box de RedQueen

○ Une histoire se termine, une autre commence.


Cela faisait longtemps que je n'étais pas venue au Haras de Pado, Redou me manquait. Alors en venant lui rendre visite, j'ai découvert le lieu entièrement brûlé. Mes jambes ont voulu céder sous moi, des questions se bousculaient dans ma tête. C'était tellement horrible de voir les endroits où j'avais passé de bons moments partir en fumée à cause d'un stupide feu. Mon rythme cardiaque s'emballa au fil de mes réflexions. Un hennissement énervé me raisonna, c'était ma pie ! Elle était en train de rentrer dans un van, mais le traumatisme qu'elle avait dû vivre il n'y même pas quelques jours avait dû la chambouler et la rendre craintive. Je me précipitai vers elle et le palefrenier pour comprendre. Un incendie avait ravagé la zone, aucuns chevaux morts, peut-être un peu choqués ou blessés, mais sinon c'était bon. Pour ma part, il me semblait que la mienne avait l'antérieur droit un peu boitillant et l'air un peu patraque à cause du taux excessif d'azote qu'elle avait du respirer. Je devrai la soigner illico après être arrivée ! L'administration avait décidé de déménager pour un lieu encore plus beau que le précédent. Cela engendrait tellement de changement ! Sans réfléchir, j’acquiesçai et caressai la crinière de la paint horse. Elle leva ses oreilles et fourra ses naseaux dans ma manche, contente de me voir. Un petit sourire illumina mon visage, ça faisait plaisir de la retrouver saine et (presque) sauve ! Je lui fis un câlin en prenant la base de son encolure entre les bras puis déposai un petit bisou sur son chanfrein. Elle frémit et se secoua en mode vibreur.

" On va t'emmener dans une nouvelle maison, tu verras, ça sera bien. "

Je rentrai dans l'espace de voyage tandis qu'elle me suivit, un peu inquiète car c'était son premier déplacement. Elle se mit cependant vite à son aise en mangeant du foin. Je lui tapotai amicalement l'épaule et ressortai en fermant derrière moi. Je grimpai ensuite au côté du chauffeur qui m’accueillit avec une mine radieuse. Pendant tout le trajet, je ne cessai de l'harceler pour qu'il m'aide à analyser comment je remettrai ma belle sur pieds. A mon avis, après quelques temps, ça irait mieux. Et pour son antérieur, quelques petites séances tranquilles, sans trop forcer.

Arrivée au nouveau Haras de Pado.

Le chemin était un peu rocailleux, il traversait des plaines verdoyantes, des forêts sombres ou féeriques, un lac cristallin et avait une montagne en arrière plan qui avait une mini cascade qui devait alimenter le court d'eau que j'avais aperçu. Un vrai décor de carte postale campagnard. J'étais contente car cela ressemblait pas mal à l'ancien club, sans trop nous rappeler qu'on ne le reverrait plus jamais. Quand nous arrivèrent devant les nouveaux locaux, j'eus un petit rire compatissant. Ils étaient tout rabougris et bonne chance pour le coup de neuf. En tout cas, je les aiderai, c'était sûr. Une grosse pancarte indiquée le parking pour le déchargement des chevaux, et d'autres pour les lieux où se dispatcher. Je descendis vite du van et fonçai sur la porte arrière du van. Je l'ouvrai après avoir fait un ou deux appels de langue. Queen ne fut pas surprise de me voir et voulut se retourner d'elle-même, sauf qu'elle n'avait ni la place et qu'elle était attachée. Je ris un peu et la fis reculer tout doucement, pour qu'elle n'ait pas trop mal à sa patte. Une fois en dehors, j'adressai un salut à Marcel, le conducteur du 'camion'. Mes affaires d'équitation étaient heureusement hors de danger me rappelai-je avec joie. Il faudrait que je pense à les ramener la prochaine fois. La paint me donna des petits coups dans la poche et je sortis un bout de carotte qu'elle avala goulûment. Ensuite, je me dirigeai vers la 'nouvelle', -façon d'parler étant donné que les bâtiments étaient vieux...-, écurie des propriétaires. La belle avait les oreilles en avant tandis que je choisissais le box qui me semblait le plus mieux. Elle était vers le milieu, histoire de ne pas avoir trop froid, pas trop chaud et de m'entendre arriver. Je la rentrai et vérifiai illico que la couverture était toujours bien mise. Pour mon plus grand bonheur, c'était le cas. Malheureusement, le temps filait et je devais y aller. Je laissais Redou seule en repartant, plutôt contente, mais un peu déstabilisée.