S'peece & Eline2001.

« Cela vous est déjà arrivé de rencontrer le cheval qui vous fera rêver de l'impossible ? Est bien le voici. S'peece est une jeune jument réformée des courses et qui maintenant cherche à trouver l'amour. Elle se fera jamais un seul pas de travers, ne lèvera jamais ses fesses ou même ne vous mordra jamais. C'est une jument douée en tout, elle peut faire des choses extraordinaires une fois que l'on a trouvé les boutons. Mais elle a problème, elle n'a aucune idée de comment galoper. Elle ne sait pas galoper et c'est votre devoir de lui apprendre si vous voulez aller loin avec elle. »

« S'peece est une jument trotteur français de 5 ans et de robe noir pangaré. Actuellement son propriétaire est Eline. »

J'arrivais dans la carrière aux côtés de ma sœur, qui marchait tranquillement aux côtés de la jument. Elle avait l'air parfaitement à l'aise et S'peece aussi, d’ailleurs. Pendant que ma Louanne doublait dans la largeur pour monter, j'allais chercher le montoir, que j'utilisais toujours, même si j'aurais pu, ainsi que ma sœur, monté sur S'peece sans. Quand j'arrivais vers ma sœur, je m’aperçut qu'elle avait déjà ressanglé et descendu ses étriers. Eh bien ! Les mouvements de l'équitation devaient sûrement lui revenir ! Louanne montait sur S'peece dans problème, retombant juste un peu lourdement sur le dos de la jument. Je n'aurais sans doute pas accepté qu'elle monte S'peece si elle n'avait pas eu un aussi bon niveau, mais vu qu'elle se souvenait de pas mal de choses, je ne pensais pas qu'elle pouvais "abimer" la jument, car je ne voulais pas que S'peece devienne un jument pour les débutants.
J'attachais la longe au mors de S'peece, après avoir enfilé des gants, puis ordonnais à la jument le pas. Elle partis aussitôt dans un bon pas, plutôt actif, cadencé. Voyant que la jument se débrouillait très bien et ne ralentissait pas, je regardais plus attentivement ma sœur. Elle étais bien droite sur la selle, tenant les rênes correctement. Ses talons étaient baissé, mais quelque choses clochait... elle n'avais pas les coudes au corps, elle tendait les bras !
-« Les coudes au corps Lou', ne tends pas les bras devant toi ! » Ais-je dis à ma sœur, qui avait déjà compris son erreur et rapprochais ses coudes. Une fois qu'elle eut une bonne position, je demandais à S'peece de faire un petit cercle, ne demandant pas à ma sœur d'incurver la jument pour l'instant. Je savais que Louanne savait le faire, autant que S'peece, mais elle n'avait plus monté depuis longtemps alors...

Après avoir changé de main et fais marcher S'peece au pas, je demandais à ma sœur de prendre le trot, ce qu'elle fît sans aucun problème. S'peece réagissait très bien aux aides assez précises de ma sœur et était dans un trot cadencé, régulier. Au début, Louanne rebondit un peu sur sa selle, mais elle adopta bien vite le trot enlevé, sur le bon pied en plus ! Je ne savais pas si c'était un hasard, mais j'étais fière d'elle en tout cas. Après avoir trotté une bonne dizaine de minutes, je demandais à Louanne de s’arrêter. Elle arrêta donc S'peece, tirant un peu trop dans la bouche de la jument. Je le lui fit remarquer et la fit repartir au pas pour qu'elle s'arrête quelques mètres plus loin. Cette fois-ci, elle ne tira pas dans la bouche de ma trotteuse.
-« Très bien Louanne, c'était super. Ça te dis de diriger toute seule, sans la longe ? » Ais-je demandé à ma sœur en s’approchant d'elle.
Elle hocha vivement la tête et je remarquais qu'elle avait les yeux brillant de bonheur. Je souris et détachais la longe du mors tout en caressant S'peece et en lui tendant une petite friandise pour son "bon boulot". Après quelques minutes de pas autour de la piste, je demandais à ma sœur de faire un doubler dans la largeur, lui expliquant comment faire une rêne d'ouverture. Elle réussit plutôt bien l'exercice, gardant toujours une position très bien. J'étais impressionné. Après neuf mois sans équitation, je trouvais étonnant qu'elle sache faire tous ça aussi bien !:
-« Tu as pris des cours en cachette ? » Plaisantais-je.
Elle rie, comme moi. Reprenant mon sérieux, je regardait le couple évoluer sur la piste. Ma sœur guidait parfaitement S'peece et ne semblait faire qu'un avec la belle pangaré. Je souris. Ma sœur aussi, avait l'air d'apprécier S'peece, tout comme moi ! Je demandais à Louanne de faire repartir la trotteuse au trot, ce qu'elle fit en basculant légèrement vers l'avant, rien de bien grave pour l'instant. Je lui demandais une diagonale de M à K, vérifiant malgré moi qu'elle était sur le bon pied. C'étais le cas. Je lui demandais aussi d'autres figures de manège (cercles, huit-de-chiffre, voltes, demi volte renversé,...) qu'elle exécuta plutôt bien. Elle réussit même à incurver S'peece quelques instants. Louanne finissait par repasser au pas, laissant S'peece souffler un peu. Je m'approchais d'elle et elle s'écria :
-« C'était génial ! Je peux un peu galo... »
Ma sœur se tut, se rappelant que S'peece ne pouvais pas galoper. Je caressait la jument et regardait ma sœur, qui avait l'air un peu déçu.
-« Je vais lui apprendre, ne t'inquiète pas. Ça risque de prendre du temps, mais j'aurais bientôt mon étrier deux et là, j’achèterais un cheval qui sait galoper. Tu pourra le monter ! » Ais-je dis à ma sœur, ce qui lui fit aussitôt oublier le fait qu'elle n'avais pas galoper.

