Deux amies, un manège, du dressage A NOTER

Apocalypse

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« Apocalypse est un poney au sacré caractère. Sevré un peu trop tard, débourré trop tôt et sans grand intérêt puisque destiné à la vente, ce n'est pas le cheval de selle par excellence. Notamment à cause de ses origines, il ne sait pas trotter par bipèdes diagonaux, mais il tölt. Même inexpérimenté, avec un peu de dressage au préalable, Apocalypse deviendra une bonne monture d'amazone. Malheureusement, en ce qui concerne le saut, il faudrait d'abord lui apprendre à lever les pattes. Même si c'est un cheval d'un tempérament plutôt courageux, son mauvais caractère ne permettra pas sa sortie en concours avant un certain temps. A l'attache, il se sent comme enchaîné et bouge sans arrêt pour se libérer. Ce n'est donc pas un cheval de box, mais plutôt habitué à vivre au pré. Attention tout de même à son naturel dominant en communauté. »

« Apocalypse est un étalon poney islandais de 6 ans et de robe alezan crins lavés. Actuellement son propriétaire est Haras de Pado. »

sa fiche

Empyr

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« Empyr est un hongre Akhal Téké qui n'était pas assez endurant pour s'orienter vers les courses. Repris par une amoureuse du dressage le bel hongre s'est donc vu offert une carrière sur les carrés de dressage. Et monsieur s'en sort à merveille. Sensible aux aides, précis, attentif le bel Akhal Téké peut faire tout ce que vous voulez, tant que vous le demandez avec précision. En effet étant très sensible l'hongre réagit tout de suite à n'importe quelle demande. Un cavalier confirmée est donc indispensable pour ne pas qu'Empyr se perde dans vos souhaits. En saut par contre ce cheval ne brillera jamais, trop peureux il fait un grand blocage sur les barres. Ce beau cheval est aussi câlin qu'une peluche au boxe, parfois même trop collant. Il est toujours calme et tombe facilement 'amoureux' de ses nouveaux cavaliers qu'il accueille souvent avec de grands hennissements joyeux. C'est un cheval donc très agréable à vivre et même parfait pour ceux qui ne veulent pas aller vers le saut. »

« Empyr est un hongre Akhal-Téké de 6 ans et de robe grise pommelée. Actuellement son propriétaire est Etoly. »

Sa fiche

J'avais aujourd'hui prévu avec Kisa-chan, une amie de longue date, une séance de dressage. J'avais donc harnaché pour cet entrainement, un cheval que j'avais acheté depuis peu de temps, un bel hongre gris pommelée. C'est donc tenant par la bride, Empyr, mon Akhal-téké que je rejoignais le manège. Je stoppais le cheval décroisais mes étriers du siège de ma selle de dressage, m'approchais un cube comme montoir et souplement m'installais sur le dos de mon cheval qui ne bougea pas. Je chaussais délicatement mes étriers on m'avait vanté la finesse de se cheval et ceci fait le frôlais de mes jambes pour le mettre au pas.

Quelques éclaircies étaient annoncées pour aujourd’hui. Fort heureusement, car la pluie et le froid m’insupportaient au plus haut point. Seule la neige m’apaisait et me faisait plaisir.

Une petite séance était programmée avec Etoly dans le manège. Je voulais réellement qu’Apocalypse s’améliore, et une des meilleures façons était d’observer. Je passai la porte du manège. Bien sûr, comme d’habitude, Etoly était encore en avance et elle allait encore m’accuser d’être en retard ! Elle montait un gris que je ne lui connaissais pas.

Je vins me placer sur la ligne du milieu du manège et rabaissais mes étriers le long de mes étrivières. Je ressanglais, mis le pied à l’étrier, puis me hissai en selle. Apocalypse tourna étrangement la tête vers la moi, comme pour me demander qui était cet inconnu qui nous volait une part de notre étendue de sable. Je souris, et d’une pression de mollet, le fit marcher pour rejoindre nos compagnons.

-Comment vas-tu, Eto ? demandai-je.

J'avais entamé un calme tour de piste rênes longues quand Kisa arriva avec son poney de demi-pension. Elle le stoppa au centre pour se mettre en selle avant de nous rejoindre pour se mettre au botte à botte. Empyr ne broncha pas, calme cheval dressé qu'il était, continuant son chemin sur la piste en extension d'encolure.

-ça va, ça va et toi Kisa ? Contente de ta nouvelle DP ?

