box de Oeuvre

« On déménage... »

En arrivant au Haras de Pado, en début d'après midi, quelle ne fut pas ma stupeur de découvrir que toutes les installations du Haras, des écuries jusqu'aux terrains d'entraînement en passant par les paddocks, la piscine et le marcheur, avaient été réduites en poussière dans un immense incendie. L'incendie avait prit une telle ampleur que les pompiers n'avaient pas réussi à l'arrêter. Immédiatement, je m'inquiétais pour mes chevaux. J'aperçus la directrice du Haras et j'allai vers elle en courant. Mais avant que je lui ai expliqué les raisons, elle m'expliqua la situation et m'indiqua que tous les chevaux avaient pu être sauvés de l'incendie, parfois de justesse. Certains avaient respirés trop de fumée, d'autres avaient subis quelques brûlures, mais tous allaient s'en sortir. Par contre, chaque cheval était très traumatisé par l'incendie, donc il faudrait certainement du temps pour les calmer. Puis elle me dit qu'heureusement que ça avait l'hiver. Elle me précisa que beaucoup de chevaux n'avaient que peu de brûlures grâce aux couvertures qu'ils portaient lors de l'incendie. Je me félicitai intérieurement d'en avoir mis une à chacun de mes chevaux, en dehors de mes quatre poulains. Je lui demandai où les chevaux avaient été conduits et elle me répondit qu'ils avaient été attachés aux nombreux arbres dans une clairière voisine, dans la forêt, sous grande surveillance. Elle me précisa que les chevaux seraient transportés dans un autre endroit, que le Haras de Pado était déplacé à une demi-heure de route de là, et que pour les chevaux ayant un propriétaire, il faudrait qu'ils soient emmenés par eux. Elle m'indiqua aussi que tous les chevaux étaient mélangés et donc, qu'il faudrait que je cherche lesquels m'appartenaient. J'acquiesçai, la remerciai, et je me dirigeai vers la clairière ou étaient rassemblés tous les chevaux. Je cherchai les miens du regard après avoir signé des papiers. On avait enlevé protections et couvertures à tous les chevaux, afin qu'ils puissent être reconnus. Le premier de mes chevaux que j'aperçus, au milieu des autres, fut Oeuvre, mon magnifique alezan doré Autre Que Pur Sang. Je me dirigeai résolument vers lui et j'appelai mes parents, pour qu'ils emmènent un grand camion afin de transporter mon monde.

"Salut Oeuvre ! Est-ce que ça va ?" fis-je à mon alezan en lui tendant la main.

Oeuvre poussa un hennissement joyeux en entendant ma voix et, en amour qu'il était, se pressa contre moi. Je le caressai et je le rassurai en lui parlant, avant de détacher sa longe de l'arbre auquel il était attaché avec de nombreux autres chevaux. Je le conduisis hors de la clairière et je le fis monter dans le camion, que mon père, qui venait de le louer, venait d'emmener jusqu'ici. Je le conduisis tout au fond du camion, où je l'attachai. Puis je retournai à la clairière, pour aller chercher mes autres chevaux.

_______________Arrivée au nouveau Domaine d'Éternel______________

Après avoir fait descendre tous mes autres chevaux du camion, il me resta Oeuvre. Je le détachai puis je le conduisis à son nouveau box. J'avais gardé les places et voisins que chaque cheval avait avant. Peut être que ça les rassurerait. Je retirai le licol de l'étalon alezan doré puis j'entrepris de soigner les quelques petites brûlures qu'il avait sur les membres. Je les nettoyais, puis je fis des bandages, que je recouvris avec des bandes de polo rouges, pour les protéger. Je lui fis un bon pansage. Je l'étrillai, je le bouchonnai et je lui passai la brosse douce. Oeuvre resta tranquille. Je démêlai sa crinière et sa queue puis je lui nettoyai les yeux et les naseaux avec une éponge. Je terminai le pansage par lui curer les pieds, puis je le laissai tranquille, songeant au travail qui m'attendait.