Ω domaine of the Runaway

- ça plane pour moi - sur le plat - Rolden.
dimanche 1er septembre.

J'arrivai au manège avec un hongre chaud bouillant. Je l'arrêtai au centre et ressanglai. Dans le mille, je pus resserrer d'au moins 4 trous, ce qui était non négligeable. Rolden, auparavant gentil et plutôt calme, me semblait très nerveux à présent. Je ne perdis pas ma confiance en moi et m'étirai. Il renâcla et se trémoussa sur place. J'inspirai, expirai une dernière fois et mis mon pied dans l'étrier. Je fis quelques sautillons de l'autre pour prendre de l'élan car il est plutôt grand et passai ma jambe par dessus sa croupe. Ouf, j'étais dessus. Je me mis à l'aise sur son dos et il fut indifférent comme si c'était juste un coup de vent qui était passé au dessus de lui. Bien que je suis petite, y a des limites ! On aurait dit une souris sur un éléphant... J'ajustai mes rênes et mes étriers et c'était parti. J'exerçai une légère pression des mollets, pensant que de toutes manières, il démarrerait au quart de tour. En effet, il prit même les devants. Je grommelai, il allait falloir que j'y mette du mien pour diriger cette grosse bêbête. Je nous mis en piste à main gauche et tentai de nous garder sur le tracé. Sauf que monsieur avait l'air déterminé à faire des zigzags. Je tirai un peu et me penchai en arrière, ma voix enfantine prête à lui faire subir mes foudres.

« Tu sais ce que c'est qu'une ligne droite ? Oui ou non ? Bon alors tu me laisses faire et tu te calmes ! »

Il leva haut la tête, manquant de se cabrer. Pour l'en empêcher, je lui mis une belle tape sur l'antérieur. Il hennit et se remit au pas à mon commandement. S'il croyait qu'il pouvait faire son chef, il se mettait le doigt dans l'oeil, et profondément qui plus est. Bon, l'arrêt, c'est pas son truc. Après un ou deux tours de manège à  l'habituer à prendre que la moitié de l'espace disponible, je le passai au trot. Il ne broncha pas et resta calme, mais dans une allure un peu trop rapide à mon goût. Je lui fis prendre une diagonale pour le ralentir un peu et le détendre. Je changeai de main et recommençai plusieurs fois l'exercice avec des doublé dans la largeur et la longueur. Après 15 minutes, il semblait tout feu tout flamme, il devait sentir que l'heure du galop arrivait. En tout cas, après l'engueulade, il s'était plutôt assagi, mais ça n'allait pas durer. Dès que nous fîmes à nouveau sur une longueur, je décidai d'utiliser l'autre partie du manège pour avoir plus de place pour contrôler Rolden. Même si ma pression des mollets fut minuscule, il sentit qu'il pouvait y aller et ne se fit pas prier. D'abord, il partit dans un galop saccadé car je n'étais pas encore tout à fait calée à son rythme, mais après quelques foulées, ce fut plus agréable. Il secoua son encolure de joie, ça devait faire un bail qu'il n'était pas sorti. Mais d'un coup, après qu'on est fini la première largeur, il partit au triple sans que je lui en donne la directive. Je perdis un étrier à cause de la surprise, mais ce qui acheva de me faire tomber, ce furent les coups de cul qu'il donna. Ni une ni deux, je passai par dessus bord et roulai sur le sable. K.O. 1 à 1, la balle au centre. Il avait fini de m'énerver. Malgré qu'il ait bon fond, je ne pouvais laisser passer ça. Je me relevai péniblement et attendis qu'il se calme peu à peu. Ensuite, l'air la plus menaçante possible je le rejoins et le bloquai dans un coin. Il était en sueur après ce coup de folie. Je saisis les rênes, furieuse, et le ramenai au centre.

« Tu vas morfler. »

Bien décidée à me venger, je me mis en selle rapidement. Il se rua, il avait encore de l'énergie à revendre d'après ce que je voyais. Je nous passai directement au galop  et tentai de tenir bon à sa force. Je lui laissais peu de mou et le contrôlais au mieux pour qu'il reste sur la piste. Je résistais plutôt pas mal à ses coups de cul. Après deux minutes de challenge, je le repassai au trot puis doucement, au pas. Là je lâchai les rênes et déchaussai les étriers pour qu'il souffle. Il ronfla profondément et fila droit pour une fois. Après un tour et demi, je le ramenai au centre et descendis en lui flattant l'encolure. Je dessanglai légèrement en soufflant de soulagement.

« Pfiou, tu m'as terminé toi... »

Cette petite sortie d'une vingtaine de minutes avait fini d'épuiser mon énergie. Rolden aussi semblait fatigué.

(désolé de ce que je vous ai pondu, j'ai fait dans la bofattitude :3 :sors: )