« ECAUSSINES »

» NEIG † - saut

Le vent soufflait contre les portes en bois du manège, mais n'effrayaient pas pour autant Neig, que je montais avec plaisir aujourd'hui. L'étalon, comme à son habitude demeurait calme et patient, attendant que pousse la porte du manège. Je n'avais encore jamais monté dans ces nouvelles infrastructures. J'y découvris un manège beaucoup moins "classe", mais qui avait son charme. Il était beaucoup plus petit, par conséquence il m'était impossible d'enchaîner des obstacles, ou du moins sur un petit parcours. Je fis pénétrai l'étalon gris qui me suivait avec légèreté, en direction du milieu du manège, où je l'arrêtai quelques secondes plus tard. Je vérifiai rapidement la sangle, et le matériel, puis mis le pied à l'étrier qui était déjà réglé à ma longueur de cheville. Je me hissai donc sur le dos de l'étalon, qui bougeait les oreilles au gré du bruit du tracteur à peine accentué. Je serrai donc les mollets et fis partir la monture au pas, tout doucement. Je voulais qu'il prenne le temps de se réchauffer, petit à petit. La détente était quelque chose de primordial ! Je lui laissai les rênes longues pour le début de la séance. Je voulais qu'il se détente, qu'il prenne vraiment son temps. J'en profitai pour dessiner avec mes bras de grands cercles qui me permettaient d'étirer un peu tous mes muscles. J'étais motivée pour une bonne séance de saut d'obstacle. Je ne voulais pas non plus l'épuiser, juste le faire travailler correctement sur les barres. Je l'avais monté seulement deux fois, et une fois en saut d'obstacle, mais j'étais prête à enchaîner maintenant même si le manège ne me le permettait pas. Je pensais travailler sur une ligne, ou sur un obstacle isolé... ou les deux ! Je pris correctement mes rênes, et mis un peu plus d'exigence dans le pas de ma monture. Neig était à l'écoute, et se pressait quand je serrai doucement mes mollets contre ses flancs. Le beau gris prit le trot, je le laissai à cette allure et l'emmenai sur différents changements de direction. Le OI était léger dans la bouche, c'était très agréable. Je jouais dans mes doigts pour le détendre encore lus qu'il ne l'était maintenant, et obtins des résultats immédiatement. Je lui caressai l'encolure et l'emmenai sur une diagonale, ou je restai deux temps assise dans ma selle. Je le repassai au pas, puis continuai ma détente ponctuée de changements divers d'allure et de direction... Il était maintenant temps de le galop un petit peu avant d'aller sauter. Je le mis au pas sur la piste et plaçai correctement mes aides pour un beau et élégant départ au galop. Neig savait très bien qu'il allait galoper et se jeta un peu dans l'allure. Je me grandis pour me mettre bien en équilibre, et l'emmenai sur un cercle pour qu'il en est lui aussi plus. Il essaya d'accélérer un petit peu, je le laissai se détendre d'avantage puis le repris pour le conserver. Je le repassai au trot et le changeai de main pour le refaire galoper. Toujours avec autant d'équilibre, nous nous engagions sur un cercle, c'était très bien. Je caressai son encolure et le repassai au trot puis au pas, puis mis pied à terre pour mettre en place les obstacles.

C'était quand même lourd les chandeliers, très lourd même ! Je n'en avais déplacé que six mais ça suffisait largement pour que je me pète les bras. Épuisée, je grimpai de nouveau sur le dos de ma monture qui attendait bien sagement. Il avait eu le temps de se reposer un petit peu le temps que j'installe les obstacle dans ce petit manège, ça changeait énormément de celui d'avant ! Directement je mis ma monture au trot pendant deux tours pour qu'il puisse se remettre en route correctement. Je le menai ensuite sur la petite ligne que j'avais faîte sur le côté du manège. C'était une barre au sol, puis un petit croisillon. Je m'installai en équilibre, et laissai un peu filer mes rênes pour mieux accompagner les mouvements de l'encolure de Neig. Il passa la barre avec succès et franchis correctement la petite croix. Il n'avait pas un coup de saut et un passage de dos exceptionnel, mais il sautait, et c'était ça le plus important. Je le repassai au trot, car l'étalon était parti au galop à la réception. Bous recommençâmes la ligne encore une fois, c'était juste parfait ! Je mis encore une fois le pied à terre pour pouvoir monter la première barre en un croisillon et la deuxième en un vertical, que j'adaptai pour le sauter au galop. Neig était toujours là, à côté de moi, à attendre que je monte sur son dos, ce que je fis quelques secondes plus tard. Et c'était reparti ! Je plaçai mes aides pour faire un beau départ à partir du pas, et me dirigeai vers la petite ligne. Le manège était petit, on devait bien longer le mur pour arriver bien perpendiculaire aux barres. Il fit une longue sur le premier obstacle ce qui me déséquilibra, mais je réussis à me remettre bien pour sauter le vertical suivant. Je devais le refaire pour ne pas terminer sur ça. Bien assise dans ma selle, je me dirigeai de nouveau vers les obstacles. Les mains bien au contact, la ligne se passa mieux que tout à l'heure ! Je le repassai au trot et pris la diagonale que le quel était installé un bel oxer. Je lui permis de prendre le galop juste devant. Il toucha avec ses postérieures la deuxième barre mais ne la fit pas tomber. Je le félicitai et le repassai au trot, pour pouvoir changer de main et refaire le tout petit enchaînement. Le loulou sauta à la perfection ! Je le récompensai et mis pied à terre. J'enlevai son équipement pour qu'il se défoule, en attendant que je démonte les chandeliers et les barres.

