Box de Jazzman

Vendredi vingt-deux Mars deux mille treize en fin d'après midi je décide d'aller faire un tour dans les stalles de ventes équine du Haras. Plusieurs marchands, venu de près ou non présente leur chevaux au repos et sous demande de l'interessé le cheval peut faire une démonstration monté et le futur acheteur peu même négocier afin de l'essayer. Ca fait longtemps que je n'y ai plus mis les pieds mais une fois de temps en temps c'est bien asser. J'ai envie d'un nouveau cheval, certes, mais je n'ai pourtant pas d'idée précise en tête et si toutefois je ne tomberai pas sur un équidé qui me convienne je passerai mon tour jusqu'à la prochaine fois.

Ma mère me dépose sur le parking central du Haras. Je descends en lui faisant la bise avant de refermer la portière et de partir en trottinant vers l'est, la ou les enceintes des ventes sont encastrées. Je croise des vans et des camions, pleins ainsi que vides traverser à quelques mètres de moi. Parmis les passagers de ceux-ci je remarque Alexa, retournant sans doute à son Domaine avec un ou plusieurs chevaux, vu son sourire radieux. En voyant la joie de cette fille je suis toute aussi contente qu'elle car, je l'espère, moi aussi je vais retourner avec des étoiles pleins les yeux et des rêves pleins la tête. Je ne suis plus qu'à quelques mètres de l'entrée principale, une grosse porte de bois coulissante, identique que celle de notre Domaine mais celle-ci est au minimum deux fois plus grande et peinte en vert sapin. J'ai tout juste le temps d'entrer avant que les giboulées ne débutent. Une rafale d'air chaud parfumé à l'odeur des chevaux envahit mes narines dés lors que j'entre dans les premières stalles. Ici les choses ne sont pas du tout pareilles à dehors, à l'extérieur l'ambiance est froide tandis qu'ici les bruits équins retentissent de partout, surtout du manège principal ou des chevaux montrent déjà leur talent. Je souris en voyant un grand bai à hautes alzannes faire des siennes, ruant sous les demandes de son cavalier. Il y a tellement de chevaux que je ne sais d'ou partir. Je décide de démarrer dans l'allée numéro quatre, métant déjà avancée jusqu'à devant la carrière, je ne peux démarrer par la première. Je marche, les mains dans les poches. Je regarde autour de moi, les propriétaires, les chevaux, les acheteurs, ... Je ne sais d'ou donner de la tête.

Alors je décide de m'organiser et m'arrête quelques minutes, ne restant pas au milieu des allées pour ne pas gêner les va-et-viens des chevaux tenus en main. Je vais d'abord me fixer sur un point, le physique. Le physique doit absolument m'attirer avant de demander d'éventuelles informations sur l'équidé à son propriétaire attitré. Le classement est déjà plus facile et beaucoup plus clair.Je cible certain chevaux de loin, je m'approche et du coup ils ne m'attirent plus. Je flashe sérieusement sur un bel Islandais mais je me dis 'non', sachant que j'en ai déjà un dans mes écuries : Ethnique. Je parcoure les allées de long en larges, me décidant sur un cheval, mais lâchant ma prise lorsque j'en demande plus sur celui-ci. Leurs disciplines de prédilections, leur passé, leur caractère, ... A chaque cheval quelque chose ne va pas et tout mon entourage s'écroule. Plus je vois défiler des chevaux aux physiques et mentals différents devant moi, plus je traine des pieds et perds espoir ...

Je termine l'allée numéro onze, n'en ayant pas loupé une depuis la numéro quatre. Je me pose un moment sur le coté et soupir longuement. Je regarde autour de moi, jettant un bref coup d'oeil distrait avant de repartir. Je n'aperçois rien et retourne donc sur mes pas, me menant directement à la première allée du marché aux chevaux. Je suis prête à repartir quand soudain deux yeux noirs attirent mon attention parmis la foule. Deux yeux brillants et une belle pelote bien formée. Je m'arrête quelques secondes, bouche bée avant de m'avancer vers cet équidé, comme possédée. J'avance assez près pour qu'il n'y ai plus de passages devant moi et que je puisse bien examiner l'é ... le cheval. Il est bai brun et j'ai l'impression qu'il me fait de l'oeil. Je souris et tends ma main comme pour caresser son nez, mais une voie de grave m'interrompt dans mon geste.

- Jazzman, étalon Pur Sang Anglais de ans tout juste, une belle bête qui en vaut la peine !
- Je veux le voir en selle ! S'il vous plait. dis-je avec tacte et politesse.

J'ai horreur du baratin des marchands aussi bien ceux de marché locaux que de ventes équines. Je vois le bonhomme faire une tête ahurie avant d'équiper son bel étalon en deux ou trois mouvements. Il sangle, bride et ne prend pas le temps de protéger les menbres de sa propriété, le temps lui manque, certes, mais la protection des menbres est tout de même très importante ! Je passe ce détail et m'écarte du l'entrée de la stalle de Jazzman, suivant son propriétaire qui le dirige vers le manège ou trois chevaux font une démonstration de leurs capacités. Avanat d'entrer sur la piste l'homme agé d'une quarantaine d'années monte souplement sur le Pur-Sang. Ils entrent en piste et marche le long de celle-ci pendant que j'essaye de me frayer un passage parmis les gens afin d'arriver jusqu'à la limite des barrières du manège pour observer Jazzman en selle.

