Box de Etenor

Avez-vous déjà assisté à une coïncidence ? Moi, oui, et plus d'une fois !
Parfois, il y en a de toute simple, comme quand vous faites une causerie sur un chanteur dont vous n'avez jamais entendu la moindre chanson... et évidemment, un ou deux jours plus tard, vous entendez une chanson de ce chanteur en question, puis cette chanson commence à passer au moins une fois par semaine, jusqu'à que tout le monde retiennent le titre de la chanson et sans doute quelques paroles... Bref, toutes ces coïncidences qui font partie de la vie de tous les jours, dont on ne fait même plus attention.
Mais il y a aussi des coïncidences plus frappantes, moins communes. C'est le cas de celle qui m'est arrivé aujourd'hui, une coïncidence dont je ne me serais jamais douté...

Tout a commencé ce matin, vers huit heures. J'étais partis visiter plusieurs centres équestres avec mon père, après notre déménagement. Autant dire que, pour moi, cela avait été très dur de quitter mon ancien club, que j'aimais temps. Ambiance sympa, cours instructif et surtout, surtout, surtout, les chevaux étaient super ! Je les aimais tous, en particulier ma "chouchoute" comme on dit, Morning Star. J'aimais aussi les autres, bien sûr, mais Morning était vraiment bien. Pour être très honnête, elle avait été ma deuxième chouchoute après un autre cheval, un étalon, qui avait été vendu. J'avais été très déçu, mais par chance, la belle welsh alezane, Morning Star, était vite arrivé. Malgré tout, elle n'avait pas remplacé entièrement mon ancien préféré....
Me séparer de la welsh avait été plus dur que je ne le pensais, mais, maintenant, je me disais que, même si je ne pouvais plus monter dans mon ancien club, je pourrais toujours aller voir les chevaux quelquefois, le club étant à une heure et demie de chez-moi. Bien sûre, ce ne serait pas pareil, mais, je trouverais sûrement un bon club ici, près de ma maison.

Je disais donc qu'il était huit heures dix, et nous étions en train de visiter le premier centre équestre sur les cinq que nous avions voulus visiter. Son nom, "Kôh-Lanta" (allez savoir pourquoi ^^), m'a fait un peu bizarre au début, je l'avoue. De plus, le centre équestre, même s'il s'occupait très bien de ses chevaux et était assez chaleureux, était spécialisé dans les randonnées, balades et autres. Ce n'est pas que je n'aimais pas mais... Pour moi, le saut et le dressage n'était pas à exclure du programme.
Nous sommes rapidement arrivé au deuxième centre équestre, "Les crins en folies". C'était une petite bâtisse qui abritait des poneys, pour la plupart des shetlands, ainsi que quelques chevaux de sport. Rien de bien grandiose, et il me semblait parfait jusqu'à que j’apprenne qu'il était plutôt fait pour les débutants. Bref, impossible de monter à un niveau de galop quatre, mon niveau. J'étais déçu, mais le troisième centre équestre que nous avons visité de ma pas déçu, loin de là...