» DONALD † - dressage

Mon coeur battait vite, je ne pouvais pas dire le contraire. À vrai dire, j'appréhendais énormément le fait de monter l'étalon, sans présence. Si jamais je tombais et que je n'arrivais pas à me relever voire pire, personne n'allait être là pour m'aider. Tant pis, j'étais motivée, je n'étais pas là pour me dégonfler. Je tenais l'étalon par les rênes, lui aussi était tout excité. Il trottinait, faisait des minis cabrés... Au fond il n'avait absolument pas changé. Je le caressai pour lui dire d'arrêter mais aussi pour le réconforter. Il ne connaissait pas cet endroit, et moi non plus. Je l'arrêtai au milieu du manège, pus passai les rênes par dessus sa tête en essayant de ne pas le stresser. Je soulevai délicatement le quartier de la selle pour le ressangler, je le faisais comme si je débourrais un jeune. Donald étit dans le genre à prendre vite peur mais aussi à écraser les gens sans raisons apparentes. Nous avions travaillé à pieds pendant deux mois, je l'avais monté seulement une seule fois dans le rond de longe au pas et au trot dans le calme. C'était donc la vraie première fois que je le montais. Je baissai les étriers, il fit un écart. Je haussai un peu le temps et passai le pied dans l'étrier. Je pris un bout de crinière et me hissai calmement sur son dos à l'aide du montoir qui était à côté. Mais dès que je mis la jambe au dessus de sa croupe, Donald partit au galop. Je m'accrochai à ce que je pu, passant avec force ma jambe du bon côté. Je n'avais pas mes étriers, l'étalon était au galop, donnant des coups de culs toutes les secondes. Je tirai sur mes rênes, sans comprendre vraiment ce qu'il se passait. Il finit par piler net devant le mur, m'envoyant lui faire coucou. Je pris un coup sur la tête et sur le coude, et tombai lourdement sur le sol. Je pris le temps de vérifier que tout allait bien avant de me redresser. Mon coude saignait un petit peu, mais je n'avais rien. Soudain, alors que je m'avançai vers l'étalon qui galopait au fond du manège, j'entendis une petite voix timide me demandant si tout allait bien, je répondais rapidement que mon cheval était un cheval compliqué et qu'il était parti en live. La personne qui n'était autre que Seychelles s'avança vers moi, puis attrapai Donald qui s'était arrêté près de la porte qu'elle venait de passer. Je me massai le coup délicatement tout en m'avançant moi aussi en sa direction. Seychelles me fis la bise, je grimaçai en tordant légèrement mon coude pour expliquer comment il m'avait viré.

» Tu le connais, ce Donald. J'ai voulu passer ma jambe par dessus sa croupe pour le monter et lui est parti au galop, coups de culs pour essayer de me virer... Enfin, il a fait sa teigne quoi, comme d'habitude.

