Paddock du Domaine de la Pâturette

Aujourd'hui, c'était la première fois que je sortais de mon box depuis que j'étais arrivée dans ma nouvelle maison. Pêche était venue chercher Bella. Je voulais aussi sortir alors je m'énervais dans mon box. Pêche avait déjà tout prévu, elle avait un licol pour moi et elle vint me sortir de mon box. Elle nous emmena, Bella et moi à l'extérieur. Nous marchions pendant cinq minutes avant d'arriver devant ce que les humains appellent en paddock. Ils étaient parfois en herbe, parfois en sable et dans celui-ci l'herbe était haute et bien verte. Pêche ouvrit la porte, nous fit entrer et nous détacha. Bella et moi partions au galop comme des folles pendant que Pêche nous observait de l'autre côté de la barrière. Nous pouvions enfin nous défouler et dégourdir nos jambes. J'étais désormais sûre que Bella et moi allions vivre comme des princesses. Déjà ce matin, Julien, le palefrenier, nous avait donné une grande part de foin, du grain et des carottes, nous avions de l'eau à volonté, nos compagnons d'écurie avaient l'air gentil et Pêche nous prêtait beaucoup d'attention et d'amour. Au fond du paddock, nous nous arrêtions pour brouter tranquillement. Mais quelques instants plus tard, Bella repartait au galop, décrochant des ruades. Alors je me retournais et ma suivais. Je vis Pêche s'en aller en direction des écuries. Bella et moi broutions puis galopions. A notre ancienne maison, nous étions peu sorties surtout ces derniers temps avant que nous soyons vendues à Pêche. Nous pouvions enfin nous amuser et nous en profitions pleinement. Environ quatre ou cinq heures plus tard, Pêche revint, entra dans le paddock et nous remit nos licols pour nous rentrer au box avant la nuit. Bella et moi avions bien profiter de ce moment de liberté mais j'étais contente de rentrer et surtout de ne pas passer la nuit dehors !

C'était un beau jour d'avril, au printemps. Je me promenais à pied le long d'une grande écurie. J'arrivais devant une grande allée à côté de laquelle se trouvait une carrière. Je voyais un panneau de bois sur lequel était écrit le nom de ce centre équestre : "Club du Mont Bleu". Une jeune fille s'entraînait sur le dos d'un magnifique étalon bai en compagnie de sa monitrice. Je m'arrêtais et regardais ce spectacle. L'étalon avait l'air de déborder d'énergie et bientôt sa cavalière se retrouva par terre. Sa monitrice accourut pour voir si tout allait bien et je rentrais dans la propriété puis dans la carrière. Je rattrapais le cheval et le rassurais. De loin, j'entendis la conversation entre la jeune fille et sa monitrice.
« - Chloé, tu sais très bien qu'il n'y a plus rien à faire pour Bloody. Tu n'arrêtes pas de tomber, il est trop compliqué pour toi et les autres cavaliers du club. Il faut s'en débarrasser.
- Non !!! Je veux encore essayer. On ne peut pas faire ça ! Il ne l'a pas fait exprès, ce n'est pas de sa faute.
- Vas dans le bureau de reposer, je ramène Bloody dans son box. Je le vendrai au premier acheteur qui viendra. »
La jeune fille partit en pleurant et la monitrice se dirigea vers nous.
« - Bonjour ! Merci d'avoir rattraper Bloody. Il est infernal mais Chloé ne veut pas l'admettre. Il n'a pas sa place dans un club.
- Bonjour. J'ai entendu que vous alliez le vendre. Je suis preneuse.
- Vraiment ? Vous savez Bloody fait tout pour faire tomber son cavalier : il embarque, rue, mord, etc. il a beaucoup de défauts.
- Ce n'est pas grave. Je suis prêt à le prendre. Sinon auriez-vous d'autres chevaux à vendre.
- Bien sûr ! Venez avec moi dans l'écurie, je vais vous montrer les chevaux. Il y a notamment Pilou à vendre, le compagnon de paddock de Bloody. »
Je suivais la responsable des écuries et visitais ces dernières. Il y avait toutes sortes de chevaux : des Shetlands, des Exmoors, des Welshs, des Selles Français, des Rocky Mountains, etc. Elle me montrait Pilou et je craquais tout de suite. C'était un hongre Exmoor bai brûlé. La monitrice m'indiqua ses qualités et ses défauts. Bien qu'il n'aime pas être sellé au box et se lasse facilement des exercices, je concluais un marché avec sa propriétaire. La monitrice m'emmena dans son bureau pour conclure le prix des deux chevaux et signer les papiers. Je devais venir les chercher dans une heure. Je sortais de la propriété équestre et repartais à pied jusqu'à mon domaine. Récemment, nous avions installé avec Julien, deux prés. Je mettrai Bloody et Pilou dans l'un deux. Julien attelait le van et se mettait en volant. Je montais sur le siège passager et lui indiquais le chemin. Il gara la voiture et le van dans l'allée du Club du Mont Bleu. Nous descendions et rejoignions la directrice qui nous attendait. Elle mettait un licol à Pilou, que Julien prit en main, puis à Bloody, que je sortais à l'extérieur. Julien ouvrait le van et nous faisions entrer les deux chevaux en même temps. Bloody hésita mais monta finalement. Nous refermions le van, saluions la directrice et montions en voiture. Nous roulions pendant une dizaine de minutes et enfin nous arrivions au Domaine de la Pâturette. Je rentrais dans le van, détachais Pilou et Bloody. Julien ouvrait le van en pont et je faisais descendre les deux chevaux. Je les emmenais jusqu'à un des prés, les faisais entrer dedans et les lâchais. Je les regardais quelques minutes galoper comme des fous dans tous les sens puis s'arrêter pour brouter l'herbe bien verte.