En arrivant au troisième centre équestre, nommé le Haras de Pado, j'ai tout de suite remarqué les installations assez luxueuse et de qualité. Je m'étais dit que c'était un de ces centres équestres de riches où l'on surmène les chevaux, mais, en fait non. Je l'ai su en voyant l'attention que l'on portait aux chevaux, et aux regards de ces derniers. Une étincelle brillait dans les yeux de la plupart.
Et puis j'ai vu ce cheval.
Un andalou.
Gris clair.
Un souvenir.
Je me suis sentit toute chaude en le voyant. Je n'en croyais pas mes yeux et pourtant, en m'approchant, je me suis rendu compte que c'était bien lui. Même si cela paraissait difficile, je le savais au plus profond de moi-même. Cet étalon gris était mon ancien coup de cœur, dans mon ancien club. J'ai étouffé un cri.
<< Etenor... >>
Le cheval redressa les oreilles un cours instant en entendant son nom, mais, bien vite, il les recoucha et me montra ses dents. Était-ce vraiment le doux cheval avec qui je sautait les un mètre avant ? Je peinait à y croire, pourtant...
<< Je vois que tu as fait la connaissance d'Etenor. >>
Je me retournais en sursautant. C'était Touch' qui m'avait adressé la parole.
<< Euh... Oui, il était dans mon ancien club il y a un peu moins d'un an... Pourtant, je peine à croire que c'est lui. Où l'avez-vous trouvé ? Pourquoi est-il dans cet état ? >>
Elle soupira.
<< Nous avons retrouvé Etenor à moitié mort dans son pré. Ses propriétaires n'avaient plus le temps, ni l'argent de s'en occuper. Ils l'ont donc abandonnés... >>
J'étais écœuré. Mon centre équestre n'aurais quand même pas vendu Etenor à des gens pareil ! Par chance, la directrice ajouta :
<< Son ancien propriétaire -sûrement celui au quel ton centre à vendu Etenor- avait été contraint de le vendre malgré l'attachement qu'il lui portait et l'entrainement qu'il lui avait inculqué. C'est vraiment dommage. Mais, commença la directrice malicieusement, vu que tu le connait plutôt bien, peut-être pourrais-tu le prendre en demi-pension ? Vu ton niveau, je pense que tu pourrais arrivé à l'aider. >>
Ouah... Ce n'est que mon premier jour et la directrice me dit déjà que j'ai un bon niveau ! Le rouge me monte aux oreilles, mais je réussi à le cacher en détournant la tête vers l'andalou. Je sourie. Je rêvais de le prendre en dp, de l'aider à redevenir comme avant !
<< Je demanderais à mes parents... >> Ais-je promis à la directrice.
Elle sourit malicieusement tandis que je m'éloignait rejoindre mon père. A ma grande surprise, je le vis à la sortit de l'écurie.
<< Papa ! Voilà, j'aimerais bien prendre un cheval en demi-pension, et on m'a proposé Etenor ! Tu sais l'étalon andalou que je mon... >>
Mon père m’interrompit.
<< L'étalon andalou ? Il n'est pas un peu peureux et agressif ? >>
Je soupirais, mais ne renonçais pas pour autant. Je commençais à parler de tous les avantages à avoir ce cheval, qu'il serais un excellent cheval plus tard, etc. Mon père finit par céder. Nous nous sommes dirigés vers Touch', qui nous tendis un papier en nous disant qu'il fallait juste signer pour qu'Etenor soit ma dp. Elle avait déjà tout prévu !
Quelques minutes plus tard, mon père me dit qu'il était temps de rentrer, même si il était à peine dix heures. J'étais affreusement déçu de ne pas pouvoir aller voir Etenor, mais je me rattraperais demain, ou cette après-midi, avec un peu de chance... Pour les deux autres clubs, c'était tant pis, je savais que celui-ci était le meilleur.


J'ai supplié mes parents tout le début de l'après-midi pour allez voir Etenor, à qui je n'arrêtais pas de penser depuis ce matin. Enfin, après le déjeuner, ma mère m'autorise à aller le voir. M'emparant d'un peu d'argent pour acheter un ticket de bus, je me précipite dehors et cours vers l'arrêt de bus le plus proche.
Dix minutes plus tard, me voilà au haras. Un petit sourire s'affiche sur mes lèvres en apercevant les chevaux et les cavaliers en train de s'en occuper.
Toujours un peu perdu, je me précipite dans la première écurie que je voie. Je m'attendais à voir mon bel andalou, mais, après avoir longé quelques box, je remarque qu'il y à peu de chevaux, et que les portes-selles sont chargés de matériel.
<< Et mince..., murmurais-je, je me suis trompé d'écurie. >>
Je sortais donc de l'écurie, et après avoir marché pas mal de temps, je trouvais enfin l'écurie du club. J'avais tourné en rond pas mal de temps, alors qu'elle était juste à ma droite !
J'entrais donc dans l'écurie, prenant quelques repère. Je longeais quatre box avant d'arrivé à celui d'Etenor. Depuis le début, je savais qu'il serais, où bien tapis au fond de son box, où bien en train de me menacer, oreilles en arrière, en train de me montrer ses dents pour m’intimider. Je crois que je préférais la première hypothèse. Et c'est celle-ci qui se réalisa. La chance est de mon côté apparemment !

