box de Orage

Je me réveillais puis je regardais mon réveil. Il était 7h30, je me levais car je devais me rendre au Haras de Pado. Je me lavais, enfilais ma tenue d'équitation, déjeunais en vitesse et montais en voiture. Ma mère me rejoignait et démarrait le moteur avant de rouler en direction du Haras de Pado. Elle me déposait, une heure plus tard, devant les écuries de mon domaine. Aujourd'hui, j'allais m'occuper d'Orage, cela faisait longtemps que je ne l'avais pas vu. Je n'avais aucune commande pour ce jour alors je pourrais profiter pleinement de mon cheval adoré et pourquoi pas sortir mes autres chevaux. J'entrais dans les écuries et sifflais une douce mélodie. Orage se retournait et venait me voir. Je le serrais fort dans mes bras tout en l'embrassant.
« Tu m'as manqué mais tu vas voir je vais me rattraper. Je te fais un bon pansage et je t'emmène en balade. »
Je prenais son licol et ma boîte de pansage puis j'entrais dans le box de mon bel étalon. Je le caressais à nouveau et luis mettais son licol. Je sortais une étrille et un bouchon puis brossais le robe baie d'Orage. Je nettoyais aussi ses membres et m'assurais de ne pas laisser de terre. Ses crins étaient si emmêlés que je fus obligée de lui mettre du démêlant même si je savais qu'il détestait le bruit du spray. Je peignais avec soin ses crins pour enlever tous les noeuds sans lui arracher la moitié de ses crins en les démêlant. Je rangeais me brosses puis prenais mon cure pied. Je grattais les terre et les cialloux avec la partie métallique puis brossais l'intérieur mais aussi l'extérieur du sabot pour enlever les dernières saletés. Je prenais mon pot de graisse dans lequel je trempais mon pinceau. Je passais ce dernier sur les quatre sabots d'Orage à l'intérieur comme à l'extérieur. Je rangeais mon pot de graisse et mon pinceau puis sortais du box et me rendais dans la sellerie. Je saisissais le matériel d'Orage et retournais dans son box. Je posais son tapis orange et sa selle sur son dos puis serrais la sangle et ajustais la croupière. Je mettais des bandes de polo, assorties au tapis, sur chaque membre de mon bel étalon bai. Je prenais la bride que je mettais à Orage, lui proposant le mors qu'il acceptait de suite, passant ses oreilles et réglant la sous-gorge. J'allais chercher ma bombe et la mettais. Nous étions fin prêts alors je sortais Orage des écuries. Je me resanglais, rallongeais mes étriers puis me mettais en selle. Orage attendait sagement le signal de départ que le lui donnais assez rapidement tout en le dirigeant vers l'accès aux sentiers de balade.

J'arrivais dans le cour du Domaine de la Pâturette. Les sabots d'Orage claquait sur le béton et alertés par le bruit, les chevaux hennirent comme pour s'adresser à Orage qui revenait une longue balade. Je descendais délicatement puis rentrais Orage dans son box. Je le désharnachais et rangeais son matériel dans la sellerie. Je revenais, un couteau de chaleur, une couverture et une pomme dans les mains. Je rentrais dans le box de mon bel étalon. Il était tout trempé alors je lui passais le couteau de chaleur sur tout le corps et lui installais une couverture sur le dos. Je lui donnais la pomme bien juteuse que j'avais prise dans le frigo qui se trouvait dans la sellerie qui servait aussi de bureau. Je le caressais avant de sortir du box et de m'éloigner hors des écuries.

Ce soir, j'avais fini les cours à 17h. J'étais allée au cinéma l'après-midi avec mon collège voir le film "Benda Bilili". J'étais rentrée chez moi le temps de faire le peu de devoirs que j'avais et d'enfiler ma tenue d'équitation. J'étais montée en voiture. Le temps me semblait long, très long... Je n'avais d'ailleurs qu'une hâte, que ma mère gare enfin la voiture devant mon domaine et ce qui arriva quelques minutes plus tard. Je descendais en trombe de la voiture et saluais ma mère avant d'entrer dans les écuries. Orage, mon premier cheval, se trouvait dans le premier box. Je le caressais puis le serrais fort dans mes bras.
« Salut mon beau ! Tu m'as beaucoup manqué ces derniers temps et tu as l'air de t'être ennuyé. Mais tu vas voir aujourd'hui on va s'amuser ! »
Cela faisait longtemps que je n'étais pas venu voir mes chevaux. Peut-être un mois ou un peu moins. J'avais comme certains le disent si bien le moral à 0. Mais je m'étais resaisi et étais prête à bien m'occuper de mes chevaux adorés même si je savais que mes études et le brevet m'empêcheraient peut-être de venir les voir tous les jours sans exception. Je prenais le licol d'Orage et rentrais dans son box. Je tapotais chaleureusement son encolure puis lui mettais son licol. J'aillais chercher ma boîte de pansage que je posais par terre une fois revenue dans le box et en sortais des brosses. J'étrillais, bouchonnais, lustrais et époussetais la robe baie de mon bel étalon. Puis je peignais ses crins et curais ses sabots. Il avait eu l'air d'avoir apprécié ce pansage. Je me rendais dans la sellerie où je prenais son matériel et retournais dans le box. Je prenais son tapis orange et sa selle que je posais délicatement sur son dos. Je le sanglais et ajustais la croupière. Je me baissais afin de mettre les protections assorties au tapis aux membres d'Orage. Je me relevais, saisissais la bride et la lui mettais. Je sortais mon étalon du box, mettais ma bombe, descendais mes étriers, vérifiais mon sanglagle et me hissais en selle. Orage, à l'écoute, attendait le signal du départ que je ne tardais pas à lui donner. Il marchait les oreilles en avant vers le terrain de cross. J'étais sûre que nous allions bien nous amuser !

