paddock de Chinatown

J'arrivais au Haras de Pado après avoir terminé la journée à 18h. Ma mère me déposait sur le parking, je lui faisais signe et m'éloignais. Elle m'avait dit qu'elle reviendrait dans une demi-heure environ alors je me dépêchais. Mon temps était plus que compté. J'allais lire le panneau d'affichage de l'accueil. Il y avait une annonce où Touch' disait que des chevaux étaient arrivés à Rescue me. Je décidais donc de m'y rendre et de prendre un cheval comme protégé. J'arrivais au refuge de Rescue me où je retrouvais les paddocks contigus les uns aux autres comme à l'ancien refuge. Je faisais un tour rapide. Il y en avait des maigres et d'autres qui étaient en bonne forme. Je passais devant le paddock d'un autre cheval que j'allais découvrir dans quelques secondes, je cherchais le cheval qui se trouvait dans le paddock devant lequel j'étais et je le trouvais. Ce fut le coup de foudre ! Je lisais l'ardoise. C'était un étalon islandais café au lait de 4 ans nommé Chinatown. Il était magnifique ! Je voulais le prendre comme protégé et m'en occuper comme si c'était mon propre cheval. Je prenais le licol qui était à disposition accroché à une barre de bois. J'ouvrais la porte et rentrais dans le paddoc, le licol à la main. Chinatown broutait au fond de son paddock, je marchais tranquillement afin de m'approcher de lui. Mais quand je ne fus plus qu'à quelques mètres de lui, il partit au galop. Je comprenais alors que Chinatown avait peur des humaines et n'était pas près de se laisser toucher. Il était déjà tard et je devais rentrer chez moi. Je quittais le paddock, remettais le licol là où je l'avais trouvé et repartais tranquillement vers le parking où ma mère devait me reprendre pour me ramener à la maison.

Je n'avais été à l'école que la matinée car on était mercredi et l'après-midi je m'avais fait mes devoirs et m'étais occupé de mes oiseaux. Il était tard mais mes parents avaient accepté que j'aille au Haras de Pado et que j'y dorme. J'avais juste le temps de m'occuper d'un cheval et je m'étais dit que Chinatown aimerait peut-être une visite. Je me rendais donc à Rescue me et me dirigeais vers le paddock de l'étalon Islandais. Il était en train de tölter. Le tölt est une allure rare que les Islandais savent pratiquer. Je rentrais dans le paddock et sifflais. Il m'entendait et s'arrêtait net, se demandant qui osait le déranger. Quand il me vit, il sembla un peu effrayé prêt à fuir. Alors je m'asseyais dans l'herbe et attendait. Il me surveillait du coin de l'oeil pour vérifier que je ne m'approche pas trop. Puis 10 minutes plus tard, je me relevais et diminuais la distance qui nous séparait afin de m'asseoir à nouveau et de regarder Chinatown brouter paisiblement même s'il montait discrètement la garde. Quand une demi-heure plus tard environ, je me rendais compte de l'heure, la nuit commençait à tomber. Chinatown s'était habitué à ma présence. C'était déjà bien pour aujourd'hui, je me relevais et quittais le paddock. J'essaierai de refaire la même chose le plus vite possible.

Je venais de quitter mon domaine, il peuvait des cordes et je fus mouillée en moins de deux même si je portais un bon kaway qui me protégeais de l'humidité et du vent. J'étais décidée malgré le mauvais temps à aller passer du temps avec Chinatown qui avait besoin de reprendre confiance en l'homme. J'ouvrais la porte et entrais dans le paddock.
« Salut toi ! Quel mauvais temps aujourd'hui. Je vais te tenir compagnie comme hier pour que tu te sentes moins seul. »
J'enlevais mon kaway et ma polaire avant de revêtir mon imperméable. Je posais ma belle polaire verte par terre et m'asseyais dessus. J'attendais, sous la pluie, tout en regardant Chinatown sommeillait. C'était bon signe qu'il dorme sans se soucier de ma présence, ça voulait dire que je ne l'inquiétais plus trop. Je me levais, prenais ma polaire que j'installais un peu plus loin et me rasseyais. Chinatown s'était réveillé et vérifiait que je ne m'approche pas plus encore puis refermait ses yeux. J'avais froid à ne rien faire mais cette étape était importante pour Chinatown si je voulais pouvoir l'approcher un jour. Mes paupières devinrent lourdes puis je m'endormis. Je me réveillais une demi-heure plus tard. Chinatown était tout près de moi, je me redressais mais ce mouvement lui fit peur et il partit. C'en était assez pour aujourd'hui. Chinatown avait fait un grand bond en avant en venant me voir. Je sortais du paddock et m'éloignais en direction du parking où ma mère devait me reprendre.