Assise sur une ballot de paille, je regardais Etenor. Je ne voulais pas pensé au passé, à comment il était avant. Et' avait connu des choses horribles, et je n'osais même pas y penser. Je le voyait trop bien dans ce pré, tout seul. Je redressais la tête et observais l'andalou. Il était tapi au fond de son box, ne montrant aucun signe d'agressivité. J'étais trop loin -environ deux mètres- pour représenté une menace.
<< Salut Et'... Je ne sais pas si tu te souviens de moi, même si je l'espère de tout cœur... Je suis vraiment triste que tu sois devenue comme ça, ça me dégoute de voir ce que certaines personnes font... J'aimerai bien que tu ai confiance en moi, et même si je sais que cela prendrais beaucoup de temps, je ne désespère pas. >>
Pendant que je lui parlait, Etenor avait redresser la tête, plongeant son regard dans le mien. Il avait aussi dressé une oreille, à l'écoute. Mais dès que j'eus fini de parler, il baissa à nouveau la tête, les oreilles en arrière.
<< Au moins, tu fais des effort et tu m'écoute quand je parle ! >> M'exclamais-je avant d'ajouter, << J'espère que tu continuera. >>
Doucement, je me levais de la botte de paille pour m'approcher du box d'Etenor. Toujours tapi au fond de son box, le bel andalou me montra les dents, grattant son sabot contre le sol. Je commençais à lui parler, histoire de le calmer. Malheureusement, cela ne changea rien.
<< Oh, oh, c'est bon, j'ai compris, je m'éloigne. Je voulais juste te voir de plus près mon beau... >>
Je m’éloignais donc, comme promis, retrouvant ma place sur le foin. Etenor ne bougea pas d'un poil, mais il sembla plus détendu, ne montrant plus de signe d'agressivité, à part son sabot qui continuait à gratter le sol et ses oreilles constamment plaqués sur sa nuque. Je fouillais dans ma poche et y dénichais une carotte. En la voyant, l'andalou redressa légèrement les oreilles avant de les baisser en me voyant approché.
<< Ce n’est que moi Etenor. Ne t’inquiète pas, je ne te veux aucun mal… Tout doux, n’ai pas peur… >>
Je tendais ma main dans l’espoir qu’il s’empare de la carotte. Mais non, il ne bougea pas. Par chance, il ne montra pas de signes d’agressivité, je pus donc, au bout de vingt minutes, glisser la carotte dans sa mangeoire avant de m’éloigner.

Seize heures venaient de sonner. Il y a un quart d’heure environ, Etenor s’était approché de sa mangeoire pour y manger la carotte, mais au même moment, une cavalière et passé en trombe devant son box. Je lui en voulais, même si ce n’était pas vraiment sa faute… A cause d’elle, Etenor était terrifier de s’approcher de sa mangeoire… Je soupirai. J’aurais pu rester là des heures à regarder l’andalou, dans l’espoir qu’il mange. Malheureusement, une heure plus tard, il n’avait toujours pas bougé.
Je sortais deux quartiers de pomme de ma poche et en mangeais un pendant que je m’approchais d’Etenor. Je laissait tomber la pomme dans sa mangeoire, puis je reculais à nouveau. Il était dix-sept heures trente, et le calme régnait enfin dans l’écurie. Etenor le savait, et ne me voyant plus bouger, il s’approcha doucement, tout doucement de sa mangeoire. Je retins mon souffle. L’étalon commença à manger la nourriture que je lui avais mise, puis il recula à nouveau dans son box. Tout ça n’avait duré qu’une poignée de secondes, et un cavalier passant maintenant que l’andalou avait repris sa place au fond de son box, ne se serait jamais douté de ce qu’Etenor avait fait. Un sourire s’étira sur mes lèvres. Il avait réussi ! Le gris pouvait manger et être assez calme quand il n’y avait aucun bruit ! Soudain, mon portable émit une vibration. Je le prenais et lisait le SMS de ma mère. J’aurais du rentrer depuis plus d’une heure ! Si je ne me dépêchait pas, je ne pourrais sûrement pas allez voir Etenor demain. Alors je m’approchais de lui et murmurais tout en glissant un sucre dans sa mangeoire.
<< Je dois y allez maintenant mon beau. J’espère que, d’ici demain, tu mangeras le sucre que j’ai mis dans ta mangeoire. A demain. >>
Je m’éloignais dans l’écurie, heureuse. Soudain, j’entendis un bruit et me retournait. Etenor avait le nez plongé dans sa mangeoire. Le visage illuminé, je sortais de l’écurie et me dirigeais vers la voiture de ma mère qui était venu me cherché.