Le passage ne prend que dix minutes grand maximum avant que le cavalier me demande si je voulais l'essayer. Bien sûr je ne peux refuser, mais en prenant les rênes et m'éttant mon pied à l'étrier je sens qu'un noeud se forme dans mon ventree t me fait mal. Je manque de pousser un petit cris mais je l'étouffe et arrêtant de respirer pendant quelques secondes seulement. Jazzman ne doit pas être un cheval facile, je l'ai vu, tout ces déplacements de hanches, ces changements de pieds au galop, et bien plus encore ... Jazzman est un cheval de dressage, un vrai. Il m'en manque justement un dans mes écuries, un bon cheval de dressage, un cheval professeur qui m'apprendra cette discipline pour moi encore inconnue en grande partie ... Je n'ai pratiquement pas le temps de presser mes mollets contre les flancs de l'étalon qu'il démarre au trot. Il me propulse légèrement à chaque foulée, comme un bon cheval de dressage. Je lui demande une simple figure de dressage : la volte. Ayant certainement mal placé mes aides, il ne répond pas et moi, voulant récupérer le tire je m'embrouille un peu. Jazz' part au galop rassemblé et parvient à faire une épaule en dedans sur une diagonale que je ne lui ai même pas demandé. Ca devient presque ingérable, vu que je n'ai pas les qualités requises pour arrêter ce 'massacre' je tente plutôt de faire attention aux autres couples cheval-cavalier présents sur la piste. Je me fais rouspeter par l'un deux que nous frolons de prêt. Je vois le propriétaire du bai brun avancer vers nous, franc. Il attend qu'on arrive à coter de lui, pour chopper la rêne de son cheval qui est en plein dans un trot allongé. Jazzman s'arrête net. Je descends avant de porter mon regard son le monsieur qui tient à présent l'entier.

Une fois le cheval déséquiper et avoir fais le tour de la parole avec le marchand je suis face à mon dileme. J'achète ou je n'achète pas Jazzman ? Je n'ai pas du tout son niveau et je risque plus de me dégouter du dressage qu'autre chose ... Dans un autre sens, c'est un bon défi et j'ai besoin d'un cheval de dressage, un cheval qui me sorte de mes carrières d'obstacles. Mais je décide finalement de l'acheter. Je ne fixe pas de prix avec le propriétaire, laissant mais parents gérer çà avec lui ... Il me promet de m'ammener Jazzman au plus tard demain soir. Je le remercie et embrasse tendrement l'entier au dessus de l'oeil, ayant déjà un peu d'affection pour lui, je le caresse. Je sors de sa stalle et lui fais un petit signe avant de repartir vers le tabassement des grêlons froids de l'extérieur. Jazzman m'appartient enfin ...

• confiance + 09
  moral & soins + 10
  
  + 05 pommes

Je faisais les cents pas à côté de mon bureau, le nez vers le sol, sous un beau soleil de printemps. J'attendais, j'attendais quelqu'un. Soudain, je m'arrêtais net, la main au dessus des yeux pour pouvoir distinguer quelque chose malgré la lumière aveuglante su soleil, mais je ne vis rien, rien que mon domaine avec tous mes chevaux. Mais toujours pas de van. Je marmonnais des mots incompréhensibles, avant de me passer une main dans les cheveux, puis recommencer à faire les cents pas. Une demi-heure s'écoula, et je finis par me décider à partir dans mon bureau pour faire ce qu'il me restait de devoirs. J'allais ouvrir la porte de mon bureau quand soudain, j'entendis un bruit de moteur. Elle était arrivée! Ou plutôt: Ils étaient arrivés!

Un sourire radieux illumina mon visage! J'allais enfin pouvoir le rencontrer! Je fis demi-tour, et me dirigeais vers le van qui était arrêté 10 mètres après le portail du domaine. La portière s'ouvrit, et Whappa en sortit, et on se fit la bise. Puis, Whappa se mit à l'arrière du van, je la suivit. Je l'aidais à ouvrir la porte du van, puis, une fois la porte ouverte, je découvris enfin celui que j'avais attendu. Jazzman. Il était, comment dire... Pire que magnifique! Avec sa robe baie brune soyeuse, ses yeux qui me faisaient du charme, sa tâche blanche sur le front... De plus, il n'avait que 6 ans mais connaissait déjà beaucoup de choses en dressage! Il me faisait littéralement craquer. Quand j'avais appris que Whappa le vendait, je n'avais pas su résister.

J'avançais lentement vers lui, bouche bée. Une fois à côté de lui, je lui caressais le chanfrein, puis le front. Je souris, et pris son licol. Je le lui enfilais avec une douceur incroyable, puis pris la longe et emmena Jazz' avec moi hors du van. Jazz' me suivit docilement. Whappa me tendis une feuille de papier, que je signais rapidement. Puis je mis Jazz' dans un box, où je gravais son nom. Je lui fis un bisou sur le front, et je partis au bureau pour finir mes devoirs.

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  moral + 03
  
  + 01 pomme