J'observais la dites-dp, il semblait assez chaud son poney fauve, mais ça ne semblait pas déranger ni même intéresser nullement mon hongre.

-Je ne le connais pas encore suffisamment pour te donner un avis net!

Je remarquai que le hongre de mon amie ne bronchai pas. En revanche, le mien semblait fortement intéressé. Il commençait à piaffer sous la selle, sans mon consentement, incapable d'allonger l'allure puisque je le retenais. Je me tendis un peu dans mon bas du dos, et, tirant et relâchant délicatement sur mes rênes pour ne pas le brusquer, je le fis repasser au pas.

-Je pense qu'on va bien s'amuser! Je ne l'ai pas longer avant, je vais sûrement aller manger le sable. Mais puisque je voulais que l'on fasse une bonne séance et qu'il n'a pas encore d'endurance, je le voulais frais et dispo.

Après quelques tours rênes longues au pas aux deux mains, je le lançai au petit trot. Je savais qu'il allongerai de lui même au fil de la détente, et je ne tenais pas spécialement à ce qu'il monte en pression et pète en l'air tout suite. Apocalypse peut être un poney dévastateur.

Elle m'expliqua qu'elle connaissait encore peu son poney et qu'il risquait de lui causer des déboires. Les bêtises du-dit poney firent lever un peu la tête de mon propre cheval, je profitais de l'action pour commencer à ajuster doucement mes rênes, Empyr venant naturellement se placer, poussant toujours autant sur les postérieur pour avoir un bon pas et tendre sa ligne de dos. Je pressais à peine ses flancs de mes talons et fluidement mon gris adopta lui aussi au trot, trot de travail calme et apaisé, ses longues foulées élastiques le portant tranquillement en avant.

Je flattais son encolure d'une main commençant à travailler sur l'échauffement latéral avec des grands cercles, de l'incurvation, contre-incurvation, sur de grand morceaux de courbes. Empyr se pliait à chaque demande pour peu que je reste fixe et cohérente dans mes aides.

Pour débuter la séance en douceur, je le fis trotter. Jusqu'à ce que je me rendisse compte une fois encore que le "trot" n'était pas à proprement dire l'allure à laquelle je progressais. En fait, c'était encore trop confortable pour être du trot et assez étrange dans le déplacement. C'était du tôlt. A chaque fois que je montais dessus, j'oubliai qu'Apocalypse ne savait pas trotter. Ce n'était vraiment pas un cheval taillé pour le dressage, mais étant donner qu'il ne savait pas non plus lever les pattes et qu'il n'était pas musclé, il ne pouvait pas sauter. Et encore moins jouer: il n'était pas endurant, et tant qu'il lui restait de la force, il en profitait pour me faire tourner en bourrique.

Je fis quelques doublés, je changeai de main, j'essayai d'être précise dans mes quelques demandes. Sur un grand cercle de vingt mètre en A, je tentais d'avoir un tant soit peu d'incurvation, mais même en exagérant mes aides, je n'obtenais pas grand chose. Il n'était pas prêt. Il n'avait pas de dressage et je lui demandais déjà trop. Il faudrait que je me montre plus patiente.

J'alternai courbes larges et courbes serrées. Il accélérait de plus en plus. Quand je plaçais mes aides pour tourner, il confondait mes actions discontinues avec une demande d'accélération. Pas franchement pratique. Je galérait ne serait-ce que pour faire un doublé presque précis. En revanche, il tournait relativement bien, comme s'il lisait dans mes pensées. Dès que je tournais la tête, il engageait ses épaules sur la ligne droite des doublés.

En réalité, il n'y mettait pas de mauvaise volonté, il ne savait juste pas comment s'y prendre. Mais il n'était pas dénué d'intelligence, loin de là.

Je jetais de petits regard fréquent à mon amie qui semblait avoir quelques difficultés avec son poney. Je trottais pour ma part enlevée pour l'instant mais après quelques tours et figures, je m'asseyais dans ma selle, ayant du mal à garder mes aides parfaitement fixe, énervant petit à petit mon hongre. C'est donc bien assise dans ma selle que j'installais mon gris sur un cercle en C pour ne pas gêner mon amie et plaçais délicatement mes aides. Le jeune cheval adopta élégamment le petit galop, restant gentiment au contact avec son mors. Je suivais bien le mouvement avec mon bassin pour lier avec mon assiette.