La jeune blonde s'était déjà occupée de Donald au box, mais elle ne m'avait jamais vu dessus. C'est gentiment qu'elle me proposait de m'aider. J'acceptai, et ramenai l'étalon au milieu du manège. Elle me le tenait, le temps que je me mette à cheval dessus. Je remontai sur le montoir et passai de nouveau le pied dans l'étrier, pour finir bien assise dans la selle. Seychelles ne le lâchait pas, elle savait très bien qu'il pouvait péter un câble. Je pris le temps de bien régler mes étriers, d'être bien dedans puis ajustai mes rênes. Je lui fis un signe lui permettant de le lâcher. Donald était tout hésitant, il ne savait pas encore quoi faire entre me virer et ne pas bouger. Je serrai doucement mes jambes, claquant un coup de langue. Finalement, il fit un pas, puis s'arrêta. Il fit ça plusieurs fois jusqu'à ce que je lui mette un coup de talon dans les flancs. Je n'arrivais pas encore à doser, et il partit au galop. Tout en serrant puis relâchant dans mes doigts je l'emmenai sur un cercle tant bien que mal, même si Donald envoyait des coups de cul toutes les minutes. Je haussai la voix pour le remettre à sa place et décidai d'effectuer un demi-arrêt un peu plus violent. L'étalon se remit directement à sa place, au petit trot. Je décidai de le garder à cette allure pour le détendre d'avantages. Il était comme une bombe à retardement, et je savais que si j'arrivais à l'avoir calme pendant cinq minutes, tout pouvait péter d'un moment à un autre. Je décidai donc de le garder à cette allure, tout en parlant à Seychelles qui me conseillé. Donald lui n'était pas de cet avis. Il avait envie que je dégage, c'était d'ailleurs sa seule envie. Tout en levant le cul il partait au galop, se cabrant. Je n'avais jamais vu un cheval aussi déchaîné que ça ! Je parvenais à rester quelques secondes et à effectuer des demis-arrêts pour le calmer, mais après l'avoir calme pendant quelque minutes il me refaisait le même cinéma. Je décidai de reprendre son dressage à zéro, c'était clair et net. Je l'arrêtai, je descendis, puis je le fis tenir à Seychelles le temps que j'aille lui chercher une longe. Je tendis cette dernière à Seychelles, qui était prête à m'aider. Je remontai sur l'étalon qui essaya de me vire en s'écartant, mais la jeune blonde le tenait avec fermeté. J'étais la plus légère possible dans mes doigts et dans sa bouche, mais il ne cessait de s'appuyer sur le mors en baissant la tête et en faisant le dos rond. Dès qu'il me faisait ça, je lui donnai un coup de talon dans les flancs pour le rappeler à l'ordre. Je ne devais pas me laisser faire. Il avait mal éduqué et mal débourré, et c'était dur de rattraper tout ça sur un cheval de neuf ans. Nous fîmes deux tours de manège au pas, dans le calme. Dès qu'il commençait à s'échapper, je le rappelai à l'ordre. Il n'était pas concentré, il était dans ses pensées. J'avais besoin d'encore beaucoup de mois avant de pouvoir l'avoir bien aux trois allures en liberté. Je décidai d'arrêter la séance ici. Je descendis, et lui tendis une friandise. Seychelles, Donald et moi prîmes la direction des écuries d'Ecaussines. J'étais contente des progrès mais j'étais aussi contente de pouvoir reparler à Seychelles après des mois d'absence.

• neig.
  confiance + 12
  saut + 13
  
  + 06 pommes
  
  summer.
  confiance + 13
  dressage + 06
  saut + 04
  éthologie + 04
  
  + 07 pommes
  
  break me.
  confiance + 06
  dressage + 07
  
  + 03 pommes

Okapi et moi entrions dans le manège. L'étalon était tenu en caveçon, mon petit doigt m'indiquait qu'il était d'humeur démoniaque depuis sa sortie du box. Et en effet à peine entré sur l'air de travail l'étalon commença à tirer, à faire pression. Je ne cédai pas et le menai au milieu, mais il m'arracha la grande longe qui fila dans mes mains et partit en coups de cul. Mes mains s'accrochèrent comme elles purent à la fin de la grande longe alors que la furie tirai dessus et galopai plein pot. Je ne vous le cache pas, le sable volait derrière lui, mais pas en toute légèreté, il décapait le sol
du manège lourdement, tête basse, naseaux ronflants. Je décidai de reprendre ma position de dominante et reprit la longe comme je pouvais par a coups tout en poussant la bête noire à aller plus vite à l'aide de la chambrière que je traînais avec moi. JE décidai donc. Il ne pourrait pas galoper indéfiniment, à ce moment là je le pousserai encore donc et il comprendrait, je le savais. Par moments il faisait mine de me foncer dessus, dessinant un écart brutal en ma direction. Je le poussais alors de plus belle avec la chambrière. Le cirque dura, encore et encore, toujours plus puissant toujours plus rapide. Finalement Okapi commença à décliner dans son activité, ses naseaux ronflaient, son encolure suintait, sa puissance allait en diminuant. C'est à l'instant même où il tenta de stopper son galop pour un moment de répit que je le poussais de plus belle au galop passant alors de la dominée à la dominante. Je l'obligeai ainsi à reprendre sa place de cheval durant les dix minutes qui suivirent. Quand je stoppai l'étalon il était claqué au possible. Je le fis tout de même changer de main sans le faire galoper cependant, simplement pour ne pas sur travailler un côté par rapport à l'autre. La prochaine séance se ferait en rênes longues, cela me donnerait plus de contrôle puisque j'aurais la bouche au bout du tissu. Je regardai le noir déconcertée, il avait tout pour lui, sauf le caractère. Finalement je le rejoignis sans difficultés, il était sec, finit. Je le ramenai donc aux écuries.

