box de Paloma

Ce matin, je m'étais déjà occupé de Rêve, une des juments Shetlands de Seychelles. Comme il était déjà 12h quand j'avais ramené la ponette au pré, j'étais allée manger dans le club house de mon domaine. Après avoir fini de déjeuner, je sortais et décidais de débourrer les poulains de mon domaine dans l'après-midi. J'entrais dans la sellerie, prenais un licol taille poulain ainsi que quelques brosses puis me rendais dans les écuries. Je marchais dans l'allée et caressais les chevaux en passant. J'arrivais devant le box de Paloma qui avait était séparé de sa mère dès six mois et posais mes brosses sur le mur du box. Je faisais claquer ma langue pour la prévenir de ma présence. Elle se retournait brusquement, affolée par le bruit qu'elle venait d'entendre. Je lui parlais doucement pour la rassurer puis ouvrais la porte et entrais dans le box. La petite pouliche se replia dans le fond de son box, espérant s'y réfugier. Je m'approchais lentement d'elle et quand je fus à seulement quelques centimètres, la pouliche voulut s'éloigner mais elle se sentit piégée, ne pouvant pas m'échapper. Elle tremblait de tout son corps alors je tendais ma main et la caressais longuement. Elle semblait se détendre un peu. Je lui mettais le licol et me décollais d'elle, pour la laisser souffler un peu. Elle essaya de partir en direction de la porte mais elle était attachée à moi par la longe. Je me rapprochais à nouveau d'elle et la caressais. Elle semblait plus confiante qu'au début alors je prenais les brosses que j'avais posé auparavant sur le mur et les présentais à Paloma qui semblait apeurée par ces objets qu'elle n'avait encore jamais vu. Je l'obligeais à les renifler pour qu'elle voit que les brosses ne pouvaient rien lui faire de mal mais je les frottais partout sur sa belle robe. Elle était tendue et n'osait plus bouger une oreille. Je reposais l'étrille, le peigne et le cure-pied et retournais le bouchon pour la brosser avec. Elle avait l'air d'aimer les grattouilles de la brosse. Je prenais ensuite l'étrille et faisais la même chose qu'avec le bouchon avant de démêler ses crins et d'essayer ses pieds. Cette dernière étape ne fut pas simple. Elle acceptait de donner les antérieurs mais les postérieurs c'était une autre histoire. J'avais longtemps insisté, évitant quelques coups de sabot et finalement Paloma avait fini par céder. Je reposais toutes mes brosses sur le mur, ouvrais le porte et essayais de faire sortir Paloma mais cette dernière ne voulait pas avancer. J'allais dernière elle et la poussais gentillement jusqu'à l'extérieur où elle arrêta de ne plus vouloir avancer et se redressa. Il faut dire qu'il faisait très beau dehors. Je partais en direction des sentiers qui faisaient le tour de mon domaine. Une petite balade ne ferait pas de mal à Paloma qui n'était jamais sorti plus loin que le paddock. Elle était de nature timide mais là elle était tout le contraire. Elle voulait tout renifler : l'herbe, l'air frais, les fleurs, etc. Une vraie petite curieuse. Elle trottinait à côté de moi, s'arrêtant de temps en temps pour prendre un brin d'herbe. Je ne l'avais jamais vu aussi épanouie. Elle était si merveilleuse. Je regardais ma montre, déjà plus demi-heure était passée alors je décidais de retourner aux écuries de mon domaine. Je la rentrais dans son box et la brossais rapidement pour être sûre qu'elle accepte les brosses. Je sortais du box et m'éloignais.

J'arrivais dans mon domaine. Mon père venait de me déposer juste à l'entrée du Domaine de la Pâturette. Je lui avais proposé de descendre mais il n'avait pas voulu. J'entrais dans les écuries, Orage était dans le premier box, il venait me voir alors je le caressais. Je me dirigeais vers le box de Paloma qui restait dans le fond de son box. C'était une ponette assez timide et je ne lui en voulais pas de ne pas m'accueillir. Aujourd'hui, je comptais commencer et terminer son débourrage. J'entrais dans le box avec à la main son licol, ma boîte de pansage, un filet, un tapis et une selle. Je posais tout ça sur le mur du box, gardais le licol en main et m'approchais de Paloma. Je la caressais et lui mettais son licol. Je voulais l'avancer vers la porte du box mais elle refusa de faire un pas. Elle avait l'air d'avoir un peu peur même si elle avait fait des progrès. Je sortais mes brosses et commençais à la panser. Je l'étrillais, la bouchonnais, peignais ses longs crins blancs et curais ses pieds. Je passais la brosse douce pour lustrer sa robe. Paloma ne m'avait posé aucun souci pendant le pansage même si je la sentais tendue. Je prenais le filet, j'avais décidé de le lui mettre en premier. Je passais les rênes au-dessus de ses oreilles, elle n'en avait rien à faire quoique qu'un peu regardante. Je glissais mon doigt dans sa bouche, là où il n'y avait pas de dent et lui chatouillais la langue. Elle ouvrait de suite la bouche alors je lui mettais le mors. Je passais ses oreilles entre la têtière et le frontal puis j'ajustais la sous-gorge. Je saisissais le tapis, la laissais le renifler. Elle semblait en avoir peur alors je le frottais sur tout son corps avant de le poser sur son dos. Je prenais la selle, la lui présentais pour qu'elle puisse la renifler et quand elle sembla plus rassurée, je la lui posais sur le dos. Je prenais la sangle, la serrais et bouclais la croupière. Je n'avais pas eu de mal à mettre le filet et la selle à Paloma. Par contre, la sortir du box fut une autre chose. Bien que je lui proposa des friandises, Paloma ne voulait rien savoir et restait plantée dans son box. Je finis par aller me mettre derrière elle et la pousser. Une fois dans l'allée des boxes, elle ne me posa plus de problème. Je prenais ma bombe et partais à pied en direction du manège sous une pluie battante.

Nous revenions sous la même pluie qu'à aller et nous étions bien trempées. Je rentrais Paloma dans son box et lui enlevais son harnachement que je rangeais dans la sellerie. Elle avait bien travaillé malgré quelques accélérations mais Paloma était de nature timide et craintive. Je revenais de la sellerie avec une couverture polaire marron. Je ne devais surtout pas brosser Paloma sinon l'eau s'incrusterait dans son poil et elle attraperait froid. Je posais la couverture sur son dos et l'ajustais. J'espérais qu'avec la couverture elle aurait bien chaud car elle était vraiment bien mouillée. Je repasserai dans l'après-midi pour la lui enlever. Je donnais quelques friandises à Paloma qui se régala. Je la caressais, sortais de son box, en fermant le loquet et m'éloignais.