Je restais sur le cercle un moment avant de faire un changement de main sur le cercle et arrivée au point d'inflexion, changeais mes aides, le hongre changea immédiatement de pied, passant de droite à gauche. Je le flattais rapidement et galopais un peu à cette main avant de repasser au pas, regardant Kisa finir elle aussi sa détente.

Lorsque je vis Etoly partir au galop sur son cercle, je tâchai de faire de même. Ce ne fut pas un départ particulièrement élégant: Apocalypse accéléra le tölt avant de partir. J'aurais bien voulu le freiner, si seulement il n'avait pas fait la girafe en élevant l'encolure. J'avais perdu tout contact dans le transition montante. Du moins, le peu que j'avais.

A peine partit au galop, il ramena un peu la tête, suffisamment pour que je reprenne un peu de contact. En revanche, s'il y avait quelque chose que je contrôlait pas, c'était la vitesse. J'arrivai tout juste à le garder sur un cercle. Il baissa anormalement la tête, puis d'un seul coup, la tête entre les genoux, il leva les postérieurs en une ruade magistrale. Il réitéra l'opération à plusieurs reprises avant de me prendre la main totalement et de foncer droit sur Etoly et son hongre. Il s'arrêta juste devant lui et cabra violemment. Il ne devait pas être très imposant, étant donné que c'était un poney et que le hongre en face était un cheval. Par contre, moi, je m'en retrouvai sur les fesses. Littéralement. Je glissai en arrière et incapable de me retenir, la croupe passa sous-moi. Mon poney fit volte-face et, se sentant libre, il repartit au galop en faisant des longueurs de manège. On aurait pu dire un Arabe: il levait fièrement la queue, et la tête bien droite, il ne se laisserai pas faire.

Kisa prit le galop, commençant un cercle avant que son étalon par un superbe jeu de ruades ne lui prennent la main chargeant mon cheval qui releva soudainement la tête, le poney se cabrant juste devant lui. Empyr ne bougea pas d'un pouce devant "l'attaque", stoppant juste son pas. Mon amie se retrouva au sol, alors que son fauve partait au galop sur la piste, suivi du regard par mon propre cheval.

-ça va Kisa ? Pas de mal ?

Je gardais sans mal mon hongre à l'arrêt, il ne semblait même pas avoir effleuré l'idée de suivre l'islandais dans son moment de folie.

-Ca va, ça va. Mon postérieur est suffisamment rembourré! Et un gâteau, un!

Je jetais un regard à mon poney fin excité. Il galopait des tours et des tours, sans jamais freiner l'allure. Par moment, il se prenait un coup de folie et ruait ou se cabrait plus violemment qu'à l'accoutumé. Peut-être avait-il un peu de muscles finalement. Mais dans tous les cas, il ne s'en servait pas pour le travail. Il fallait vraiment que je le canalise... Et plus il gagnerait en compétence, plus il se musclerait et plus dur serait le contrôle. Je suis un boulet professionnel et je finirai sûrement endettée pour de la farine et des oeufs, gâteaux obligent.

-Bon, il va falloir faire quelque chose...

Soupirant, je me mis au milieu du manège et observai mon poney. Furieux, il fit volte-face et repartit dans l'autre sens. Signe encourageant: sa robe lustrée se couvrait de transpiration. Ses longs poils lui tenaient chauds et son endurance était mise à rude épreuve. Il me restait à attendre une ou deux minutes. Au bout de quelques tours de manège, je passai à l'action. Quand il me vit atteindre la piste, il repartit de plus belle. Ce petit jeu dura un instant, puis je fus excédée. Passablement agacée, et ne voulant pas empêchée mon amie de continuer, je me fâchai et Apocalypse, en me voyant de mauvaise humeur, s'arrêta de lui-même.

Je pris les rênes et remis le pied à l'étrier et me hissai à nouveau en selle.

-C'est bon, tu m'as énervé.

Je le mis sur la piste et le poussai au galop. Je le forçai à allonger.

-Tu voulais galoper? Eh bien vas-y. Comme ça tu seras peut-être un peu plus réceptifs et un peu moins apte à m'envoyer par terre.

Kisa me rassura à son sujet puis après un moment d'attente et une crise de mauvaise humeur elle récupéra sa bête, monta dessus et le poussa au galop sur la piste. Je gardais le mien au pas, au milieu de la piste travaillant gentiment au pas. Flexion d'encolure, esquisse d'épaule en dedans, chassement des hanches. Souple, concentré et attentif mon bel hongre avait arrondit l'encolure et se tordait à chaque simple frôlement de ma botte, ou légère modification de tension sur les rênes.