Quera était une jument qui avait un lourd passé, malgré cela je voulais la remettre au boulot et la monter dans le futur, elle avait du potentiel il aurait été dommage de le gâcher surtout que mentalement elle en avait l'étoffe, je le savais. Bref pour aujourd'hui c'était séance de longe avec l'harnachement. Pour commencer juste le filet, puis la selle viendrait à la fin, selle que je déposais sur le côté donc avec le tapis. La belle brune me suivit alors que je plaçai la grande longe en Colbert. Pour commencer je préférais laisser la chambrière de côté c'était le mieux pour elle. La belle paso fino se mit au pas de la voix et je n'eus qu'à agiter en douceur la longe pour qu'elle s'éloigne de moi par l'inconfort créé. Elle avait une cadence molle que je ravivai d'un claquement de langue tout bête. La belle étendit un peu son encolure, j'abaissai donc ma main pour l'inciter à travailler en extension d'encolure, cela lui ferait le dos de toute façon. Pour l'heure tout allait plus que bien, je la laissai évoluer dans le calme, vérifiai qu'elle s'arrêtai bien avant de la faire trotter. La belle continua de travailler nez au sol je la laissai évoluer. Quand elle fut bien détendue je fis quelques brèves transitions avant un beau départ au galop dans le calme. La jument avait une bonne allure. Je l'arrêtai finalement et la fit changer de main dans le calme toujours, avant de continuer la détente. Pas, trot puis galop Quera était attentive à tout et sage comme une image, de mon côté j'évitais les gestes brutaux et tout se fit à la perfection. Finalement je l'arrêtai et me saisis du tapis et de la selle. Je posai le tout sur son dos, au début elle ne semblait pas rassurée, je pris donc mon temps pour tout lui glisser sur le dos afin qu'elle ne soit pas traumatisée non plus. La brave fille finit par accepter la selle. Une fois sanglée je la fis travailler aux trois allures en douceur avec la selle. Elle l'acceptait très bien, je l'arrêtait donc assez rapidement et la caressai bien fort, nous pouvions rentrer aux écuries. Prochaine étape le cavalier en sac à patate.

• Donald.
  confiance + 10 %
  dressage + 11
  
  + 05 pommes

Cela faisait un moment que Girotti n'avait pas convenablement travaillé. Quel gachi me diriez vous. Oui, mais j'allais y mettre fin. Pour reprendre le travail en douceur j'avais prévu une bonne détente pour vérifier l'incurvation et la mise sur la main, des choses basiques pour remettre la belle en jambes. Je pénétrai donc dans le manège calme & silencieux Giro' sur mes talons. La belle renâcla, de mon côté je ressanglai, ajustai les lanières de cuir et me hissai souplement sur la selle de dressage noire. Giro' prit le pas au contact de mes talons contre ses flancs. Pour commencer, je la fis marcher rênes longues calmement avant de remonter sur mes rênes pour commencer le travail. La belle grise céda très facilement mais il me fallut pas mal de jambes et de cercles au pas pour avoir un engagement des postérieurs et donc une bonne attitude de travail. La belle n'avait pas perdu grand chose de son talent. Une fois bien échauffée au pas, je pressai de nouveau mes talons et elle prit un joli trot cadencé. J'enchaînai les cercles et courbes larges puis serrées pour la faire céder en douceur. La belle vint se poser délicatement, engagea les postérieurs ... un régal. Je ponctuai notre travail au trot d'allongements et de transitions pour l'avoir en jambe et vérifier son écoute qui était pour ainsi dire parfaite. Brave louloute, je la caressai fort et la laissai souffler rênes longues au pas un peu. Finalement quand elle eut soufflé correctement, je repris les rênes pour travailler au trot un peu et la fit galoper à chaque main sur des cercles. Avec un huit de chiffre je demandai un changement de pied, mais je du insister un peu plus que prévu pour l'obtenir. Je repris donc l'exercice deux trois fois encore pour terminer la séance sur un bon point. Je caressais fort la jument qui marchait rênes longues. Cela suffisait pour aujourd'hui, je mis donc pieds à terre pour la ramener au box.