Quelques minutes plus tard, après que S'peece eu souffler quelques minutes, je demandais à ma sœur de doubler puis de descendre. Elle arrêtait donc S'peece, puis descendait et commençait à remonter ses étriers. Elle n'avait pas tout à fait le bon geste, mais bien vite, elle l'eus. Pendant qu'elle remontait les étriers, je dessanglais S'peece de deux trous.
-« C'était super Lou' ! Maintenant, on va emmener S'peece au marcheur. » Ais-je dis à ma sœur après avoir légèrement dessanglé S'peece.
-« D'accord. » Me répondit-elle en prenant les rênes de S'peece.
Je partais devant elle pour lui indiqué le chemin, puis nous sommes partie au marcheur.

S'peece m'avait manqué, pendant toutes ces semaines. Je n'avais pas pu allez la voir tous les jours malheureusement, et j'avais demandé à une cavalière de la mettre au paddock et de la travailler quelques jours. Elle m'avait dit que S'peece semblait déprimé sans moi, et en effet, la jument avait sauté la barrière de son paddock la veille pour venir me voir. Oh, pas qu'elle l'est sauté au galop, non, au grand trot, mais au dernier moment, elle est partit dans un galop effréné et à sauté. La barrière n'étais pas très haute, car ce paddock était plutôt pour les shetlands et S'peece avait été mise à l'intérieur pour quelques minutes à peine, mais j'avais été très fière de ma jument et lui avait découvert un réel talent pour le saut, et aujourd'hui, j'avais donc décidé de sauter quelques barres au sol avec ma trotteuse. Je la détendrais d'abord en faisant un peu de dressage, et après les barres, je ferais une petite balade pour la détendre. Un programme qui semblait nous convenir toutes les deux, en plus, nous pourrons bien profiter du soleil, aujourd'hui. La météo s'annonçait encore meilleur demain et je pourrais donc faire une longue balade avec une amie ou seule.
J'arrivai donc dans la carrière. Une cavalière s'y entrainait, sur un magnifique étalon pie alezan, un tinker. Doucement, j'ouvrais la barrière et pénétrait dans la carrière. Après avoir fait marché S'peece quelques minutes pour la dégourdir, je me plaçais au centre du rectangle de sable et resanglais. Une fois cela fait, je baissait les étriers, les réglaient puis me mettais en selle à l'aide d'un montoir. Les étriers étaient à la bonne longueur, aussi, après avoir resanglé une dernière fois, j'ajustais mes rênes et demandais le pas d'une pression de mollets. Après avoir marché dix bonne minutes, cinq minutes au deux mains, je commençais à travailler l'incurvation, en faisant des figures simples. Je commençai par un cercle de vingt mètres en "A". S'peece tourna parfaitement, mais lorsque je demandais l'incurvation, elle ne bougea pas ses hanches vers l'intérieur. Insistant un peu plus, je réussi à lui faire bouger un chouïa ses hanches. C'était pas mal. Je félicitais la jument, puis essayais de lui pousser un peu plus les hanches vers l'antérieur. Au bout de quelques minutes d'exercices, elle finit par obéir et me fit une incurvation parfaite. Depuis le début, son encolure formait un plie léger vers l'intérieur du cercle. Après avoir été sûre que la jument avait bien assimilé l'exercice, je changeais de main et de cercle, et demandais l'incurvation en "C". Cette fois, S'peece eu plus de facilité à s'incurver, mais chaque cheval a un "meilleur côté" où il travail. Cela ne m'empêcher pas de la travailler en priorité à main droite, celle où S'peece s'incurvait moins facilement. Après avoir réussi l'exercice plusieurs fois, je tentai une serpentine, où j'incurvai ma jument à chaque boucle. L'exercice fût plutôt pas mal. Je n'insistai pas et lui demandais le trot dans une volte. Comme je m'y attendais, elle arrêta de s'incurver une fois à l'allure supérieur. Aussitôt, je la faisait repasser au pas et l'incurvait à nouveau avant de redemander le trot. Cette fois, elle resta incurvé. Je la félicitais et la laissait prendre un trot assez rapide, tout en changeant de main dans une diagonale. S'peece