♥ Rond de longe avec les chevaux du Domaine Royal ♥

Je rentrais dans le rond de longe avec Topinette. Elle semblait tout excitée de travailler. Vu qu’elle n’avais jamais été longée ici, je détachai la longe du licol et la laissai partir découvrir ce nouvel endroit. En fait, elle ne fit guère attention au rond de longe lui-même car elle partit au galop comme une folle en longeant les barrières. Je me plaçai au centre du rond et observa la jument. Sa belle crinière noire brillait, ses muscles se contractaient à chaque foulée, ses yeux brillaient de liberté. Elle finit sa course par une fantastique ruade. Elle ralentit et souffla sur le sable. Je lui laissai reprendre sa respiration et l’appela. Elle ne réagit pas, elle tourna vers moi son oreille, elle avait pourtant bien entendu. Je recommençai :

- Topinette, viens ici ma belle.

Je claquai ma langue. Elle leva la tête et vint finalement me voir. Je lui flattai l’encolure et attachai la longe à son licol. Je lui demandai d’aller contre la barrière de bois et la fit partir à main gauche. Je la fis partir au pas d’un claquement de langue. La jument partit au trot alors je fis :

- Holà, doucement …

Topinette repris le pas, tranquillement. Elle ne tenta pas d’accélérer et garda une allure calme mais soutenue. Je lui demandai le trot et la belle partit au grand trot. Je la ralentis et la félicitai de la voix. Je lui demandai finalement le galop et là, elle s’élança sur la piste. Je tentai de la contenir tant bien que je pus. Je l’arrêtai et la lis à main droite cette fois ci. Elle partit au pas, sans souci. Je ne tardai pas de la mettre au trot. Elle obéissait très bien à mes aides, j’étais très contente. Je lui ordonnai de galoper. Elle galopa sans problème. J’étais fière de ma jument baie, vraiment. Je rêvais de l’emmener en compétition mais elle n’était pas assez entrainée pour le moment. Tandis que je pensais à autre chose, la jument fut effrayée par le bruit du vent dans les branches du chêne voisin. Affolée, elle partit dans tous les sens. Je paniquai un peu mais mon sang-froid pris le dessus et je repris fermement la longe et vint vers elle doucement. Je posai ma main sur son encolure et caressai son poil mouillé de sueur. Elle était tendue, je la calmai aussi bien que je pus. Je décidai d’en finir ainsi. Je ne voulais pas empirer la situation. Je la menai hors du rond de longe et retourna à l’écurie tout en congratulant la baie pour son travail.