box de Abysse

Ce matin là, il faisait si froid que le seul fait de sortir de mon lit m’assommait. Je me dépêchai de déjeuner et je me mis en tenue d’équitation. J’allais monter Abysse, une petite séance d’obstacles lui ferait le plus grand bien. Je mis mon bonnet et sortis dehors ; il neigeait un peu mais ce n’était pas de la micro-neige qui allait m’arrêter ! Les chevaux, c’est plus important que la météo ! Je descendis la pente qui menait à mon écurie, je manquai de glisser quelques fois mais j’arrivai finalement saine et sauve devant la grande porte en bois. Quand je l’ouvris, une forte chaleur m’enveloppa. Je rentrai en vitesse et entreferma la porte derrière moi. Les chevaux étaient tous éveillés alors je vins à la rencontre de chacun d’eux pour les saluer. Tous étaient à moitié endormis et ils semblaient contents de ne pas sortir de leur box. Tous sauf Abysse qui, dès que je lui mis le licol, fit semblant de dormir pour que je la laisse finir sa nuit.

- Abysse, il est huit heures et demie ! Tu pourrais montrer un peu d’enthousiasme, non ?

En guise de réponse, la jument souffla dans ma main. Je l’attachai à l’anneau à coté de son box et allai chercher son matériel de pansage et son équipement. Elle était toujours sage, jamais elle ne s’énervait : j’adorais son caractère doux et oisif ! Etonnant, je sais. Alors que certains adorent les chevaux fougueux, moi je préfère les chevaux très affectueux et un peu …trop calme on va dire, comme Abysse quoi ! Mais quand elle est au travail et qu’elle est réveillée, elle fait des étincelles, surtout en saut.

J’entrepris un pansage minutieux et assez long : étrille, bouchon, brosse douce étaient passées avec soin sur la robe alezane de la jument. Elle avait l’air de beaucoup apprécier ce massage. Je ne m’éternisai pas trop sinon la jolie jument se rendormirait. Je la sellai, lui mis le filet et ses protections d’obstacles. Elle était fin prête. Je détachai le licol et partis en direction du manège.

Retour au box, pansage, friandise, comme d’habitude. Abysse aimait beaucoup ces moments de complicité avant et après les leçons. Elle, qui est très gourmande et affectueuse, ça ne m’étonnait pas vraiment. Je passai un temps infini dans l’écurie à prendre soin de ma protégée, je l’aimais pour toujours, je le savais.

Cours de saut (RPavec Pêche Melba)

Aujourd’hui, j’avais cours avec Pêche, une des amies du Haras de Pado. Elle m’avait proposé de m’aider à régler quelques soucis persistants qu’avais à l’obstacle. Il serait donc plus facile de m’entraîner avec une enseignante qui s’y connaissait mieux que moi. Je n’avais qu’une hâte : aller à ce cours pour découvrir comment mieux se comporter pendant l’entraînement. Je lui avais aussi proposé un salaire mais mon porte-monnaie en paierait les conséquences. Je partis tard à l’écurie car j’avais eu un souci de plomberie (évier qui lâche pendant que je me brossais les dents ! Génial !) et j’allais être en retard pour le rendez-vous. Je me dépêchai de préparer Abysse. Un coup de brosse par ci, un autre par là … La selle, le filet, toutes les protections de saut … Je partis vite au point de rendez vous car faire attendre n’est pas très sympathique. Abysse elle aussi semblait contente d’aller s’entrainer dans un manège extérieur à notre domaine, de l’air nouveau nous ferait du bien à toutes les deux, c’était sûr.