Ce soir, je sortais du collège à 17h. Ma mère m'amenait directement au Haras de Pado. Je ferai mes devoirs le lendemain car c'était un jour férié et je n'aurai par conséquent pas cours. Je marchais à pied jusqu'à mon domaine. L'air était frais et pur. J'entrais dans les écuries, prenais le licol de Pilou, ma boîte de pansage et me rendais aux paddocks. Pilou était un hongre Exmoor et vivait toute l'année au pré avec Bloody sauf en cas de neige extrême. J'arrivais devant le paddock, en ouvrais la porte et entrais dedans. Je me dirigeais vers Pilou qui se laissa attraper sans problème et lui mettais son licol. Je l'emmenais vers la porte, le faisais sortir et l'attachais à la barre d'attache qui se trouvait non loin de la barrière du pré. Bloody, se retrouvant seul, s'énerva mais se calma plutôt rapidement. Je posais ma boîte de pansage par terre et en sortais des brosses. Pilou ne s'était pas trop sali alors le pansage fut assez rapide. Je l'étrillais, le bouchonnais, passais la brosse douce, curais ses pieds et peignais ses crins. Je rangeais mes brosses dans ma caisse et la fermais. Je laissais Pilou seul un moment le temps que j'aille chercher une grande longe. Je le caressais avant de le détacher et de l'emmener en direction du rond de longe où j'avais rendez-vous avec Aria. J'allais prendre avec elle un cours d'éthologie afin de mieux connaître mon nouveau pensionnaire qui était parfois un peu peureux.

•.•.•L'écurie.•.•.•

Je venais de passer l’après-midi à faire du shopping avec des amies quand la mère de l’une d’entre-elles me dépassa au Haras de Pado. Je fis la route à pied jusqu’à mon domaine. Il n’avait pas fait très beau aujourd’hui et j’avais décidé de rentré les chevaux qui se trouvaient dans les paddocks soit en box soit en stabulation. J’allais donc chercher quatre licols : un pour Bloody, un pour Pilou, un pour Doople et un pour Chocolatine. Je marchai vivement jusqu’aux prés pour me réchauffer. Il pleuvait des cordes alors je prenais d’abord le pauvre Doople. Cela faisait longtemps que je ne l’avais pas vu, il était maigre et en mauvais état. Je décidais de l’installer dans un box bien douillet à l’abri des intempéries avec de la paille fraîche, du bon foin, de l’eau, des carottes, etc. Il n’avait même pas cherché à s’enfuir quand je l’avais approché. Peut-être savait-il que j’allais le rentrer au chaud ? Je le faisais trotter pour que nous soyons moins trempés puis nous entrâmes dans les écuries et l’installais dans un box libre. Je repartais dehors pour aller chercher Chocolatine. Chocolat était très occupée par ses études et n’avais pas beaucoup de temps à consacrer à ses chevaux alors je pouvais bien le faire pour elle. Elle trottait à côté de moi comme Doople l’avait si bien fait. Je la rentrais dans le box voisin à ce dernier et repartais. J’allais finir de mettre les chevaux à l’abri avec Bloody et Pilou. Eux, iraient en stabulation ensemble à côté de River et Wellington. J’eus bien du mal à les attraper puis à les rentrer : Bloody avançait très vite et Pilou ne voulait pas me suivre. Quand enfin nous arrivâmes dans la stabulation qui leur était destinée, je les détachais et repartais me mettre à l’abri dans les boxes.