The Red One. Un cas. Un monstre. Un vrai boulot. Je le tenais en caveçon. Je détestai cet instrument, trop sévère à mon goût, mais entre ça et me faire trimbaler dans le manège ... No choice. D'ailleurs le chameau d'étalon tirait comme un bougre sur la grande longe, je soupirai agacée, chambrière en main je m'avançais vers le milieu du cercle. Quand je laissai enfin de la longe à TRO il partit en furie, Dieu soit loué les gants existent, sinon la longe qui filait dans mes doigts m'aurait rongé jusqu'au sang. Finalement je refermai brusquement mes doigts sur la longe, TRO tirait pour avoir encore plus de longe, je donnais alors un a coup. Stop les bêtises. L'étalon ne supporta pas, fit volte face vers moi, menaçant. Je le forçai à avancer avec la chambrière. Furieux, oreilles fondues dans la nuque l'étalon prit un trot lourd soulevant le sable par plaques entières à chaque foulée. Tant pis, je le laissai faire son cirque, si cela pouvait lui faire plaisir après tout. A plusieurs reprises il tenta de faire volte face vers moi. Je le poussai alors à avancer et quand il prenait la main je l'obligeai à s'arrêter. Je décidai, il obéissait. Remise en place des rôles. Finalement je le fit galoper avant de le remettre au pas. Je raccourci la longe pour le mener à revenir vers moi et changer de main. je dus lutter, autant être franche mais je réussis. Ainsi je pus le travailler aux trois allures à l'autre main.

L'étalon ronflait, il en avait marre de moi et moi marre de son comportement. Je revins à nouveau vers lui et décrochai la longe. Il ne tenta pas de me charger mais bondit au triple galop loin de moi. Coups de culs, sauts de moutons ... ses tours de manège ressemblèrent à un rodéo. Je ne rentrai pas dans son jeu et le laissai faire, si ça l'amusait, les fesses dans le sable au centre du manège, j'attendais. De toute façon je n'allais pas le récupérer en lui courant après. Finalement ce fut un étalon ruisselant de sueur que je récupérai, il était face à moi, trop crevé pour bouger. Je le ramenai aux écuries pour le sécher.

Dehors la pluie tombait à verses, le paddock pour Dear Scott c'était mort. J'avais donc décidé de le mettre dans le manège, cela faisait très longtemps qu'il n'était pas sortit, des complications sur la fracture qui avaient demandées un arrêt complet au box. Finalement tout allait mieux. Pour commencer je le fis marcher en longe tranquillement pour être sûre qu'il serait calme, en effet Dear Scott n'avait pas le droit de trotter, galoper ou faire le fifou. Finalement je retirai son licol et le laissai tranquillement se rouler dans le sable humide le temps d'aller chercher un peu de foin. Une brassée juste. Cela l'occuperait le temps d'une heure. Il se redressa sur ses quatre membres et vint me voir pour manger un peu du foin et se désaltérer.

Lorsque je revins une heure après Dear Scott était allongé de tout son long dans le sable. Méfiante je le fis marcher un peu en rond jusqu'à ce qu'il fasse son crottin, finalement une alarme pour rien. Je repris le sceau d'eau et le reste de foin et ramenait le chou dans son box.

Flash et le manège faisaient deux. Je ne vous parle pas de l'état de nervosité de l'étalon quand on entra dans l'espace clos. Mais il pleuvait, nous n'avions pas le choix. Un filet mors simple et la grande longe sur l'alliance. J'eus du mal à le faire marcher au pas autour de moi, quand il fut assez détendu et je demandai le trot ce fut une libération pour lui. Nez au ras du sol, il allongeait l'allure autant qu'il pouvait comme un chameau, au moins il travaillai son dos. Flash fit ensuite quelques coups de cul nerveux comme jamais. Je laissais faire, de toute façon je n'arriverai à rien dans ce fichu manège, tant qu'il se défoulait un peu c'était l'essentiel. Au galop il se tortilla comme une anguille, leva les fesses encore ... Je soupirai et le fis marcher un peu, surtout pour changer de main. A l'autre main il fit de même, enfin presque, au trot il avait la tête haute, creusait le dos. Flash, Flash, Flash ... Finalement je le fis de nouveau galoper en lui demanda d'allonger un peu, mais je n'obtins rien de plus qu'une sacrée accélération de furie. Au moins, il serait zen jusqu'à la prochaine séance le bougre ! Je l'arrêtai pour qu'il souffle un peu et le ramenai au box.

