box de Soprano

« Pré-débourrage »

Cet après midi là, j'arrivai au Domaine d'Éternel de bonne humeur. C'était un nouveau domaine, plus grand que le précédent car je le partageai dorénavant avec mon amie Nivresse et avec ses chevaux. Il possédait ses propres installations, comme mon ancien domaine, ce qui était génial. L'allée était plus vaste et en sablonneuse, recouverte d'un fin sable blanc. Elle était bordée d'arbres, qui bordaient eux mêmes les nombreux et grands paddocks du nouveau domaine. Les écuries étaient en face. Il y en avait deux, contenant chacune 50 boxes, deux douches, deux selleries, une graineterie et un espace d'attache. Nous avions mélangés nos chevaux avec Nivresse, pour qu'ils fassent connaissance et vivent ensemble. Et j'avais eu la joie de retrouver dans les chevaux de Nivresse certains qui m'avaient autrefois appartenu, tels que Sauterelle, Louanges et Animosité. J'avais été contente de les revoir.

En entrant dans la grande écurie, je saluai chaque cheval, qu'il m'appartienne ou qu'il soit à Nivresse, puis j'allai à la sellerie contenant mes affaires (nous avions décidé d'en prendre une chacune car elles étaient très grandes), décidant de commencer le pré-débourrage d'un de mes poulains, Soprano. Je pris un licol et une longe dans les affaires de Soprano. Puis je me rendis au box du poulain bai. Lorsqu'il me vit arriver, il sauta de joie. J'ouvris la porte du box et je pris sa petite encolure dans mes bras. Savourant le câlin, le poulain bai s'immobilisa sans hésiter et resta tranquille quelques minutes, avant de mordiller mes cheveux, cascadant librement sur mes épaules.

"Eh, mais ça va pas ?" lançai-je au poulain.

J'avais tenté de faire prendre à ma voix un ton de reproche, mais je n'y réussis pas, ayant plutôt envie de rire. Je retirai un élastique de mon poignet et j'attachai mes longs cheveux châtains clair en une queue de cheval. Puis je fermai la porte du box derrière moi, avant qu'il ne prenne à Soprano l'envie d'aller faire un tour. Je savais que, intrigué par tout ce qui était dehors, je n'arriverais jamais à rattraper le poulain. Je déposai le licol, la longe et les brosses par terre, à côté de moi, puis je caressai le poulain bai. Je lui donnai un morceau de carotte, qu'il mangea avec un grand plaisir. Puis, je pris une étrille en caoutchouc et je la posai sur la robe du poulain. Soprano se tortilla pour voir ce qui était contre son poil et qu'il ne connaissait pas. Je souris et je la lui tendis. Il la sentit, la poussa des naseaux, puis s'en désintéressa. Je la lui passai doucement, en mouvements circulaires sur les parties charnues de son corps. Soprano se tortilla plusieurs fois pour voir ce que je faisais, puis il finit par arrêter et apprécier le massage. Je le caressai pour le féliciter, puis je troquai l'étrille contre le bouchon. Cette fois, je le lui passai partout sauf sur la tête, après l'avoir laissé le sentir et faire connaissance avec. Puis, je troquai le bouchon contre la brosse douce, que je passai également partout, y compris sur la tête. Il bougea lorsque je m'approchai des yeux, mais sinon, il resta tranquille, profitant du massage et content que je m'occupe de lui. Puis je posai la brosse douce par terre, et je pris le licol, que je lui présentai. Il le sentit et joua un peu avec. Je le lui passai et j'attachai la boucle du licol. Soprano secoua la tête énergiquement, puis il se détendit et s'immobilisa. Je le félicitai et je lui donnai un morceau de carotte. Puis je fixai la longe et j'ouvris la porte du box. Soprano ne se fit pas prier quand il vit que je l'invitai à aller dehors. Il passa à côté de moi comme un boulet de canon et je verrouillai mes muscles. La longe l'arrêta net et, il tira pour aller plus loin. Je résistai. Puis je fis quelques pas. Soprano aussi. Je raccourcis donc la longe jusqu'à lui, pour l'empêcher d'avancer. Puis d'une main, je tins le licol et je commençai à marcher, Soprano à côté de moi. Il tirait mais je résistai. De cette façon, je le conduisis dehors, dans la grande cour. Soprano pointa les oreilles en avant et poussa un petit hennissement. En souriant, je lui lâchai le licol et je commençai à marcher. Soprano comprit progressivement que je m'arrêtai à chaque fois qu'il me doublait, ou bien que je l'en empêchai en lui tenant le licol. Il finit par calquer son pas sur le mien, et je le félicitai. Nous fîmes tranquillement le tour de l'immense domaine. Je le laissai tout examiner avec patience, souriant de le voir s'émerveiller pour un oiseau ou une feuille, voire même pour un cailloux qui avait roulé un peu. Je le conduisis au gué du domaine et je lui lâchai un peu la longe. Il joua dans l'eau quelques minutes, s'amusant à éclabousser partout. Puis je le reconduisis à l'écurie. Je lui retirai le licol et la longe, puis je lui repassai l'étrille, le bouchon et la brosse douce afin de l'y habituer. Puis, je lui donnai le reste de la carotte par morceaux, avant de lui faire un gros câlin et de m'en aller en fermant la porte du box derrière moi. Je ramenai tout le matériel à la sellerie.

Travail effectué : Brosses, licol, longe, approche de l'homme