box de Rolden

- je vous souhaite tout le bonheur du monde.
dimanche 1er septembre.

Rolden. Je répétai ce prénom dans ma tête jusqu'à me souvenir d'où il provenait. Rien à faire, ma mémoire de poisson rouge refusait catégoriquement de fonctionner. Pour ne pas vous mentir, j'avais un peu mal suite à ma séance avec Soul Eater, surtout à la cuisse, là où il m'avait chiqué. Qu'importe, j'allais avoir un répit. Il y a une chose qui me m'étais revenue à l'esprit, c'était un hongre joueur, mais gentil. Ah tiens, c'est rare d'avoir ça dans mes écuries. Ca relevait de l'exploit pour moi.  Pourquoi ? Question très simple : ça me faut toujours une peu le cafard de savoir qu'il est passé chez le coupe-coupe et puis j'aime bien les têtes brûlées. Le pauvre, je le plains. Enfin, si je l'avais pris sous mon aile, c'était parce qu'il y avait une bonne raison... Ah voilà, je m'en rappelle ! En fait c'est Némo qui l'avait vendu et comme personne n'en voulait et qu'il avait une bouille à croquer, j'ai pas réfléchi. Vraiment incorrigible non ? Je suis convaincue que ses aptitudes devaient aussi m'avoir charmer. J'arrivai enfin devant le box de l'Oldenbourg. Il était vers les premiers, son box était sans voisins, mais il était juste en face de celui de Faëdryth, mon crème quarter horse. Rolden sortit la tête, curieux d'avoir une visite. Je souris et lui caressai le chanfrein.

« Salut toi. Ca te dirait une petite sortie ? »

Je le fis reculer pour pouvoir ouvrir la porte sans l'étrangler. Je rentrai à l'intérieur et vins doucement lui flatter l'encolure. En effet, il était sympa. Je lui mis le licol, mais là, première difficulté, il n'arrêtait pas de secouer la tête. Super, un remake de Soul Eater... Ou pas, il se laissa faire facilement et se frotta contre moi, ce n'était qu'un jeu pour lui. Tant mieux, mais il fallait qu'il perde cette fâcheuse manie. Je ne réagis pas à son invitation aux papouilles et le sortis dans l'allée. Je le mis près de la sellerie, je comptais le monter. Ca faisait un bail que je n'avais pas grimpé sur le dos d'un cheval ! Ca me faisait un peu peur, je suis plus douée pour ce qui est à pieds que ce qui est en l'air. Comme il était plutôt propre, comparé au crado précédent, je lui passais directement la brosse dure. Il retourna la tête, surpris, les oreilles couchées en arrière. Je lui caressai longuement le dos pour le calmer.

« Pardon, je voulais pas te faire peur. »

Il renâcla et se laissa aller sur un postérieur. Je soupirai de soulagement, pfiou, c'était pas passé loin. Une fois ma tâche finie, je saisis la douce pour parfaire. Je m'attardais dans les coins sensibles et faisais même les membres alors que d'habitude, un coup aurait suffi. Puis je pris mon peigne et lui démêlai la crinière et la queue. En parlant de crinière, j'adore la sienne, elle est courte et toute droite, j'trouve ça cool. Enfin, il ne me resta plus qu'à lui curer les sabots et lui nettoyer le coin des yeux, les commissures des lèvres et les naseaux avec une éponge. Je m'appliquais à bien ôter le mélange terre/paille en ne touchant pas la fourchette, sensible comme il était. Quand ce fut le tour de sa tête, il la leva bien haut, en désaccord total. Je ne me laissai guère impressionnée et le passai quand même. Tout beau, tout propre. Lui aussi il avait l'air satisfait. Je lui déposai un petit bisou sur le chanfrein et allai chercher ses affaires. Elles mettaient parvenues il y a peu et étaient toutes neuves. Tout était dans les tons havane/turquoise. Je revins à ses côtés et posai le tout sur un porte selle. Ses oreilles se couchèrent en les voyant. Je n'y prêtai pas attention et lui mis le tapis et l'amortisseur en moumoute. Puis je le sellai. Il se dandina un peu en me sentant faire et je décidai de sangler faiblement car il était surement tout gonfler. Je finis par l'harnacher non sans difficultés. Il refusa d'abord de prendre le mors, puis il bougea dans tous les sens pour m'empêcher de fermer les boucles, mais j'y parvins quand même. Je mis ma bombe et des gants. Nous étions prêts.

→ au manège.

J'étais plutôt satisfaite de cette séance, j'avais appris à le connaître un peu, c'était mieux que rien. Je le rentrai directement dans son box et commençai par lui ôter le filet. Il ne se fit pas prier, bien content d'en finir avec le mors. Il se jeta immédiatement sur l'eau si bien que je dus lui couper avec de la paille pour pas qu'il s'étouffe. Je profitai du fait qu'il se restaure pour le déseller. Il ronfla de bonheur en se sentant dégagé du poids sur ses épaules, sans mauvais jeu de mots. Je rangeai directement les affaires et revins vers lui pour lui ôter un peu la sueur en frottant énergiquement de la paille dessus. Comment bousiller un pansage pour les nuls. Une fois qu'il fut plutôt sec, je m'étirai. J'étais épuisée. Je déposai un bisou sur la joue du beau Oldenbourg. Je n'avais pas le temps de m'attarder plus, de la paperasse m'attendait à la maison. Quand je ressortis, je me rendis compte que la pluie avait enfin cessé. Soul Eter et Rolden avaient illuminé ma journée.