Riesling & moi étions de nouveau réunies. Je rentrai dans le manège avec la belle paint pour une séance de saut d'obstacles. J'avais prévu un bref enchaînement de deux verticaux pour travailler surtout la hauteur à vrai dire. Une amie devait passer nous monter les obstacles une fois la détente finie, je mis donc mes fesses en selle pour commencer. La belle réagit bien à mes jambes et se mis au pas tranquillement. Elle ne cédai pas pour se placer, il faudrait que je travaille son attitude de travail lors d'une séance de dressage, mais aujourd'hui c'était saut, donc tant qu'elle n'avait pas le dos creux, je laissai faire. Quelques cercles pour l'assouplir et je pris le trot tranquillement. Une barre au sol était posée au centre du manège, je passai dessus plusieurs fois. Finalement je la fis marcher calmement. Elle était plutôt bien détendue, il ne restait que le galop. Je pressai donc brièvement ses flancs pour prendre le trot et recommençai pour galoper. Riesling était très attentive et concentrée. Je la caressai fort et fit quelques cercles à chaque main avec de marcher de nouveau en attendant mon amie.

Finalement elle ne tarda pas à arriver. Nous allions mettre un vertical sur chaque moitié de longueur. Mais pour commencer elle installa une simple croix de 60 cm que je passais à chaque main comme du beurre. Elle la monta à 80 cm et je refis à nouveau un saut à chaque main. Riesling avait un beau geste, elle était attentive et concentrée, un vrai régal. Finalement mon amie installa enfin un vertical à 60 cm et une fois l'essai conclut elle installa le deuxième. Au mieux de sa forme Riesling tenta un peu de m'embarquer entre les deux, je la repris gentiment et tout se passa pour le mieux. Les deux verticaux montèrent donc à 80 cm. Riesling concentrée et agile les enchaîna sabots dans le pif avec un peu trop de vitesse cependant, je devais la reprendre. Mon amie monta à 90 cm. Comme prévu la vitesse eut raison de nous, au deuxième obstacle la barre tomba. J'arrêtai donc la belle pie après l'obstacle, net. Puis je la remis au galop pour reprendre l'enchaînement. Cette fois ci la jument était moins vive et plus attentive à mes demandes sur sa vitesse et elle s'appliqua. Pour aujourd'hui cela suffisait. Je la mis donc au pas pour marcher tranquillement pendant que mon amie rangeai barres et chandeliers. Quand tout fut rangé, je mis pieds à terre et ramenai la belle au box.

Je rentrai dans le manège avec Khéops équipé d'une selle amazone et dans ma main une badine. J'arrêtai le beau palomino au centre de l'installation et me mis en selle. Je le caressai et m'installai sur la selle, réglant les étriers. Je pris la badine dans ma main droite. Je voulais faire une simple détente pour tester un peu les boutons de commande de cette monte un peu spéciale. Notamment trouver le dosage jambe / badine. Pour prendre le pas c'était simple, Khéops était un poney réactif. Je le laissai se détendre, ne touchais pas trop à sa bouche, aujourd'hui c'était séance relax max. Le beau palomino se laissait guider avec aisance sur des cercles et autres figures de manège basiques. Pour l'incurvation j'avais du mal à doser la badine, j'eus droit à des départs au trot régulièrement, mais finalement Khéops et moi trouvâmes un terrain d'entente. Je travaillais ensuite les transitions, non pas pour les avoir propres, pour un début c'était mort, mais pour les avoir tout court. Cependant Khéops était plutôt concentré donc les choses furent plus simples que ce que j'avais prévu. Finalement je le fis galoper aux deux mains en cercle manquant à plusieurs reprises de me tarter la figure à terre. Je caressai Khéops bien fort et je le fis marcher. Pour aujourd'hui cela serait suffisant, je mis donc pieds à terre et je le ramenai.