avait les oreilles pointés vers moi depuis le début de la leçon, preuve qu'elle était à l'écoute. Au trot, elle s'incurvait moins facilement qu'au pas, mais je la félicitait tout de même, voyant qu'elle essayait. Après une quinzaine de minutes d'exercices varié, je changeais de main et ralentissait S'peece au pas. Je ne pouvais la détendre au galop, la jument ne sachant pas galoper, la détente pas-trot suffirais donc. Après l'avoir fait souffler quelques minutes et avoir demandé à une cavalière d'installer des barres au sol assez espacé, je demandais un pas assez actif à S'peece et la dirigeais vers les barres. Elle les franchit sans difficultés, dans un pas actif, et après avoir fait cet exercice au deux mains, je demandais le trot à la noire pangaré. Elle partit aussitôt dans un petit trop, croyant qu'on allait faire du dressage, mais je la fit accéléré d'une pression de mollet et elle partit dans son trot de trotteuse. Là aussi, elle franchit les barres sans difficulté, elles auraient même pu être plus espacé. Je changeais de main et faisait l'exercice à main gauche, prenant bien soin de me mettre en suspension au bon moment, pour que S'peece s'habitue à avoir un cavalier en suspension lors du "saut". Comme elle ne semblait pas avoir de difficultés, je demandais à une cavalière de rapprocher les barres, pour pouvoir les franchir aisément au petit trot. Au début, S'peece toucha les barres, croyant qu'il fallait allez vite, mais au tout suivant, elle réussit à les franchir aisément. Je travailler aussi l’exercice au pas, juste pour lui montrer que pour les barres proches, du moins, pour celle qui n'était pas haute, il ne fallait pas spider. Pour l'instant, nous n'avions pas besoin d'impulsion, et aujourd'hui, le maximum que je ferais sauter à S'peece serais quelques centimètres. En effet, j'avais prévu de sauter un petit cavaletti, pour lui montrer ce qu'était le "vrai" saut. J'étais sûre que ma S'peecy était capable de sauter beaucoup plus haut. Une fois l'exercice des barres au sol réussi, je faisait marcher S'peece au pas pendant que quelqu'un installait un petit cavaletti d'environ trente centimètre. Je faisait partir S'peece au trot une fois l'obstacle installé, et même si au début, elle se demanda ce qu'était cette chose, elle compris le message quand je me mit en suspension et sauta. Même si c'était un petit saut, je l'accompagnait parfaitement, ayant déjà sauté beaucoup plus haut avec un autre cheval, je trouvais cette exercice plutôt facile. Je faisait tourner S'peece puis ressautais l'obstacle, sans hésitation cette fois, avant de changer de main et de sauter à l'autre main. Là, S'peece faillit faire un refus, mais elle sauta tout de même au dernier moment. Je la caressais affectueusement.
-« C'est bien d'avoir sauté ma belle... »
Je la faisait ressauté une dernière fois pour ne pas qu'elle finisse la séance par un quasi-refus, et cette fois, elle sauta bien. Contente, je faisait marcher la jument en lui parlant et en la caressant avant de finir par tourner vers la sortit du manège. Là, j'aurai un accès directe aux diverses chemins de balades et je pourrais donc partir en forêt ou au lac. Tout en sortant du manège, j'ai murmuré à S'peece :
-« Une balade, ça te dit ma belle ? »

Et voilà, en voulant changé de discipline, on m'avait proposé la voltige. J'en avais déjà fait, mais S'peece, cela ne devait pas être le cas. Ma sœur, Louanne, qui avait repris l'équitation depuis peu, s'était proposé pour longer ma jument. En effet, malgré son "peu" d'expérience en monte (enfin, elle avait quand même son galop six, avant d'avoir abandonné l'équitation), elle avait beaucoup d'expérience pour ce qui était de longer les chevaux. Une fois au centre du manège, Louanne m'aida à monter sur ma jument, qui, bien que pas très haute, avait quand même la taille d'un grand cheval. Une fois sur le mousse, je tenais les poignées du surfaix. Lou', d'une voix calme et posé, demanda le pas à S'peece.

