box de Démon

« Devenu un magnifique étalon aux allures de rêve, Démon est toujours aussi curieux. Il est courageux et n'a peur de rien. C'est un fonceur qui agit d'abord et réfléchis ensuite, ce qui peut être dangereux parfois, et utile d'autres fois. Très polyvalent, vous pourrez toucher à tout avec ce champion. Il a donné son coeur à sa naisseuse et n'a confiance qu'en elle. Il refuse les autres humains, mais pour elle, il se donne à fond. Il apprécie toujours de faire des bêtises et rien ne lui plaît plus que de faire du rodéo ou de faire de brusques départs pour stopper net ensuite ... »

« Démon est un étalon origines inconnues de 3 ans et de robe noire. Actuellement son propriétaire est Whappa. »

J’arrivai tôt au Haras de Pado ce matin là, afin de pouvoir m’occuper de mes chevaux, ce que j’avais du mal à faire ces derniers temps vu mon manque de temps.
Je me rendis au Domaine d’Éternel, empruntant l’allée principale, en sable fin, bordée de hauts arbres aux belles feuilles vertes, malgré la chaleur de l’été. De l’autre côté des arbres, visibles entre chacun d’eux, se trouvaient les paddocks de nos chevaux, à Nivresse et moi. Je pouvais en voir certains, qui étaient dehors, dont Nevada, ma dernière acquisition, une belle Mustang alezane crins lavés.

J’entrai dans la grande écurie et je me dirigeai vers la sellerie, dans laquelle je pris brosses, licol et longe qui appartenaient à Démon, mon poulain noir, le frère d’Oeil de Nuit. Puis je me rendis au box du poulain noir, afin de continuer son pré-débourrage. J’ouvris la porte du box du monstre noir.

"Salut petit monstre !!" lui dis-je joyeusement.

Démon me regarda et, me reconnaissant, il vînt me voir, avant de mordiller gentiment la manche de mon t-shirt, ce qui me fit sourire. Je le caressai puis je posai les brosses ainsi que son licol et sa longe par terre, à côté de moi. Démon me regarda curieusement puis sentit le sac et le licol tour à tour. Je le laissai faire avec patience, examinant ses mouvements et ses réactions. Finalement, il s'en désintéressa. Je me mis à tourner autour de lui, en passant la main sur tout son corps pour l'habituer au toucher et à la manipulation, et aussi pour développer la confiance entre nous. Je laissai glisser ma main de son épaule droite jusqu'à son boulet puis je pris son antérieur, commençant ainsi à l'habituer à me donner les pieds. Avec bonne volonté, Démon se laissa faire jusqu’à ce que je termine, avant d’avoir envie de jouer. Je m’amusai un peu avec lui dans son box, à tourner autour de lui alors qu’il se mettait face à moi ou qu’il me poursuivait. Le box était déjà grand, mais comme lui était petit, on avait beaucoup de place donc nous nous déplacions aisément. Le poulain noir me suivait, tantôt trottant ou galopant quelques foulées, s’arrêtant brusquement, sa cabrant ou ruant… Je finis par songer, au bout d’une demi-heure de jeu, que si je voulais avoir du temps pour mes autres chevaux, il allait bien falloir que j’accélère le mouvement. Je pris donc le bouchon avant de la tendre au poulain noir, qui la sentit, curieux. Je la posai tout doucement sur son chanfrein. Se souvenant de la dernière fois, il ne bougea pas, se contentant d’observer chacun de mes faits et gestes. Je lui parlais doucement en même temps, décrivant mes gestes, ce que je faisais et à quoi ça servait. Je passai tout doucement la brosse sur tout son corps, manière de l'y habituer. Démon ne bougea pas, tranquille et confiant. Quand j'eus terminé de le brosser, je rangeai la brosse et je pris le licol. Je le lui tendis et il le sentit plusieurs minutes. Je le passai doucement sur tout son corps. Comme la fois d’avant, Démon s'en désintéressa rapidement. Je le lui passai doucement. J'attachai la boucle avant qu'il ne se rende compte que je le lui avais passé. Toujours aucune réaction. Je caressai le poulain noir. J'attachai la longe au licol. Je sortis du box, ne tenant plus la longe que par le bout. Comme je laissai la porte ouverte, Démon sortit de lui même du box, content d’aller faire un tour dehors. Démon obéissait au licol et à la longe, donc nous sortîmes de l’écurie. Quand nous fûmes dans la cour, le poulain commença à trotter à côté de moi mais, quand il me passa devant, je m'arrêtai. La longe se tendit et, quand il sentit une résistance, Démon stoppa net. Il tourna sa fine tête vers moi. Je tirai très doucement sur la longe, pour que le jeune cheval revienne vers moi. Dès qu’il fit un pas, je cédai immédiatement et je la félicitai. Je recommençai plusieurs fois. Au bout d'un moment, je me mis à marcher, exerçant une légère pression sur la longe pour qu'il me suive mais sans me doubler, même s’il en avait envie. Je le fis tourner plusieurs fois dans la cour, m'arrêtant et repartant plusieurs fois. Je changeai aussi souvent de direction. Finalement, nous allâmes faire un tour du domaine. Je laissai le poulain gambader joyeusement autour de moi, le laissant aussi se défouler un peu. Je ne tenais que le bout de la longe. Il tenta de poursuivre un papillon, mangea quelques brins d’herbe, fut intrigué par une guêpe et eut une grande envie d’aller voir Nevada, ce que je lui interdis formellement. Nous nous éloignâmes de la jument Mustang, avant de rentrer à l’écurie. Démon quitta l’extérieur avec regret. Je lui enlevai le licol et la longe et je lui donnai une carotte, en plusieurs morceaux. Il la mangea avec plaisir. Je lui fis un gros câlin, un bisou puis je le laissai tranquille, après un coup de brosse pour habituer le poulain noir. Je fermai la porte avec soin derrière moi et je ramenai le matériel à la sellerie.