Girotti et moi entrions de nouveau dans le manège. Aujourd'hui je voulais aller un peu plus loin, l'avoir en place aux trois allures et terminer sur des épaules en dedans pour recommencer le travail un peu plus sérieux. Je menai la belle au milieu et me mis en selle après avoir eu ressanglé. Pour débuter je la fis marcher un peu au hasard dans le manège rênes longues. A chacun de ses foulées je remontai doucement dessus jusqu'à les avoir à la bonne longueur. Ce fut à ce moment que je plaçai correctement mes jambes et que le travail commença réellement. La belle grise céda facilement, mes jambes demandaient l'engagement des postérieurs et elle y réagit rapidement, donc le reste vint de lui même pour l'avant main. Je commençai donc à la plier sur des courbes pour l'incurver et fit quelques transitions d'arrêt pour vérifier sa réactivité. Tout était ok. Je pressai donc ses flancs pour un départ au trot. Pour l'avoir en main bien sûr l'affaire fut plus difficile. Quelques allongements pour un bon engagement, beaucoup de cercles à droite et à gauche pour assouplir ... et petit à petit la belle grise finit par venir se poser un peu sur le mors, rien de parfait. Mais son dos travaillais, pour la détente j'allais m'en contenter. De nouveau je fis quelques transitions basiques où je veillai à ce qu'elle ne s'ouvre, ni ne s'enferme pas. Quelques tentatives et toutes nos transitions furent plutôt bonnes, les arrêts n'étaient pas encore carrés juste. Pour finir je mis la belle au galop sur un cercle pour susciter sa souplesse avec des jambes pour l'engagement et elle finit par céder. Je changeai donc de main et finis ma détente.

Quelques minutes nous soufflions rênes longues histoire que la belle reprenne son souffle pour je la remis au trot. De l'engagement, du jeu sur les rênes et la belle céda. Je fis quelques figures basiques mais précises et des transitions. Giro' était à l'écoute, dans une excellente attitude de travail. Au pas donc pour commencer je travaillai sur deux pistes et amenai ses épaules à l'intérieur. La belle croisa les antérieurs à chaque foulée, elle ne faisait pas semblant et engageait à merveille. Je la caressai fort et repris sur l'autre tour la laissant marcher rênes longue une longueur sur deux. Elle était en place, tout allait bien. Après plusieurs tentatives fructueuses je tentai au trot. De ma faute la jument avait tendance à trop exagérer le mouvement, je dus donc faire plusieurs essais pour trouver le bon dosage et avoir de belles épaules en dedans. Terminant sur une belle note, je laissai donc Giro' au pas rênes longues pour souffler ... Je la caressais fort et la ramenai au box.

J'entrai dans le manège aux côtés d'Aemy, le temps ne permettant pas de travailler dehors. La jument était jeune et très verte dans le travail, aujourd'hui j'allais la détendre aux trois allures pour travailler la direction et à la fin nous passerions une barre au sol tranquillement pour découvrir. Le but étant donc de ne pas la brusquer et d'être progressif, de toute façon je ne pouvais pas en faire une jument de CSO si elle n'avait pas les bases en dressage. Bref. Nous marchions donc côte à côte avant que je ne l'arrête. La jument resta immobile alors que je ressanglai soigneusement en douceur et que je me hissai sur son dos. Elle resta à sa place, j'ajustai mes rênes et a lançai au pas en piste. En effet la jument était verte dans le travail, je devais donc lui inculquer les bases, la première étant de rester en piste et de faire les coins. A chaque tour cependant je prenais le soin de faire une figure pour ne pas l'ennuyer à tourner bêtement et aussi pour changer de main. Aemy suivait bien la direction, elle était attentive et plus 'conductible' que ce que je pensais. Je la caressais fort puis la testai à l'arrêt, elle s'arrêtait bien et restait très obéissante. Nouvelles caresses avant que je ne la lance au trot. Je m'appliquai à faire chaque coin et à faire des tracés aussi propres que possibles sans chercher l'incurvation. Aemy ne répondant pas très bien à la jambe intérieure, pour le moment cela ne servait pas des masses à grand chose. Il y avait du boulot, beaucoup de boulot. Je fis quelques transitions simples au début puis je demandais l'arrêt du trot au final. La jument était bien en jambes, elle était très réactive et attentive à mes demandes. Finalement je lui demandai le galop. La jument fonça à toute allure. Je m'y attendais je savais qu'elle aimait le galop plein pot, je tentai tout de même de la contenir sur un cercle, le plus grand possible. Mais avec son manque de pratique elle se couchait pas mal, je dus finalement la contenir avec un demi-arrêt pour remettre les choses en ordre et éviter la grosse boulette du siècle qui nous aurait envoyé par terre. Je la repris ensuite au trot sur des figures basiques avant de redemander un départ au galop sur le bon pied et dans le calme. Cette fois ci la jument se montra exemplaire et ne chercha pas à prendre la main, je pus dessiner des cercles à ma guise sans risques. Finalement je la mis au pas en douceur et la laissai marcher rênes longues pour qu'elle reprenne son souffle. La jument s'étira le dos assez longuement pendant que je la caressai. Finalement quand elle eut repris du souffle, je récupérai mes rênes et commençai le travail au pas. La base de tout travail était l'engagement des postérieurs qui venait des jambes. Je cherchais donc à solliciter ses postérieurs en mettant des jambes. Elle chercha à précipiter au début, je dus donc jouer sur les rênes pour la retenir sur l'avant main et la redresser aussi pour éviter qu'elle ne se mette trop sur les épaules. A force d'enchaîner les cercles et de la pousser elle finit par comprendre et ses hanches commencèrent à passer sous son corps, l'engagement venait. Mais elle ralentit la cadence sous le poids de l'effort. Je l'encourageait encore un peu puis la laisser souffler rênes longues. Elle s'étira de nouveau le dos et moi je la caressai fort. Profitant de ce moment de décontraction je la menai sur une barre au sol qui traînait au milieu du manège. Sur le coup la jument redressa la tête et hésita. Je ne la poussai pas et laissait faire. Elle prit le temps de sentir, d'analyser puis finalement elle la passa dans un petit bond. Je fus secouée et mis pieds à terre donc pour la repasser mais à ses côtés. Tenant les rênes par le bout. La jument sûrement rassurée par ma présence passa la barre levant haut les membres mais dans le calme. Je la caressai fort et décidai de rentrer avec elle dans les écuries.