Enfin, la journée était terminé ! Quand la sonnerie sonna à quatre heure quart, je me suis sentie libéré. Je n'avais réussi à me concentrer à aucun cours, sauf peut-être celui d'art plastique, où, par "hasard", nous avions dût dessiné un cheval. J'avais essayer de dessiné Etenor. Je trouve que j'avais plutôt bien réussi, mais mon dessin ressemblait plus à Etenor dans mes souvenirs qu'à Etenor maintenant. C'est vrai que je n'avais pas beaucoup vu Etenor hier, l'étalon restant tapi dans son box. L'andalou devait être assez maigre après avoir été abandonné, mais il devait reprendre du poids. Sa robe, je n'osais même pas l'imaginé. Sale, couverte de poussière, de boue et autres saletés. Ses crins devaient être emmêlé et sale, et ses sabots en mauvaises états.
Au moment où j'allais me précipiter au Haras de Pado, j'entendis mon portable sonner. Heureusement que je n'était pas encore à l'écurie ! Je décrochais et entendais la voix de ma mère.
<< Il est seize heures trente passé Jam', votre professeur de Français vous à retardé ou quoi ? >>
<< Non, m'man, j'allais aller au Haras de Pado voir Etenor. >>
<< Tu ira après ! Rentre à la maison sil-te-plait Jamma ! >>
<< Okey, j'arrive... >>
Je raccrochais. Pourquoi ma mère avait besoin de moi ? Je changeais de directions pour rentrer chez moi. Ma maison n'était pas très loin, à peine un quart d'heure de marche. Au bout de vingt minutes, j’apercevais ma maison et courrais jusqu'à chez moi.

Trois quart d'heure plus tard, à dix-sept heures quarante exactement, ma mère me libéra enfin. J'étais enfin libre. Je courrais jusqu'à l'arrêt de bus le plus proche, et, au moment même ou je m'arrêtait pour attendre, le bus arriva. Je montait à l’intérieur et, une demi-heure plus tard, j'étais au haras.
Une fois sortit du bus, je me dépêchais de rejoindre l'écurie du club, que je ne confondais plus avec une autre, à présent. Après avoir longé quelques box, j'apercevais la botte de paille sur laquelle je m'étais assise hier. Une odeur de foin me chatouilla les narines. Les chevaux avaient reçu à manger.
Une fois devant le box d'Etenor, je vis qu'en effet, l'andalou mangeais. Il était pourtant attentif à tout les bruit, et, en me voyant approcher, il se tapis au foin de son box, arrêtant de manger. Si il ne mangeais pas en ma présence, même au fond de son box, c'était qu'il n'avait vraiment pas confiance en moi ! Pourtant, hier, la directrice m'avait dit qu'il semblait moins peureux après ma première visite, qu'il m'avait "reconnue". Ces paroles m'avaient encouragés, et même si, pour l'instant, l'andalou ne montrait aucun signe de confiance, je savais que sa ne saurais tarder. Je reculais et m'asseyait à mon poste d'observation, la botte de paille. Elle était assez haute pour que, même assise, je vois Etenor. Une fois que je fût à quelques mètres de lui, Etenor s'approcha doucement pour reprendre une bouché de foin, prudemment. << Bon, bah, en tout cas, il m'accepte quand je suis assez loin de lui >> ais-je songé.
Quand Etenor eu finit de manger son foin, je descendais de mon perchoir et faisait un pas vers l'étalon, prudemment. Aussitôt, il se tapis au fond de son box.
<< Oh, doux, tout doux mon beau. Je veux juste te voir de plus près... >>
Il secoua la tête de gauche à droite, désapprouvant ma décision. Bon... Je reculais à nouveau et sortais un magazine sur les chevaux de mon sac, espérant y trouver des informations. Soudain, en parcourant les lignes, une phrases attira mon attention.
Lorsqu'un cheval montre un signe de peur, l'objet de sa peur doit reculer. Ainsi, la peur s'efface d'elle même et le cheval ne doit pas fuir et peux prendre confiance.
Heureusement que j'avais emmené ce magazine ! Pour l'instant, l'objet de la peur d'Etenor, c'était moi. Il était un peu difficile de reculer dans l'écurie, mais je pouvais toujours essayer ! Doucement, je m'approchais du box d'Etenor, puis je m'arrêtait. L'étalon ne m'avait pas encore vu, occuper à boire à l'abreuvoir au fond de son box, il me tournant le dos entièrement. J'avais deux solutions, à ce moment là. La première était de m'approcher encore jusqu'à pouvoir toucher la porte du box, et la deuxième était d'appeler Etenor maintenant, de lui dire que j'étais là. J'ai choisis cette solution.
<< Etenor... Je suis à quelques mètres de toi, maintenant. Je ne suis pas trop près, je ne peux pas toucher la porte de ton box, mais je suis plus près que tout à l'heure. Je sais que, dès que j'aurais finit ma phrases, du prendrais peur et te tapira au fond de ton box, puis tu te montrera agressif, par peur. Mais je reculerais. Je reculerais jusqu'à que tu prenne confiance. Je n'abandonnerais pas, Etenor. >>
Voilà, j'avais dit tout ce que j'avais à dire. L'andalou m'avait écouté, car j'avais vu ses oreilles bouger, mais, une fois mon discours finit, il se retourna et coucha les oreilles. <> songeai-je en reculant.
C'est vrai que, la technique marchait bien, car Etenor se tranquillisa. Mais comment savoir si je me reculais assez ? Etenor ne pouvait pas fuir pour me dire que j'étais trop près, ou inversement ! De plus, j'étais incapable de guider Etenor au paddock, alors comment faire ? Il devait bien y avoir un moyen ! Mais le quel ? Je n'en savait rien.