-« Au paaas.

S'peece partit aussitôt dans l'allure souhaité. Je commençais par faire des exercices simples, commençant par écartés les bras, puis me mettant à genoux. Ensuite, je demandais à ma soeur d'arrêter S'peece. Je voulais travailler la sortie à cheval, puis le saut à cheval. Je commençais tout d'abord par la sortie, c'est-à-dire la descente, mais pas de n'importe quelle manière ! De la position assise, je lâchais la poignée extérieure. Je tendais et levais ma jambe droite le plus haut possible au-dessus de l'encolure de S'peece, puis la transférais vers l'intérieur du cercle. Mes deux jambes étaient alors réunies et mon buste droit. Je finissait par me dégagé souplement mais énergiquement du dos de ma jument, jambes tendues et pieds pointant vers le sol.
Une fois réceptionné, je tentais le saut à cheval. Je savais que S'peece n'aurais pas peur, elle n'était pas peureuse. Je m'éloignait, puis courais en direction de S'peece, saisissait les poignées du surfaix, puis me soulevais, les pieds réunis. Je passai ma jambe droite le plus haut possible au-dessus du dos de ma jument et je montai en me hissant sur les poignées, mon buste incliné en avant, ma jambe gauche tendue vers le bas, je prenais, avec souplesse, la position assise. Une fois cela fait, je reproduisait les mêmes exercices au pas, puis arrêtait à nouveau S'peece pour tenter le saut de sortie. Assez difficile, je ne l'avais fait qu'une fois, où le résultat fût désastreux. Enfin.. J'étais tombé.

Je décidai pourtant d'essayer. Bien assis, je ramenais mes jambes tendues vers l'avant pour prendre l'élan qui me permettra de les balancer vers l'arrière et de les fermer au-dessus du dos du cheval. En poussant sur les poignées, je me projetai ensuite le plus haut et le plus loin possible puis lâchais les poignées et atterrissais doucement à l'intérieur du cercle. J'avais réussi ! Toute contente, je remontai sur S'peece, puis demandais à Louanne :

-« On fait la même chose au pas ?
-« Ok, c'était super ! Par contre, fais attention, tes jambes on tendance à se plier.
-« D'accord, je ferais attention.

Sur ce, ma sœur fît partir S'peece au pas. Je recommencer l'exercice, sans trop de problème. Une fois à nouveau en selle, Je demandais à Louanne de faire partir S'peece au trot. La jument s’exécuta avec joie, et après avoir pris la position "de base", je faisait les même exercice que précédemment. Le plus dur fût de monter sur S'peece en sautant. La jument étant au trot, c'était particulièrement difficile. Je finis pourtant pas réussir. S'peece semblait être une bonne jument de voltige, étant bien à l'écoute , équilibré et pas trop chaude, bien qu'elle eût de l'énergie. Louanne finissait par faire repasser S'peece au pas. Une fois la jument à l'allure inférieur, je décidai de tenter l’étendard. Je commençais par m'agenouiller et étirer ma jambe gauche vers l'arrière, maintenu légèrement au-dessus de ma tête : la jambe était ainsi parallèle à la colonne vertébrale de la trotteuse. J'essayai de repartir mon poids sur le talon et le pied de l'autre jambe afin d'éviter que le genou ne fasse pression sur le dos. Je continuais l'exercice en tendant le bras droit devant moi, à la même auteur que ma jambe. Une fois la position maintenue un certain temps, je faisait de même à l'autre main, avec l'autre jambe et l'autre main. Pour finir, j'exécutais aussi la figure au trot.
-« Je crois que c'est bon pour aujourd'hui Lou'. Tu peux la faire repasser au pas ?
Ma sœur approuvais puis faisait marcher S'peece dix bonne minutes pendant lesquelles je la caressait. Je descendait ensuite comme je l'avait fait en début de reprise. Après avoir sortit de ma poche et donné une friandise à S'peece, je la faisait sortir de la carrière pendant que ma sœur allait au paddock voir le cheval qu'elle montait.