Je rentrai avec la belle baie brune dans le manège, dehors il faisait mauvais, nous n'avions pas d'autre choix. Moi & Mirage nous dirigions vers le milieu de l'installation dont je venais d'allumer l'éclairage. La jument s'immobilisa à ma demande et resta sage alors que je réglai les étriers à la longueur de dressage, ressanglai avec soin et me hissai en selle une fois les rênes dans ma main. Sans bouger d'un poil, la jument me laissai le temps d'enfiler mes étriers et d'ajuster mes rênes dans chaque main avant de presser ses flancs. Sans hésiter Mirage prit un pas assuré et vif, elle tout craché. Je laissai filer pour cette première séance, la jument avait besoin de se vider un peu. C'est donc d'un pas énergique que je traçai des cercles en tout genre pour qu'elle soit surtout énergique dans les postérieurs et mette donc plus d'impulsion dans son allure. Quitte à être énergique autant que cela soit à bon profit pour nous deux. Peu à peu la jument vint se mettre sur le mors et ses postérieurs commencèrent à trouver leur place sous elle. Je fis quelques transitions à l'arrêt puis la fis trotter un peu. Je travaillais encore et toujours sur les courbes essentiellement pour la plier dans tout les sens et ramener son énergie dans l'arrière main et éviter qu'elle soit trop sur les épaules. Mirage commençait à s'incurver de plus en plus, son corps s'arrondissait autour de ma jambe intérieure. Je la caressai fort et après quelques transitions propres et nets je l'arrêtais un peu le temps de marcher et de souffler. Une fois la pause terminée je la fis galoper gentiment sur des cercles aux deux mains. La jument engageait plutôt bien mais il me fallut énormément de jambes pour tenir son galop car l'effort la faisait dangereusement ralentir jusqu'à tomber dans le trot, mais je tins bon. Une fois le galop terminé je la remis au pas, toujours pour souffler cinq minutes rênes longues avant de reprendre mes rênes.

Comme à la détente je la pliai sur des courbes et des contre courbes toujours plus étroites et serrées et menait la jument à venir s'arrondir et se placer sous mon corps. Ensuite je l'arrêtai et la fis reculer en douceur pour ramener son poids sur les hanches autant que possible. La jument reculai placée e qui était vraiment quelque chose de bon. Puis je repartis au pas avec une jument en place et plus sur les hanches. Je repris donc le travail en la caressant fort à chaque bon tracé et bonne attitude. Ensuite je repris le reculer pour de nouveau bien la mettre sur les hanches et la fis trotter ensuite. La jument était dans une meilleure attitude qu'à la détente, tout partait des postérieurs, l'impulsion était excellente. La jument était vive, mais c'était une excellente qualité ici. Finalement je laissai la jument trotter un peu rênes longues pour qu'elle étende son encolure, ce qu'elle fit, elle se mit à trotter nez au ras du sol dans le sable. Puis je la mis au pas pour qu'elle finisse de s'étirer et de souffler dans le calme. Cinq de minutes de pause et de câlins bien mérités et je la ramenai aux écuries.

• Aemy.
  confiance + 06 %
  dressage + 07
  
  Mirage.
  confiance + 05 %
  dressage + 06
  
  + 06 pommes