler. Direction le domaine du Lively. Une fois sur place je fis descendre la belle et la guidais dans les écuries, plusieurs chevaux avaient passé leurs têtes par-dessus les portes et je les laissais se renifler tranquillement, rigolant des couinements des juments et des ronflements de naseaux de mes étalons.
Je guidais Nyméria jusqu’à un box paillé de frais et une fois la porte refermée sur nous lui retirais le licol. Je ressortais du box et allais chercher un lot de brosse pour un petit pansage. L’étrille, le bouchon et la brosse douce se succédèrent sur son corps fin mais musclé, lui rendant l’aspect qu’il aurait du avoir, propre et lustré. Je curais ses sabots et démêlais ses crins avec soin, la rendant vraiment belle. Je restais encore un peu avec elle, la caressant puis après un bisou entre ses naseaux, ramassais mes affaires et la laissais tranquillement seule dans son nouveau domaine.