Sur le chemin du retour, j'avais laissé Orage au pas mais heureusement il marchait vite car le ciel devint vite menaçant et quand nous rentrions dans les écuries, il se mit à pleuvoir.
« Nous sommes rentrés juste à temps ! Sinon nous aurions été trempés comme des poules mouillés. »
J'installaisn Orage dans son box, qui semblait bien douillet, et le désharnachais. J'allais ranger mon matériel dans la sellerie et comme Orage avait bien transpiré, je revenais avec un couteau de chaleur, une couverture et une pomme qui avait l'air bien juteuse. Je retournais dans le box, passais le couteau de chaleur sur tout le corps de mon cheval bai, installais et ajustais sa couverture puis lui donnais la pomme qu'il sentait et me réclamait depuis que j'étais revenue avec. Je lui faisais un bisou puis sortais du box et bientôt des écuries.

Je n’étais pas venu depuis longtemps au Haras de Pado à cause de mes devoirs. J’étais maintenant au lycée et il y avait des dissertations à rédiger, des exposés à réaliser, des livres à lire, etc. Je passais quelques soirées à mon boulot que j’avais trouvé cet été. Si je voulais garder tous mes chevaux, je devais travailler. D’ailleurs, c’était après une journée épuisante passée à mon job que j’arrivai à mon domaine à vélo. C’était enfin le week-end ! Je n’avais pas beaucoup de devoirs alors je pourrais profiter pleinement de mes chevaux. J’avais hâte de revoir Orage, Wellington, River et tous les autres. Je jetai d’abord un coup d’œil sur le tableau d’affichage du Haras de Pado. Bonne nouvelle ! Des ventes aux enchères allaient être organisées au sein même du haras. Je regardai les photos des chevaux à vendre et faisais un petit repérage avant de partir en trombe jusqu’au local où tout se passait. J’enchérissais sur trois ou quatre chevaux qui m’intéressaient et me rendis à mon domaine quelques minutes plus tard. J’avais hâte d’aller voir Orage. Je regardai l’heure. Malheureusement, je n’aurais sûrement pas le temps de rendre visite à Wellington et River, mes deux protégés que j’avais recueilli au début des vacances. Je me dépêchai et quand j’arrivai devant le grand bâtiment des écuries, j’entrai en trombe dedans. Quand il me vit, Orage hennit très fort, prévenant ainsi tous les chevaux de ma présence. Ces derniers se retournèrent sans exception et certains avaient même passés leur tête par-dessus la porte de leur box. Il avait semblé qu’il m’attendait. Il devait s’ennuyer, enfermé dans son box, sans aucune sortie et avec la seule visite des palefreniers. Je m’approchai du bel étalon Anglo et le caressai. Cela faisait tant de bien de le revoir, de le toucher et de sentir son corps si proche de moi. Plus d’un mois de séparation, c’était trop et j’étais vraiment heureuse de le retrouver. J’allai chercher dans la sellerie son licol puis revins devant son box. J’en ouvris la porte, entrai et posai ma boîte de pansage à l’entrée du box. Je caressai encore une fois Orage avant de lui mettre de son licol. Je pouvais enfin le caresser, lui faire des bisous et le serrer dans mes bras. Aujourd’hui, je n’avais pas le travailler juste le chouchouter. Je sortais de ma caisse une étrille et un bouchon et commençais à astiquer. Je faisais des ronds avec l’étrille sur les parties les plus charnues de son corps pour enlever les grosses poussières et avec le bouchon j’enlevais les poussières les moins visibles. Je prenais ensuite une brosse douce et la passais sur toute la robe bai foncé d’Orage pour finaliser le pansage de son pelage. Ce dernier était si brillant qu’il aurait pu éblouir qui passait par là. Peut-être que j’exagérais quand même un peu mais Orage était vraiment magnifique. Je rangeais la brosse douce et saisis le démêlant ainsi que le peigne afin de brosser ses crins. J’aspergeais sa crinière, sa queue et son toupet de démêlant afin de démêler les crins de mon bel étalon. En deux ou trois mouvements et seulement quelques minutes, ses crins furent sans nœud et soyeux. Orage m’observait tranquillement sans se soucier vraiment de ce que je faisais. Je l’aimais mon cheval adoré. Il me devait envie de partir galoper dans les champs et de passer encore plus de temps avec lui. Malheureusement il était trop tard et la nuit tombait déjà alors partir en balade à cette heure était plutôt irresponsable et dangereux. Je décidais de graisser ses sabots juste par envie de chouchouter mon cheval préféré. Je prenais alors un pinceau et le pot de graisse puis enduisais la corne et la sole de ses sabots de cette substance. Après avoir fait un pansage complet à Orage, je rangeais les brosses dans ma boîte de pansage et sortais du box. Orage me regardait tristement. Il ne voulait pas que je m’en aille, que je le quitte et le laisse seule dans la profonde obscurité des écuries. Je le caressais et lui donnais un bout de carotte qui se trouvait dans ma poche. Heureux, il la mâcha à toute vitesse. Je lui posais un bisou sur les naseaux, faisais le tour des chevaux rentrés au box, sortais et fermais la porte derrière moi. Il commençait à neiger. On était à peine début décembre et il neigeait déjà ! J’attendais mon père qui arrivait quelques minutes plus tard. Je montais mon vélo dans le coffre, m’asseyais sur le siège passager et nous reprîmes la route. Il était l’heure de rentrer chez moi.