box de Neig

C'était horrible. Les flammes dépassaient de partout. Tout le monde couraient, tout le monde se bousculait. Les chevaux galopaient et mettaient à terre les gens qui se trouvaient sur leurs passage. Les pompiers étaient là, essayant le mieux possible d'éteindre l'incendie qui s'était déclaré dans les installations du haras de pado. J'étais là, devant mon écurie qui allait bientôt s’effondrer. J'avais réussi à sortir tous mes chevaux à temps, et j'avais eu beaucoup de chance. Ils étaient maintenant à l'abris dans un pré, loin des flammes et du danger. Je tremblais. De tous mes membres, je tremblais. Mais quelle horrible journée. Pourquoi nous ? Pourquoi mes chevaux ? C'était une injustice, quelque chose d'horrible...

Cela faisait maintenant deux jours que les anciens habitués du haras de pado s'étaient installés ici, dans les nouvelles écuries du haras de pado. Elles étaient toutes en bois. Nous étions bien loin de la propreté et du chic des anciennes écuries parties en ruine, mais j'aimais ça, je préférais même. Le sol était poussiéreux et les murs peut réguliers. C'était une vieille battisse, une vieille ferme qui comprenait environ deux cents boxs. Elle était pourrie mais grande et pratique. Je prenais la direction du box de Neig, dont j'allais m'occuper. C'était l'un des premiers cheval a avoir été sorti, avec les femelles qui étaient dans les écuries extérieures. Cela faisait quelque temps que je n'étais pas venue le travailler mais l'incendie m'avait donné une inspiration folle quant à mes chevaux. J'avais perdu beaucoup de mon argent lors de cet incident, te je prévoyais de mettre un quart de mes chevaux en vente, à prix cassés. Je ne pouvais pas faire autrement. Neig était l'un des chevaux que je comptais vendre. J'étais donc là pour l'entraîner, en faire un meilleur cheval qu'il ne l'était maintenant et le vendre pour quelques centaines d'euros. Je me plantai devant son box, et sifflai tout doucement. Le cheval releva rapidement la tête et posa son nez contre le mien. C'était un étalon vraiment calme, avec qui il était agréable de travailler. J'ouvrai le box, et lui passai un licol noir sur le bout du nez. Aujourd'hui, c'était une petite séance d'obstacle que nous allions préparer ! Le licol noir lui allait à merveille, avec sa longe grisâtre. Je le sortis de son box, en direction de l'aire de pansage qui était mise à disposition pour tous les utilisateurs du haras. Effectivement, avant nous avions une écurie pour chaque propriétaire. Là, nous devions maintenant partager nos aires de travail, alors qu'avant nous avions nos propres infrastructures. Cela ne me dérangeait en aucun cas. C'était l'occasion de se faire de nouveaux amis, de nouvelles rencontres... Je pouvais d'ailleurs apercevoir quelqu'un avec un cheval à l'aire de pansage. C'était un poney pie noire, un poulain de l'élevage d'Aurélie. Je le reconnaissais à sa tête élégante et à ses fines jambes. Te Quiero, oui. Je saluai sa cavalière qui s’appelait Alexa, et attachai mon cheval à deux clan à côté. Neig cherchait un peu le contact avec l'étalon mais après dissuasion de ma part, il se mit face à son anneau. Je le surveillai deux secondes du regard puis me retournai pour prendre les brosses qui étaient mises à disposition. J'avais vraiment la flemme de prendre mes propres brosses qui étaient à l'autre bout de la sellerie. J'avais pris un bouchon et un cure-pieds ainsi qu'un peigne, ça suffisait largement pour un bon pansage avant la séance d'obstacle qui nous attendait. Les chevaux avaient eu tous le droit à une visite vétérinaire la veille, tous les chevaux allaient très bien, sauf les poulains et les poulinières gestantes qui devaient avoir du repos d'une bonne semaine. Cela ne me posait aucuns problèmes.

Je me mis alors au pansage. Le bouchon à la main, je brossai rapidement sa belle robe grise que j'avais tondue cet hiver. J'allai monter le beau en couvre-rein pour éviter qu'il n'attrape froid, même s'il faisait plus chaud dans le manège que dans la carrière. Non, je voulais vraiment être au calme dans le manège. J'espérais qu'il n'y ait personne d'autre pour que je puisse travailler vraiment dans le calme, seule. Je passai un rapide coup de cure-pieds sur la sole pour dégager les sabots et sa sole. Il n'y avait que de la paille avec de l'urine sous les sabots, mais aucuns cailloux ne gênaient la démarche de l'étalon. Je me mis maintenant au niveau de son encolure et démêlée sa crinière avec soin. Il fallait bien que je la lui régularise après la séance, car je trouvais ça beaucoup trop long ! Après le rapide mais efficace pansage, je pris la direction de la sellerie, prenant soin de demander à Alexa de surveiller mon étalon pendant ma courte absence. Chaque domaine avait sa sellerie, qui était fermée à clé. J'ouvris ma sellerie, et pris la selle, le filet, le tapis et l'amortisseur du beau OI. Je posai toutes les affaires aux pieds du cheval, et pris le tapis et l'amortisseur, que je posai sur le dos de l'étalon. C'était un tapis rouge avec un logo de lion, avec un amortisseur taupe adapté à la taille de la selle. Je posai ensuite la selle dessus et attachai la sangle aux contre-sanglons, laissant le tout peu serré pour ne pas déranger le beau Neig. Puis, je pris le collier de chasse aux élastiques bordeaux et l'attachai aux anneaux adaptés. C'était bien, ainsi. Puis je détachai le licol et le mis en collier, pour lui mettre le filet. Il avait un mors olive, ce n'était pas le genre de cheval à foncer comme jamais. Neig était maintenant prêt. Je mis ma bombe et pris une cravache, en direction du manège, où j'allai le monter.

« manège »

Mais quelle bonne séance ! Il n'avait pas perdu son métier le loulou. Je le tenais par le licol, son équipement était resté dans le manège. Effectivement je l'avais lâché le temps que je démonte les chandeliers. J'attachai l'étalon à la même place que toute à l'heure, cette fois ci c'était désert, j'allai pouvoir brosser le loulou en paix. Effectivement, je pris mes brosses et le brossai entièrement. Je n'avais pas besoin de lui passer un coup de douche car il faisait froid, et que j'avais monté dans le manège. Du coup, le loulou n'était pas sale. Je le remis dans son box et lui donnai des bonbons, le félicitant de la super séance qu'il m'avait offert. Je me dirigeai par la suite dans le manège, où je récupérai le matériel que nous avions oublié, le rangeant bien dans ma sellerie que je fermai à clé. D'un signe de main et d'un bisou sur le museau, je quittai Neig, que je trouvai plus que prometteur.

• confiance + 11
  moral & soins + 12
  
  + 12 pommes