Je flattais régulièrement son encolure quand il faisait un mouvement particulièrement réussi, ce qui était souvent le cas. C'était peut-être la première fois que je montais ce cheval mais je me sentais pour l'instant particulièrement bien sur son dos, à l'aise et son niveau de dressage élevé me donnait l'impression d'être une cavalière très expérimentée, ce qui n'était pas tout à fait le cas.

Je voyais Etoly travailler depuis un moment. Après avoir galopé et m'être bien fâchée, je fis repasser mon cheval au pas. Je le laissai reprendre son souffle et lui montrai ce qu'Etoly et son cheval pouvaient faire. Empyr se plaçai parfaitement en main avec sa bride et je voyais à peine les actions de jambes et de main de mon amie. Il dessinait parfaitement ses courbes, déplaçait gracieusement épaules et hanches. Ce cheval était incroyable: nous étions loin de leur niveau.

Je repassai Apocalypse au tölt. Fâché, il s'ébroua. Mais il baissai la tête et commençait à se détendre. J'avais de plus en plus de contact sur mes rênes. Il venait se placer peu à peu. Il ne se mit pas sur la main, mais quasiment. Profitant de ce changement d'attitude, je travaillai les transitions ascendantes et descendantes, d'abord dans l'allure au trot, puis au pas, trot et arrêt. Il s'était considérablement calmé et ses allures se faisaient plus relevées. Dommage qu'il ait fallut que je m'énerve pour obtenir ce résultat...

Quand Kisa repris une allure plus lente je poussais mon cheval au trot et travaillais le rassemblé, l'élévation plus que la propulsion longitudinale. Au fil de la foulée je sentais mon cheval se comprimer jusqu'à obtenir le petit temps de suspension typique du passage. Tellement surprise je relâchais tout et mon cheval se figea, perdu. Je le félicitais et recommençais obtenant de nouveau la figure. Je prolongeais sur quelques foulées puis le laissais reprendre calmement le trot. Je félicitais mon cheval puis travaillais l'allongement, me faisant un peu brasser mais je me concentrais pour rester bien en place, pour ne pas gêner ou perturber Empyr qui faisait de son mieuxpour me satisfaire

Je fus ébahie de voir le passage d'Empyr et Etoly. J'étais tellement émerveillée que je relâchait ma vigilance. grave erreur: en plus de perdre mon mouvement en avant, Apocalypse se porta à nouveau sur les épaules, comme à l'équilibre naturel, et rua de mécontentement.

-Roh, c'est bon, si je ne peux même plus être innatentive deux petites secondes...

Enfin... Si c'avait été mon poney, il aurait aussi eu droit à un rappel à l'ordre pour sa dispersion...

Je repris correctement mes rênes et travaillai les transitions trot/arrêt ou arrêt/trot en des lettres précises. Plus j'avançai dans la séance, et moins mon poney était réactif à mes actions.

-Je crois qu'il en a marre de mon côté. Ca donne quoi du tien?

Je repassais au pas en rigolant en voyant Kisa réprimander son poney qui avait profité de son inattention avant de retravailler à nouveau. Je profitais de ce temps là pour travailler un peu au galop, m'essayant au changement de pied. Je demandais d'abord sur des lignes courbes puis en ligne droite. Mon cheval semblait s'en sortir assez bien, je le repassais au pas en entendant Kisa.

-Il fatigue ? Le mien, c'est un bosseur, il pourrait passe des heures à ça tant que c'est demander correctement. Tu veux qu'on arrête ?

-Je pense que moi, je vais être obligée.

Je rallongeais mes rênes au trot en extension d'encolure. Mon poney soufflait. Je ne lâchai pas le contact et jouais toujours dans mes doigts, mais il n'y avait plus rien à faire: j'avais perdue mon poney. Il repassa au pas de lui même, et c'était mieux ainsi. Je descendis et remontai mes étrier. Je desserrai la sous-gorge et la muserolle pour le laisser en paix et quittai le manège pour retourner aux écuries.

-Bye bye Eto!

Je décidais aussi d'en rester là, je faisais aussi trotter un peu mon cheval repassant finalement au pas et mettant pied à terre. Je passais mes étriers par dessus ma selle, détachais la gourmette, la muserolle et la sous-gorge. Je saluais Kisa qui sortis la première, dessanglais d'un cran et ramenais mon gris à l'écurie.

confiance + 14 %
dressage + 15

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» deux cavalières, deux chevaux fous et des obstacles A NOTER
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