Hier, j'étais passée au Haras de Pado mais je n'avais pas eu le temps de m'occuper ni de mes chevaux ni de Chinatown. Ce matin, je me réveillais. Je devais me rendre à une journée portes ouvertes pour mon futur lycée, enfin le lycée où j'espérais être acceptée. Je me levais en trombe et allais voir mes parents. Je voulais aller voir Chinatown avant d'aller au lycée et je leur demandais l'autorisation. Mon père disait que j'avais le temps et ma mère avait peur que ça nous mette en retard. Mais pour la convaincre, je lui disais que le lycée n'était qu'à quelques minutes du Haras de Pado. Je ne mentais pas, c'était la vérité. Elle finit par accepter alors je filais m'habiller en tenue d'équitation et préparer un sac avec la tenue que je comptais mettre pour la visite du lycée. Une fois prête, nous partions avec mes parents en direction du Haras de Pado. Environ quarante-cinq minutes étaient passées quand la voiture se gara sur la parking du Haras. Je laissais mes parents qui m'avaient donné rendez une demi-heure plus tard. Je pressais le pas pour arriver à Rescue me et avoir assez de temps pour m'occuper de Chinatown. Je me rendais dans le petit chalet qui servait de sellerie à Rescue me et prenais un licol de taille Cob. Je marchais vers le paddock de Chinatow et quand j'y arrivais, j'ouvrais la porte et entrais. L'étalon Islandais broutait tranquillement l'herbe mouillée par la rosée du matin.
« Salut Chinatown ! C'est encore moi, je te rends visite comme d'habitude. »
A ces mots, Chinatown releva brusquement et hennit en me voyant. Il m'avait reconnu ! J'allais m'asseoir par terre à quelques mètres de lui qui après cinq minutes d'hésitation finit par faire quatre ou cinq pas pour se rapprocher de moi. J'attendais encore sans bouger que Chinatown vienne à côté de moi et ce qu'il fit après avoir attendu quelques secondes. Je bougeais doucement ma main pour le caresser. Il ne fuyait pas alors que je le touchais. C'était génial ! Je me relevais tout en continuant de le caresser. uis je lui présentais le licol que j'avais dans les mains. Iil le reniflait, un peu effrayé par cet objet qu'il n'avait encore jamais vu. Parfois, il faisait quelques pas en arrière surtout quand j'agitais doucement le licol. Chinatown avait fait de grands progrès et surtout cette étape du toucher et de la présentation du licol était en grand bon en avant pour lui. Mais soudain un bruit éclata, comme un coup de fusil et Chinatown s'enfuit au fond du paddock. Quand je voulus m'approcher de lui à nouveau, il refusa, partant au galop. Je regardais ma montre, il était l'heure d'aller changer de tenue avant que mes parents ne reviennent me chercher.

Je n'avais pas rendu visite à Chinatown depuis samedi dernier. J'avais voulu lui laissé le temps de se remettre de ses émotions et de reprendre le travail une semaine plus tard. Je me rendais donc à Rescue me et allais chercher le licol de Chinatown dans la sellerie. Je me dirigeais vers le paddock de l'étalon Islandais et quand j'arrivais devant, je le voyais galoper comme un fou. J'ouvrais la porte du paddock et entrais dedans. Je marchais doucement vers le poney café au lait. Il sentit ma présence et s'arrêta, me regardant les oreilles dressées. Je lui parlais calmement pour le rassurer.
« Là mon beau. Je ne veux pas te faire de mal. », murmurais-je.
Je faisais encore quelques pas mais Chinatown, apeuré par la petite distance qui nous séparait, partait au galop. Ce n'était pas gagné. Je décidais alors de recommencer à zéro. L'herbe étant mouillée, j'enlevais mon kaway, le posais par terre et m'asseyais dessus. J'observais Chinatown qui broutait tranquillement, jetant quand même des coups d'oeil furtifs sur moi. Il avait associé le bruit de fusil au fait que je l'avais touché. Je devais reprendre sa confiance. J'attendais assise par terre pendant dix minutes puis vingt, trente, quarante, cinquante... Une heure passa puis deux. Chinatown ne s'était toujours pas rapproché de moi. J'avais attendu un long moment mais il ne viendrait pas aujourd'hui. Il avait besoin de temps. Je me relevais, remettais mon kaway et sortais du paddock. Je reviendrais voir Chinatown le plus vite possible.

