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Lorsque j’arrivai, Océliane se trouvait déjà dans la carrière. Je trottais vers la porte de la carrière pour entrer. Océliane me souris alors que je marchais en sa direction, perchée sur ma grande baie. Je lui souris à mon tour. Quand je fus assez proche pour la saluer, je lui lançai :

- Hello ! Tu vas bien ? J’ai hâte de commencer pas toi ?

Elle montait un poney que je n’avais jamais vu, un welsh gris pommelé. Il avait de l’allure ! Ses grands yeux bruns me plaisaient bien, il avait l’air intelligent et curieux. Nous parlâmes de tout et puis de rien comme d’habitude, on ne change pas notre routine. On partage nos nouveautés et tout ça.

Quand nos salutations prirent fin, Océliane me dit :

"Bon ben on va échauffer individuellement aux trois allures d'accord ? Et après pourquoi pas s'échauffer au saut sur une crois ou un cavaletti ?"

J’acquiesçai ce programme et commençai ma détente. Je pris le pas sur la piste en maintenant le contact du mors. Je fis un doublé dans la largeur et une volte. Topinette ne m’écoutait pas et tirait sur le mors. Je fis, tant bien que mal, des contacté/relâché avec mes rênes pour tenter de l’arrêter mais je n’y arrivais pas vraiment. Dès que je la travaillai au trot, elle se calma un peu. Je mis Topinette sur un grand cercle et travaillai l’incurvation. Topinette continuai de m’arracher les mains tandis que je luttai contre sa force de jument d’1.68m. Je réussis finalement à prendre le dessus et je changeai d’exercice. Je fis une diagonale et suivis celle-ci d’un allongement du trot. Elle apprécia beaucoup cette accélération. Tellement que j’eus du mal à la ralentir. Je pris sur moi et l’arrêtai complètement. Elle réprima une petite ruade mais je sus la retenir. Je jetai un bref coup d’œil à Océ qui travaillait de l’autre côté. Elle était déjà au galop alors je fis de même. Je lançai Topinette au galop sur la piste à main gauche. Elle m’échappa littéralement des mains et partit comme une folle. Je la connaissais avide de liberté mais pas au point de vouloir me faire tomber ! Soudain, prise d’un relent de calme, je me détendis et repris mes esprits sur la jument. Je lui fis gentiment comprendre que j’étais le chef ici et elle m’écouta enfin au bout d’un long combat. Elle souffla au sol et je lui flattai l’encolure. Je réussis à finir ma détente sans accroc et je rejoignis Océliane pour la suite.

Une fois que je suis revenue, Océliane repart sur la croix. Cette fois, le welsh saute les barres avec brio. Elle avait beaucoup d’allure sur lui et ils formaient un couple en parfaite alchimie. Alors que je ne m’y attendais pas, elle dévia et prit le coin. Elle se dirigeait vers un vertical pas très haut. Quelquefois se concentra et s’éleva assez haut pour survoler l’obstacle. Elle revint vers moi et me dit qu’une fois que j’aurais sauté, nous aurions fini la détente. Je lui souris et mis Topinette au trot sur la piste. Sans la brusquer, je la mis au galop. Elle m’obéit rapidement et nous nous dirigeâmes vers la croix. Je ne laisserais pas ma jument faire ce dont elle avait envie, pas aujourd’hui non. Elle sauta au-dessus de l’obstacle sans heurt. Il me sembla qu’elle ne s’attendait pas à continuer jusqu’au vertical car elle ralentit un peu et voulut rejoindre son nouveau copain Quelquefois. Je l’en empêchai et la remis bien droite dans notre trajectoire. Elle aperçut le vertical et commença à accélérer et à secouer l’encolure de mécontentement. Elle recommençait son cirque. Je lui fis faire un cercle pour la calmer et passer la barre tranquillement. Il me fallut plusieurs essais avant de pouvoir tenir Topinette sage. Finalement, au bout de trois fois, elle me laissa la guider et nous passâmes enfin le vertical. Ce n’était que la détente et je galérais … Je laissai ma meilleure mie choisir le programme car j’étais trop occupée à contenir ma jument pour penser.