Une heure plus tard, l'écurie se fit plus calme. J'avais continué la technique lut dans mon magazine, mais Etenor ne me faisait pas plus confiance. Pourtant, je ne désespérais pas. De la patence, j'en avait, et même si cela me prenait des mois et des mois, voir des années de redonner confiance à Et', je m'en fichait. Pendant toute l'heure, j'avais aussi chercher un moyen d'expérimenter la technique ailleurs, mais a part un lieu à l'extérieur, que ce soit au paddock ou ailleurs, mais comment le guider jusque là ?
Je savais que c'était l'heure pour moi d'y aller. Alors, je me suis approché une dernière fois d'Etenor, et j'ai glissé une demi pomme dans sa mangeoire. J'allait reculer lorsque l'étalon s'approcha. Nous n'étions plus trop loin l'un de l'autre. Et puis, soudain, il replaqua ses oreilles en arrière et tapa du pied. Encore étonné, je me reculé, pui prenait mes affaires et murmurait, avant de m'éloigner.
<< A demain, Et'... >>
Et je quittait l'écurie, le sourire aux lèvres.

Aujourd'hui, j'avais espéré passer toute la soirée à l'écurie, avec Etenor, n'ayant sans doute pas le temps de voir l'étalon demain. Malheureusement, notre professeur de géographie ne nous avait libéré qu'à quatre heure et demi. Elle voulait absolument nous expliquer, en plus de nous avoir fait chercher la superficie et le nombre d’habitants par kilomètres carrés, la "glorieuse histoire" de...du... Bon, j'ai oublié ce pays, mais je m'en fiche totalement. Je n'aurai sûrement pas besoin de savoir ça durant ma vie ! Et puis, si je n'avais pas la moyenne, tant pis, car d’habitude, j'étais plutôt bonne en géographie.
Je quittait donc la classe en courant, avant d'arriver enfin à la sortie, sans ralentir le rytmme. Mais au moment où j'allai franchir la sortie, une voix m'interpella.
<< Jam' ! Attends-moi ! >>
C'était ma meilleure amie, Sofia, qui venait de m'appeler. J'allais répondre, mais elle ne m'en laissait pas le temps. Essoufflé, elle s'arrêta devant moi.
<< Tu va où ? D'habitude, tu m'attends toujours à la sortie ! >>
Je lui souriait. Ses long cheveux bruns était décoiffer après sa course, mais elle me souriait. Je l'enviait, pour être honnête. Elle était très belle, et surtout, elle avait un beau prénom. Moi, mon prénom faisait un peu "garçon", même si il était très original.
<< Je sais, désolé Sof'. Je vais au haras, tu sais, celui donc je t'avais parlé hier. >>
Ses yeux s'illuminèrent.
<< Le Haras de Pado ? Attends, je t'accompagne, j’appelle juste ma mère. >>
<< Okey. De toute façon, je devais aussi appeler la mienne. >>
Après un long signal sonore, ma mère décrochais enfin. Je lui demandais la permission d'aller au haras, ce qu'elle refusa d'abord, mais accepta quand je lui dit que j'étais avec Sofia. Ouf ! En espérant que la mère de Sofia soi d'accord pour qu'elle m'accompagne. Une fois que mon amie eu raccroché, je lui demandais.