Après m'être occupé de Twister, j'avais décidé de rendre une petite visite à Chinatown. C'était un étalon Islandais café au lait qui appartenait à Rescue me et dont je m'occupais. Je ne l'avais pas oublié, j'avais simplement peu de temps à lui consacrer mais aujourd'hui, j'avais une heure devant moi pour essayer de l'apprivoiser. Je me rendais dans la sellerie de Rescue me, prenais le licol de Chinatown et me rendais au paddock de l'Islandais. J'arrivais devant le paddock de Chinatown et l'appelais par son nom. Il se retournait et à ma grande surprise il galopait vers moi. J'ouvrais la porte du pré et entrais dedans. J'étais vraiment étonnée de voir Chinatown venir me voir. Il me reniflait de partout. Je le caressais et lui mettais le licol que j'avais pris auparavant. J'étais vraiment stupéfaite qu'il se laisse attraper ainsi. J'en profitais donc pour le désensibiliser. Je le touchais avec ma main partout sur son corps puis j'enlevais ma polaire pour faire la même chose mais avec un objet différent. Il fut un peu plus surpris mais je le rassurais bientôt.
« C'est bien mon beau »
Il s'était tellement bien laissé attraper que je n'avais pas prévu de quoi faire des petits exercices. Je décidais alors de travailler à pied. Je marchais le long de la clôture de son paddock et dès qu'il essayait de me dépasser je donnais un petit coup sur la longe. Ensuite, je le faisais trottais et dès qu'il me dépassait je faisais la même chose qu'avant. Le temps était passé plus vite que je ne le pensais alors je donnais des friandises à Chinatown. Il n'avait pas l'air de connaître et quand il les prit dans le bouche, il mastiqua et croqua. Je lui enlevais son licol et le laissais partir. Je sortais du paddock, allais ranger le licol de Chinatown dans la sellerie et quittais Rescue me.

Je venais de rentrer Noushka et Bella au box et il me restait moins d’une heure avant l’arrivée de mes parents. Je décidais donc d’aller m’occuper de mon protégé de Rescue me, Chinatown. Je partais à pied jusqu’au refuge. J’arrivais devant le paddock du bel Islandais qui broutait tranquillement. J’allais chercher son licol, des brosses, une cravache et du grain dans la sellerie puis entrais dans le pré de Chinatown.  Je posais les brosses, la cravache et le grain puis me dirigeais vers le poney Islandais en l’appelant. Il leva la tête, me reconnut et hennit. Mais au lieu de venir me voir il partit au galop au fond de son paddock. J’avais comme l’impression qu’il voulait me faire courir.  J’allais vers lui mais à chaque fois que j’arrivais près de lui, il repartait au galop. Je commençais à en avoir marre car j’étais déjà fatiguée contrairement à lui qui était heureux de me faire courir. Environ vingt minutes plus tard, je réussis enfin à l’attraper et à lui mettre son licol. Je le caressai longuement l’encolure, soulevant légèrement ses crins roux mêlés de blonds. Il était mignon et n’était pas malheureux que je le caresse ainsi. J’avais prévu mes brosses et diverses choses que j’avais laissées à l’entrée du paddock. J’amenais donc Chinatown vers cette dernière et prenais les brosses. J’étrillais, bouchonnais et lustrais la robe alezane de du bel étalon. Je prenais ensuite une brosse à crins et démêlais soigneusement les beaux crins et la crinière de Chinatown puis le cure-pied et j’enlevais les cailloux des sabots du double poney. Je reposais mes brosses par terre puis prenais la cravache. Beaucoup de poneys et chevaux en avaient peur, c’est pourquoi j’avais décidé de désensibiliser Chinatown par rapport à cet objet. Je la présentais au poney Islandais qui recula par réflexe. Tout de suite ses naseaux furent dilatés. Il avait dû vivre de mauvaise aventure pour avoir déjà reconnu la cravache et avoir eu peur immédiatement. Je m’approchais doucement, lui parlant de ma voix la plus calme pour le rassurer. Je pris l’initiative de lui caresser l’épaule avec la cravache. Et c’est ce que je fis bientôt. Il trembla de tout son corps, essayant de bouger que j’arrête de le toucher avec l’objet qui le terrorisait tant. Il finit par s’y habituer et se détendit un peu car il était très stressé et apeuré par la cravache. Je continuais la désensibilisation en passant la cravache sur tout le corps du bel Islandais qui n’avait plus vraiment peur mais restait quand même sur ses gardes. Dans dix minutes, mes parents seraient là et je devrais repartir chez moi alors je reposais la cravache par terre et saisissais le seau de grain qui je mettais à la hauteur de la tête de Chinatown qui n’hésita pas une seule seconde pour fourrer sa bouche dans le grain. Il se régala comme un chef et finit son seau très rapidement. Je le caressai puis je lui enlevai son licol. Il resta un moment près de moi avant de repartir tranquillement au pas vers son abri où il se sentait en sécurité. Je repris tout ce que j’avais amené et le ramenais dans la sellerie de Rescue me avant de partir à pied jusqu’au parking du Haras de Pado. Cette séance s’était plutôt bien passée alors que je n’avais pas travaillé Chinatown depuis un moment. Il avait fait des progrès et en ferait encore…