Box de River

Je venais à peine de sortir de la stabulation de Wellington, un Shire en désensibilisation, quand la voiture de mes parents se gara sur les places en herbe de mon domaine. Ils venaient me chercher pour m’emmener au Salon du Cheval estival. Ils avaient voulu m’en faire la surprise. Diane était là aussi. Autrement dit, c’était une sortie en famille qui allait nous plaire. J’allais peut-être pouvoir acheter de nouveaux chevaux. Pourtant j’en avais déjà trop mais je ne pouvais jamais résister. Nous roulâmes sur l’autoroute pendant deux heures et plus avant d’arriver à Villepinte où mon père gara la voiture sur le parking n°1. Nous descendîmes de voiture, prîmes la navette jusqu’à l’entrée du Salon du Cheval où nous entrâmes. Nous visitâmes beaucoup de stands : de matériel, de chevaux, des poneys, de vans, etc. Mes parents avaient l’air très intéressés par un van 1 place pour pouvoir transporter un de mes chevaux si besoin mais j’avais déjà plusieurs vans au domaine. Moi, j’achetais une nouvelle bombe, une tenue d’équitation, des friandises et du matériel en particulier une selle de course car j’avais acheté Liberté, un hongre ONC aux ventes de recensement et un Pur-Sang Arabe à Touch’ récemment et je comptais les entraîner à la course tous les deux. La journée passa très vite et bientôt le moment de partir arriva. Nous décidâmes de revenir à pied à notre voiture. Aucun cheval ne m’avait fait craquer et je repartais bredouille. Nous marchâmes donc à côté des camions et vans des chevaux qui avaient été exposés lors du salon quand nous tombâmes sur des messieurs qui battaient et insultaient de tous les noms un étalon bai ne voulait pas monter dans leur van. Je fus choquée et je suppliai mes parents de me l’acheter. Ils refusèrent d’abord avant de céder et d’aborder les propriétaires du cheval. Ils nous racontèrent que cet étalon, nommé River, était de race Viatka et qu’il était très agressif. Ils voulaient même s’en débarrasser. A l’idée d’acheter un cheval de ce genre, mes parents furent inquiets et me remirent en question. Mais j’adorai redonner une chance aux chevaux dans la même situation que River ou Wellington. S’ils étaient peureux ou agressifs c’est qu’il s’était passé quelque chose et j’arriverai à le découvrir pour les désensibiliser. Mes parents, convaincus par mes propos et ma motivation, signèrent un chèque pour acheter River que je tenais. Diane resta avec moi le temps que mes parents aillent acheter un van pour le ramener au domaine. Ils revinrent assez rapidement avec des vendeurs et le van qu’ils avaient repérés auparavant qu’ils attelèrent à notre voiture qui pourrait tirer un van chargé d’un cheval sans problème. Je fis monter River dans le van. Celui-ci ne rechigna pas à la grande surprise de mes parents et de Diane qui pensaient que j’aurais eu bien du mal comme ses anciens propriétaires. Finalement, chacun avait trouvé son bonheur. Mes parents avaient le van de leurs rêves et moi j’avais un cheval avec qui j’allai pouvoir faire ce que j’adorai : redonner une chance aux chevaux dont on dit que "le cas est perdu ". La route me parut plus longue qu’à aller sûrement car j’étais impatiente d’arriver au domaine et d’y installer River. Quelques heures plus tard, nous arrivions enfin au Domaine de la Pâturette où mes parents se garèrent. Je descendis en trombe de la voiture pour sortir River du van. Encore une fois je n’eus aucun problème et j’allai l’installer dans la stabulation contiguë à celle de Wellington. Je le laissai faire connaissance avec son nouveau voisin pendant que j’allai chercher un ballot de foin pour donner au beau Viatka. Je mis en route l’abreuvoir automatique de River qui se remplit très rapidement. Je le caressai avant de ressortir de la stabulation et de rejoindre mes parents qui regardaient un par un tous les chevaux du domaine. Diana, elle, était partie s’occuper d’Illusion, sa jument Arabe.