<< Alors ? Tu peux venir ? >>
<< Ben... Ma mère voulait que je finissent de préparer ma causerie. Je passe après demain et je dois encore réviser. Si seulement je connaissait déjà mon texte par cœur ! Tu l'a déjà faite toi, ta causerie ? >>
J'hochais la tête.
<< Ah.. Oui, j'ai déjà fait la mienne. Ben, bonne chance. A demain ! >>
<< A demain ! >>
Bon, bah, tans pis ! J'irai quand même au Haras de Pado, avec ou sans la permission de ma mère. Je me précipitais donc à l'arrêt de bus, et un quart d'heure plus tard, j'étais au haras, dans l'écurie du club.

En me voyant approcher, je vis Etenor dresser les oreilles. Un magnifique sourire illumina mon visage. L'étalon commençait peut-être, enfin, à me reconnaitre ! Mais, malheureusement, en me voyant approcher, l'étalon coucha les oreilles. Je n'étais pas loin de lui, et si je tendais le bras je pouvais toucher la porte du box. Pourtant, Etenor ne montra pas de signe d'agressivité.
<< Coucou Et' ! Eh bien, c'est bien, je vois que tu as fait des progrès ! Tu est moins agressif maintenant ! >>
Je ne criait pas pour ne pas l'effrayer, mais ma voix était enjoué. Je reculais, puis m'asseyais sur la botte de foin, comme d'habitude. Comme hier, j'ai commencé par observer Etenor. Pour une fois, il s'était assez approché pour que je puisse l'observer. Sa robe était sale et ses crins abimés, comme je le pensait. Il avait beaucoup changé depuis que je le connaissait, et ce n'était pas seulement l'âge. J'étais sûr que, malgré ses quinze ans, Etenor était encore polyvalent, et qu'il ferais des prouesses une fois guéri. Ensuite, je commençai à m'approcher d'Etenor, et à chaque fois qu'il montrait un signe d'agressivité, je reculais. Je pensais toujours au moyen de faire cet exercice ailleurs, quand soudain, j’eus une illumination. Je savais comment faire ! Avec un peu de chance, un palefrenier pourrais passer le licol à Etenor pour l’amener au paddock ? Je préférais faire ça demain, ou après-demain, le temps qu'Etenor s'habitue un tout petit peu plus à moi. Je continuais donc l'exercice, même si les résultats n'étaient pas encore très concluant. Mais Etenor progressait, j'en était sûre.
Au moment où j'allait arrêter l'exercice pour glisser une pomme dans sa mangeoire, l'étalon hennit. Je m'approchais doucement de lui, tout doucement. Quand je ne fût plus très loin de lui, à peu près un mètre, il ne coucha pas, à mon grand étonnement, les oreilles en arrière. Waouh ! L'andalou venait de faire un grand pas en avant ! Je m'approchais encore un peu, mais à ce moment là, un bruit ce fis entendre. L'étalon s'agita, brisant le charme. Je reculais donc, après avoir glissé une demi-pomme dans sa mangeoire. Une fois que je fût bien éloigné et que le bruit ne fût qu'un lointain souvenir, Etenor accepta de saisir la pomme entre ses dents avant de reculer.

