On apprend à galoper ♥.
Dimanche 16 Juin 2013
La porte du manège apparaissait enfin devant nous. Enfin ! Trempé, je pénétrai à l'intérieur en compagnie de S'peece. La jument était aussi trempé que moi, mais j'avais pris le soin de lui mettre une protection sur sa selle pour ne pas la mouiller. J'enlevais le tissu imperméable de celle-ci, dévoilant du cuir parfaitement entretenue, un cadeau de mes parents. J'étais très fière de cette selle et je prenais toutes les dispositions nécessaire pour ne pas l'abimer. [/left]
Revenant à la réalité, j’amenai S'peece au milieu du manège. Celui-ci était presque désert. Je serai la seule à travailler, à part une cavalière montant un beau bai qui avait l'air fougueux. Je ressanglai rapidement, puis descendait & réglais mes étriers. Après avoir vérifié qu'ils étaient à la même longueurs, je me hissai en selle avec souplesse et flattai l'encolure de S'peece.
« On va continuer à apprendre le galop aujourd'hui, pour que tu ne perde pas la main, ma belle, murmurais-je.
Elle semblait à l'écoute, et une fois mes étriers et mes rênes ajustés, je demandais à S'peece le pas d'une pression de mollets. Pour la détente, j'avais prévu de faire une petite reprise de dressage au pas et au trot, ce qui me permettrai d’exécuter voltes, cercles et courbes. Je commençai par faire longement marcher S'peece aux deux mains, avant de la faire doubler un peu avant A, pour que, pile en A, elle soit tournée. La jument avait un bon pas, actif et régulier, qui aurai sans doute fait baver quelques juges de dressage. S'peece avait toujours été doué dans cette discipline, que j'appréciais à sa juste valeur, contrairement à plusieurs cavaliers qui préférait de loin le saut.
En X, j'arrêtai S'peece, essayant d'obtenir un arrêt carré. Dans le miroir positionné à ma gauche, je vis que son postérieur droit était en arrière, mais mis à part ce détail, c'était un bel arrêt.
Je faisait repartir S'peece au pas, allongé cette fois, puis exécutait une volte en M. Je demandais à S'peece de s'incurver, sans toutefois lui demander de se plier comme un scoubidou ou n'importe quels matières élastiques. La trotteuse semblait prendre du plaisir à faire ce travail, qu'elle voulut accentuer en se mettant sur la main. Je la laissai faire mais n'insistai pas, le but étant surtout de la détendre.
A la sortit de la volte je demandais le trot à ma jument. Elle partit aussitôt dans son allure souple et élastique, qui caractérisait les trotteurs. Je la laissais trotter comme ça un moment, puis demandai une diagonale pour changer de main. En suite, je lui demandais une serpentine de trois boucles, où je faisais une voltes dans chaque boucles. S'peece se débrouillait plutôt bien dans les courbes larges, mais préférant s'incurver dans les petites. Néanmoins, je lui demandais aussi de s'incurver dans les grandes. Une fois l'exercice finit en douceur, je changeais de main pars un doublé et faisait le même exercice avant d'enchainer un transition au pas à l'entrée d'une voltes. Après quelques exercices, courbes, serpentines et cercles, je redemandais le trot à S'peece, la faisant trotter sur un grand cercle de vingt mètres. Je finissait par doubler à nouveau en A, puis m'arrêtai en X dans un arrêt presque carré. Je finissait par faire marcher S'peece au pas rênes longues, la caressant. Elle ne semblait pas essoufflé, je pourrais donc rapidement commencer le travail suivant, qui consistai à la faire galoper. Demain, j'avais pensé travailler les tête & croupes au mur, que je connaissait plutôt bien, contrairement à S'peece à qui je devrai apprendre.
Après une bonne pause, je rajustai mes rênes et demandai le trot à S'peece. Je m'efforçai de lui trouver un trot équilibrer, qui restais souple et actif, sans être rapide. Une manoeuvre compliqué pour un débutant, mais qui me semblait bien simple à présent.
S'peece entra dans le "bon trot" lors d'une courbes que j'avais pris soin de faire. La jument gardant cette allure, je plaçais mes aides pour un départ au galop, que j’effectuais dans un coin. S'peece partit aussitôt dans un bon galop, équlibré grâce au trot, mais celui-ci ne dura que quelques foulés. Comme Touch' me l'avait conseillé lors d'un de nos cours, je n'attendait pas le premiers signes de déséquilibres, mais dès que S'peece eût effectué quatre foulés de bon galop, je la ralentissait. Quelques instants de plus et elle se déséquilibrais d'elle-même ! Je lui redemandais le galop, à l'autre main cette fois. S'peece tomba dans le galop. Aussitôt, je la ralentissait et lui redemandais le galop au coin suivant. Cette fois, elle eût un bon galop, et galopa pendant trois foulés dans un très bon galop. Son allure, inconfortable quand la jument tombait dans le galop, était parfaite lorsque qu'elle était contrôlé.
