box de Genius

Enfin une éclaircie se montra dans le ciel d’avril. Le printemps montrait enfin le bout de son nez : l’herbe poussait dans les paddocks, les oiseaux chantaient … Je sortis respirer l’air frais, il faisait toujours frisquet. J’eus une idée géniale : Genius n’a pas été monté depuis longtemps juste lui et moi donc je vais le sortir pour une grande balade. Le soleil était assez haut dans le ciel, l’après-midi débutait. Je me surpris à chantonner une chanson qui passait en ce moment à la radio. L’écurie était baignée de lumière dorée, on voyait voleter la poussière dans les rayons du soleil. J’aimais bien ce temps : ni trop chaud, ni trop froid. J’avançais jusqu’au box de Genius, mon bel hongre trotteur. Il avait toujours fière allure ce bonhomme : ca crinière en brosse noire était brillante de santé, ses yeux semblaient intelligents et vifs et son encolure arquée lui donnait un air hispanique. Je le saluai et lui enfilai le licol sur le nez. Il avait l’air d’être aussi content que moi de ce rayon de soleil printanier. Je pris mes brosses et son harnachement dans la sellerie et j’apportai tout ça à l’aire de pansage. Genius semblait pensif et observait l‘horizon. L’aire de pansage ce trouvait au sommet de la colline qui abritait l’écurie. Elle offrait une vue imprenable sur toute la vallée. On y voyait beaucoup de domaines et de chevaux dans les pâtures. La région était très connue pour son fort taux de population chevaline. Tous les passionnés qui se respectent achetaient un domaine dans le coin. Je commençais mon brossage doucement et retaillai les crins de l’hongre. Je lui curai les sabots, le harnachai et il était prêt. Je pris un sac à dos dans la sellerie et y mit une pomme, un crouton de pain, une bouteille d’eau, un licol, une longe, des bandages et une solution désinfectante (je faisais attention à tout). J’y ajoutai une tranche de brioche et une barre de chocolat pour mon goûter et refermai la fermeture éclair. Je l’installai correctement sur mon dos et je grimpai sur la selle.