box de Sunday

Je revenais au Haras de Pado après avoir voyagé pendant une semaine qui s’était merveilleusement bien passée. Une chose incroyable m’était arrivée ! Lors d’une excursion libre, je me promenais avec mes parents quand nous découvrîmes une ferme abandonnée. Evidemment, je n’y serai pas entrée si rien ne m’y avait attirée. Effectivement, j’avais entendu un bruit sourd de hennissements. J’avais supplié mes parents de m’y laisser entrer et ils acceptèrent. Je poussais la lourde porte en bois qui donnait sur une écurie qui allait bientôt tomber en ruines. Il n’y avait ni poney ni cheval ni âne. Rien. Le grand vide. Avais-je rêvé ? J’étais pourtant certaine d’avoir entendu des hennissements. Je regardai attentivement autour de moi quand je découvris une autre porte cachée par de la mousse et du lierre. Je me dirigeai vers cette fameuse porte et l’ouvris. J’arrivai dans une pâture dont l’herbe était très rase. Je marchai pendant quelques minutes et soudain j’aperçus le premier cheval dont j’avais entendu les hennissements. Je continuai et découvris tout un troupeau de chevaux sauvages détenus captifs en très mauvais état. Ils étaient tous de race Konik enfin presque tous. J’allai chercher mes parents pour leur montrer ma découverte. Ils décidèrent alors de téléphoner aux autorités régionales. Nous attendîmes ces dernières pendant une heure. Heureusement, nous étions libres de faire ce que nous voulions pendant toute l’après-midi. Quand elles arrivèrent, deux ou trois policiers firent le tour de lieu avant de décréter qu’il fallait trouver aux chevaux sauvages un foyer. J’avais regardé tous les chevaux présents dans la ferme abandonnée et l’un d’entre eux avait attiré ma curiosité. C’était un magnifique étalon Konik gris souris qui avait l’air en forme contrairement à ses compagnons. Les autorités nous expliquèrent de trouver un lieu pour loger ces chevaux allaient être difficile et j’arrivai à convaincre mes parents d’en prendre un, celui que j’aimais le plus. Ils réfléchirent un moment avant d’approuver mon idée. Le seul problème qui se posa à nous était le suivant : comment ramener le Konik au Haras de Pado ? Nous en parlâmes avec les policiers qui étaient prêts à faire des envois de chevaux pourvu qu’ils soient bien traités. Mes parents et moi acceptèrent ces conditions et nous repartîmes découvrir la faune et la flore de la région où nous nous trouvions. Sunday ! Voilà comment j’allais appeler le Konik qui arriverait au Haras de Pado à mon retour. La journée se passa très rapidement tellement mon esprit était occupé par l’étalon sauvage. C’était le dernier jour de notre voyage et le lendemain nous reprîmes l’avion en direction de la France. Nous rentrâmes chez moi pour ranger nos affaires puis mon père me conduisit au Haras de Pado où je devais accueillir Sunday. Nous arrivâmes vers 12h à mon domaine. Un van était déjà là et Julien, le palefrenier en chef du Domaine de la Pâturette, discutait avec un policier des autorités. Je les rejoignis pour me joindre à la discussion. Je n’avais rien à payer pour Sunday. Je vais juste signer un papier pour dire que j’allai assurer le bien-être du Konik car dans le pays d’où il venait il était protégé. Je pris la longe et emmena Sunday dans un box. Celui-ci avait été préparé par Julien. Il y avait tout ce qu’il fallait et en plus en abondance pour que l’étalon puisse s’adapter correctement et se retaper un peu : paille, foin, eau, carottes et mash. Il allait être heureux et allait pouvoir oublier sa vie pendant laquelle il avait été malheureux à cause de son abandon. Je le caressai avant de sortir du box et d’aller ranger son licol. Je lui rendrai visite plus tard. Il devait d’abord faire connaissance avec ses voisins de box et s’habituer à son box. La prochaine fois que j’irai le voir, je le sortirai gentiment au paddock, un jour où il fera beau.