Je jetai un œil à ma montre, après qu'Etenor aie mangé. Il était bientôt l'heure pour moi d'y allée. Je murmurais quelques paroles à Etenor, avant de commencer à lui raconter ma journée. Rien de bien fascinant, mais l'étalon sembla apprécier le son de ma voix, au point de ne plus faire attention aux autres bruits. Une demi-heure plus tard, quand j’eus enfin finit, Etenor secoua la tête, comme étourdi. Cela me fit sourire.
<< Oh.. Il est déjà tard ! Je dois y aller maintenant Etenor. Je ne sais pas si je serais la demain, désolé. A jeudi ou a demain ! >>
En m'éloignant dans l'écurie, je songeait au "petit" progrès qu'avait fait Etenor. Rien de grandiose, mais un pas en avant tout de même. << En espérant qu'il n'y aurait pas de pas arrière >> ais-je songé. J'avait hâte d'essayer d'approcher Etenor au paddock, un jour prochain.

Trois jours que je ne pouvais pas voir Etenor, trois jours éternellement long. Mercredi, comme je le prévoyait, je n'avais pu venir, et jeudi et vendredi, j'avais été assaillit de devoirs et de révisions. De plus, j'avais dût faire "plein d'autres trucs". Par chance, aujourd'hui, ma mère m'avait autorisé à passer la journée avec mon protégé. Ma sœur avait décidé de m'accompagner, et j'avais finit par céder.
Ce matin, je m'étais donc levé très tôt, même si je m'étais endormi vers minuit hier. Une fois prête, "équipée d'un pantalon d'équitation beige, d'un t-shirt rose clair et d'un pull légèrement plus foncé, je m'attachais les cheveux et descendais dans la cuisine. Une fois mon petit déj' avalé et mon pique-nique prêt, j'enfilais mes boots et fourrais mon pique-nique et mon goûter, ainsi qu'un magazine d'équitation, dans mon sac. Quelques secondes plus tard, ma sœur descendait les escaliers. Elle monterais un shetland de club, et s’occuperait de lui. Elle avait insisté pour que je regarde sa leçon, et à force de la voir me demandé j'avais accepté. J'avais pourtant bien insisté sur le fait que je ne regarderais pas l’entièreté de la reprise. Une fois ma sœur prête, nous sommes sortis de la maison, nos sac à dos sur l'épaule, et nous avons enfourché nos vélo. Le temps était clément, et prendre le bus était inutile. Nous irions aussi vite en vélo. Je mettais mon casque de vélo orange, et ma sœur mettais le sien, puis nous sommes partit à toute vitesse vers le haras.

Après trois quart d'heure de route, nous finîmes par arriver devant les écurie. Une fois nos vélo cadencé, ma sœur à filé vers l'écurie pour voir sa monture, pendant que j'enfilais mes chaps. Une dois cela fait, je rejoignait ma sœur dans l'écurie. Je passait devant le box de son shet', qu'elle câlinait et brossais, puis je continuais tout droit, avant de bifurquer vers la droite. Les écuries formait un  "T", et le box d'Etenor était à droite. A quelques mètres de son box, à porté de voix, j'appelais doucement.
<< Etenor... >>
Pas de réponse, ni de bruit pour signaler la présence de l'andalou. Je renouvelais ma demande. Toujours rien. Et si Etenor m'avait oublié ? Ou pire, si il était malade ou blessé ? Chaque pas qui me rapprochait du box ne faisais qu'accentué ma crainte. Enfin, j'ai posé les mains sur la porte du box et fermé les yeux. Puis doucement, tout doucement, je me suis légèrement penché en avant. J'avais les paupières serrés, mais j'ai finit par les ouvrir et regarder à l'intérieur du box... vide. Etenor n'y était pas. Pleine d’inquiétude, je me suis dirigé vers le premier palefrenier que j'ai vu. Je lui est demandé où étais Etenor, et il m'a répondu qu'il était au paddock. Il avait été très difficile, donnant des coups de sabots et mordant quand on le sortais, mais il avait finit par se calmer une fois au paddock. Ouf.... J'ai inspiré profondément, puis je suis sortit de l'écurie pour allez au paddocks. Tout ce passait plutôt bien, je pourrais tester l'exercice que j'avais toujours fait à l'interieur. Je me souvenait de la phrase par cœur. Lorsqu'un cheval montre un signe de peur, l'objet de sa peur doit reculer. Ainsi, la peur s'efface d'elle même et le cheval ne doit pas fuir et peux prendre confiance..
Paddock.