Box de Vanille

Un bruit de sabots… Une crinière blonde au vent… Une robe alezane… Trois balzanes… Une pelote… Un regard comme il n’y en a pas deux… Un coup de foudre… La jument galopait dans un champ, avec grâce et élégance, la tête haute, la queue en panache et les oreilles en avant. Elle était magnifique, à galoper ainsi librement dans son champ, lançant par moment des ruades ou des sauts de mouton. Puis j’entendis une musique flotter dans l’air. Une chanson que j’adorais. Avant de me réveiller en catastrophe et de râler après le réveil.

Je me rendis au Haras de Pado et dans la cour, je vis la directrice en train de cocher quelque chose sur une feuille et d’autres personnes occupées à faire descendre plusieurs chevaux du camion. Certainement ceux dont le Haras s’occuperait en attendant qu’ils soient vendus. Ils les attachaient tous à la barrière pour l’instant. J’aperçus un homme, en train de faire descendre une magnifique jument Pur Sang Arabe alezan crins lavés, avec trois balzanes, une pelote, et une magnifique crinière blonde. La jument de mon rêve ! Je restais immobile, surprise.

L’alezane avait les naseaux grands ouverts, les oreilles en arrière et elle humait l’air avec inquiétude. Je me dirigeai vers celui qui la tenait lorsqu’elle se cabra violemment et agita ses antérieurs. Je pris la longe et je la raccourcis doucement tout en parlant à la jument pour la rassurer.

« Tout va bien ma belle, tout va bien. Je sais que tu ne connais pas cet endroit mais c’est ton nouveau chez toi. Personne ne va te faire de mal, ne t’inquiète pas. Tout va bien. » lui dis-je doucement.

Elle me regarda, inquiète, mais elle agita ses oreilles. Elle m’écoutait ! Tout en lui parlant, je la laissai sentir ma main pour faire connaissance avec moi, puis je la caressai gentiment. Je me tournai vers la directrice et je lui disais que je la prenais. Elle acquiesça et me précisa qu’elle passerait à mon domaine un peu plus tard, que je pouvais l’amener directement là-bas. Elle me précisa qu’elle s’appelait Vanille.

Je fis descendre Vanille afin de laisser les autres chevaux descendre. Puis je la menai tranquillement, en prenant mon temps, en direction du Domaine d’Éternel. Je pris mon temps. Je n’étais pas pressée. La jument me suivait, un peu rassurée. Mais elle regardait partout, tentant de reconnaître une fleur ou un caillou. Mais non. Rien n’était comme chez elle. Je posai ma main sur sa fine encolure. Elle me regarda, comme pour trouver en moi une amie dans cet endroit inconnu.

« Allez, viens ma belle. » murmurai-je à la jument.

Nous traversâmes le Haras et nous arrivâmes dans l’allée du Domaine. Nous nous rendîmes à l’écurie et j’installai Vanille dans son nouveau box, à côté de celui qui était réservé à Nevada quand elle serait assez sage pour que je la rentre en box. Je retirai le licol à la jument et je fermai la porte du box, avant de me rendre à la sellerie ou je pris du matériel de pansage neuf. Je retournai au box de la jument pour lui faire un bon pansage. Je commençai par l’étriller, avant de la bouchonner et de lui passer la brosse douce. Je démêlai sa crinière et sa queue avec une brosse à crins puis je lui curai et je lui graissai les pieds. Je lui nettoyai les yeux et les naseaux avec une éponge humide. Puis, je décidai de laisser la jument tranquille, pour qu’elle s’habitue à son nouvel environnement et à ses voisins. Je lui donnai une pomme et une carotte, puis je quittai le box, refermant la porte derrière moi. Je ramenai le matériel à la sellerie.

• confiance + 05 %
  moral & propreté + 06
  
  + 03 pommes