box de Délice

Aujourd’hui, c’était le grand jour. Vendredi, une annonce était postée pour prévenir les cavaliers du Haras de Pado qu’une vente aux enchères aurait lieu. Chacun avait pu donner une première enchère et c’était aujourd’hui, à partir de 10h, que les vendeurs aillaient présenter leurs chevaux en vente et que les cavaliers intéressés feraient leurs enchères. Je comptais acheter un bel étalon Arabe gris pommelé nommé Délice. Je me levais en trombe, m’habillais aussi vite et déjeunais en trombe. Je ne voulais surtout pas rater l’ouverture des ventes aux enchères. Ma mère était dans la cuisine, je lui demandais si elle pouvait me conduire mais mon oncle arrivait dans peu de temps. Je n’avais plus qu’une solution ! Prendre mon vélo et pédaler aussi vite que je le pourrais pour arriver à l’heure. C’était juste impossible ! Je la suppliais mais elle ne pouvait vraiment pas alors je chargeais mon vélo et partais de suite pour ne pas perdre plus de temps. Je pédalais vite très vite. Heureusement le vent était du bon sens et me poussais dans le dos. J’arrivais environ 2h30 plus tard. La vente aux enchères avait déjà commencé. Je m’installais à peine sur un siège que Touch’ arriva sur la piste avec le bel étalon Arabe que j’avais repéré. Oui ! C’était bien Délice. J’enchérissais mais la concurrence était rude. Il faut dire qu’il était beau, présenté comme un cheval doux, gentil, agréable à la monte et surtout il avait de superbes allures. La vente se termina à 50 pommes. Et c’était moi qui avais gagné l’enchère sur ce magnifique spécimen Arabe ! Oui c’était moi ! Je me rendais au bureau pour signer les papiers car je stoppais là mes achats. Il y avait déjà trop de chevaux dans les écuries et tous les sortir en une semaine était impossible. Je parlais longuement avec Touch’ qui me donnait des conseils sur la façon de le monter, etc. Ce cheval était un peu particulier, m’avait-elle dit, il était très sensible au niveau de la peau et même chatouilleux lors du pansage. Il était aussi un peu sensible comme tous les chevaux de sens. Je lui donnais l’argent, prenais le cheval et la laissais continuer la présentation de ces chevaux. Délice était enfin à moi ! Je le ramenais tranquillement au domaine avant de l’installer confortablement et de le laisser s’acclimater.