Je demandais un troisième départ au galop dans un coin, sans avoir oublié de caresser S'peece quand elle trottait. Ce départ fût, au début, légèrement déséquilibré, mais la trotteuse se rattrapa bien vite et fît quelques foulés dans un bon galop. Tout sourire, je la faisait repasser au pas rênes longues pour lui accorder une pause bien mériter.
Je reprenais le travail après une longue pause de dix minutes. Les départs au galop était de mieux en mieux, de plus en plus précis. S'peece réussit même à atteindre cinq foulés de bon galop, et cela aux deux mains ! La pluie avait cessé depuis un bon moment, et j'étais en train de faire marcher S'peece. Le cheval bai était toujours là, en train de travailler et je le regardais quelques instants. Lui & sa cavalière était en train de travailler le trot rassembler, que l'étalon réussissait plutôt bien. Sous ses airs fougueux, il semblait être un as du dressage.
Je finissait par demander le trot à S'peece sur un cercle. La jument s'incurva légèrement, le plic ploc de la pluie qui venait de reprendre cadençant son allure. Lors d'un "tournant" où la trotteuse fût parfaitement incurvé, je lui demandais un départ au galop, qu'elle exécuta sans trop de souci. Au début, elle eût un galop équilibré et confortable, pendant cinq bonne foulés. La noir pangaré finit pourtant par se déséquilibrer et essayait tant bien que mal de ralentir. Je pressais les mollets, voulant qu'elle accélère. Elle ne réagit pas vraiment. Je tentait à nouveau la pression, accentué d'un petit coup de talon. Cette fois, elle compris et accéléra. J'étais balloté comme une débutante et je senti le rouge me monter au joue lorsque je vis que la fille juché sur le bai me regardait lors d'une pauses. Je me sentait vraiment stupide de rebondir, même rien qu'un peu. J'essayais tant bien que mal de me caler dans ma selle, ce que je réussi sans trop de mal, malgré un point de côté après quelques minutes. A part tout ça, tout allait plutôt bien, S'pece continuant à galoper sur le cercle à une bonne allure. Soudain, un éclair zébra le ciel, illuminant le manège d'une lueur blanche/bleuté. L'étalon bai pris peur, partant dans un grand galop. S'peece, qui était plutôt calme, avec un tempérament doux, accélera encore plus la cadence. Super. Nous étions deux dans le manège, il y avait un orage et nous étions embarqué ! Je jetai un oeil vers la fille. Elle avait mis le bai sur un cercle, ce qui le fît à peine ralentir. Quand à moi, je ne savais quoi faire. Pour une fois que S'peece galopait, je n'allai pas la ralentir! Mais si je la laissai faire, elle prendrais l'habitude d'embarqué ses cavaliers. Je décidai donc de diminuer le diamètre du cercle pour la faire ralentir. Ça aurait pu marcher. Aurait pu si S'peece ne s'était pas soudainement mis en tête de galoper correctement. La plupart du temps, la trotteuse était docile, mais quand elle s'était mis une idée en tête, il était difficile de l'arrêter. Par je ne sais qu'elle moyen, elle se rééquilibra avant de partir vers le bai. Aïe, aïe, aïe... Je galopais à présent à côté de l'étalon. S'peece allait se déséquilibrer d'une seconde à l'autre, et je ne trouva rien d'autre à dire que :
« Oh là, tout doux, chut, doucement, oh là...
Phrase qui ne fût pas inutile, car elle réussit je ne sais comment à faire ralentir S'peece au trot. Quelques secondes plus tard, l'étalon ralentissait lui aussi. Le cœur battant à mille à l'heure, je ralentissait ma jument et la faisait souffler quinze bonne minutes, pour nous calmer toutes les deux, je doublai en même temps que le bai. J'arrêtai ensuite S'peece, déchaussait mes étriers, désanglai de quelques trous; puis caressais ma jument.
« Pour tout à l'heure, commença la fille qui montai le bai, j'aurai pu me débrouiller tu sais.
Et elle s'éloigna.
« Sympa..., ais-je soupiré.