box de Polly

Je venais de finir les cours à 18h et je n'avais pas de devoir pour demain. Mon père me déposait juste devant l'entrée de mon domaine. Je me rendais au club house pour échanger ma tenue de classe avec celle d'équitation. Je rentrais dans les écuries. Tous les boxes avaient été nettoyés. J'arrivais devant le box de Polly qui somnolait. Je l'avais acheté en même temps que Fleurette mais je ne m'en étais jamais occupée par manque de temps. Je faisais claquer ma langue pour prévenir Polly de ma présence. J'entrais dans le box, boîte de pansage et licol à la main. On m'avait décrit Polly comme une jument douce et calme. Elle venait à ma rencontre et reniflait tout : licol, boîte de pansage et même moi je passais l'inspection de la petite ponette. Je caressais son toupet qui cachait ses yeux. Je sortais mes brosses et commençais par l'étriller. Elle avait besoin d'un bon coup de brosse ! Je la bouchonnais, curais ses pieds, peignais ses crins et passais la brosse douce sur tout son corps pour fignoler le pansage et enlever les quelques poussières qui restaient. J'étais fière de moi : elle n'avait plus un seul brin de paille ni tâche de boue. Je sortais du box pour aller chercher un tapis, une bardette et un filet puis revenais. Je posais le tapis et la selle sur son dos, serrais la sangle puis ajustais la croupière. Je lui mettais son filet sans aucune difficulté avant de la sortir des écuries et de mettre ma bombe. Je n'eus aucun mal à me mettre en selle vu la petite taille de la ponette par rapport aux chevaux que je montais d'habitude. Je donnais un petit coup de talon et direction les sentiers de balade.

J'arrivais dans la cour du Domaine de la Pâturette. En entendant les bruits de sabots de Polly résonner sur le béton, les chevaux qui se trouvaient dans les écuries hennirent. Polly lui répondait. L'orage commençait à gronder et nous voyions un grand éclair blanc déchirer le ciel. Polly, prenant peur, se cabrait. Je tentais de la calmer et me dépêchais de la rentrer dans les écuries. C'était moins une. Polly aurait pu m'échapper des mains, s'enfuir, se blesser ou je ne sais quoi. J'enlevais ces pensées de ma tête et rentrais Polly dans son box. Je la débridais et la dessellais puis j'allais ranger son matériel dans la sellerie. Je revenais dans le box, brossais la petite ponette pendant quelques minutes, lui donnais et friandises et sortais du box pour aller m'occuper de Nuage.

Ce matin je me levais sans problème. Il était déjà tard alors je me dépêchais d'aller me laver et m'habiller. Je me rendais dans la cuisine pour déjeuner. Ma mère n'était pas là. Elle avait laissé un mot sur la table de la salle à manger : "Je suis partie faire des courses. Je reviens très vite te chercher pour t'emmener au Haras de Pado". Une fois mon petit-déjeuner avalé, je préparais mes affaires, mon pique-nique et mon sac de couchage. J'avais prévu une randonnée de deux jours en montagne avec Seychelles. Le soir, nous allions dormir soit à la belle étoile soit dans un chalet mis à disposition pour les randonneurs si nous en croisions un. Je prenais le plan que j'avais préparé la veille. Il nous indiquait des sentiers équestres à suivre ainsi qu'une ferme équestre où nous pourrions dormir mais je n'étais pas sûre qu'en une journée nous puissions l'atteindre. Ma mère ne tarda pas à arriver alors je chargeais mes affaires dans la voiture et m'asseyais sur le siège du passager. Ma mère, qui avait laissé le moteur allumé, s'engagea sur la route qui menait au haras. Après une cinquantaine de minutes de route interminables, ma mère gara la voiture devant mon domaine. Je lui disais au revoir, prenais mes affaires, descendais de voiture et entrais dans les écuries. Je me dirigeais tout de suite vers le milieu des boxes où étaient installés les Shetlands. J'arrivais devant le box de Polly, posais mes affaires, prenais le licol qui était accroché à côté de la porte du box que j'ouvrais bientôt pour m'avancer vers la ponette alezane. Je lui mettais le licol que j'avais dans les mains, posais ma boîte de pansage au sol et en sortais des brosses. Comme Polly n'était pas sale, je n'allais la brosser que très rapidement car j'avais rendez-vous avec Seychelles dans une demi-heure au sentier qui menait jusqu'aux chemins de montagnes. Je la bouchonnais, l'étrillais, lui passais la brosse douce, curais ses pieds et peignais ses crins. Je prenais quelques brosses que je fourrais dans mon sac dans lequel j'avais mis des bouteilles d'eau, des friandises, mon pique-nique, etc. je sortais du box et aller chercher le matériel de Polly dans la sellerie avant de revenir. Je posais sur son dos son tapis bleu marine et sa selle puis je la sanglais et serrais la croupière. Je vérifiais la longueur de mes étriers, saisissais le filet que je mettais à la petite ponette. J'allais chercher ma bombe et la mettais. Ensuite, je prenais mon sac de couchage et mes diverses affaires que j'installais sur la croupe et l'encolure de Polly. Nous étions enfin prêtes ! Polly ressemblait à une mule qu'on charge pour un voyage. Je la sortais à l'extérieur, la resanglais et me mettais en selle. Je donnais un petit coup de talon pour partir au trot jusqu'au point de rendez-vous fixé avec Seychelles.