La quête de la jument perdue

Ce matin, je me rendais au haras de pado. J'avais prévu pleins de choses. M'occuper de mes chevaux notamment. J'étais dans le bus, pensive. Mes vacances en Corse avaient été formidable et j'allais bientôt devoir retourner en cours. Dans deux semaines environ. Fallait bien profiter des derniers moments. J'avais comme but de m'acheter un excellent cheval de concours. Pour pouvoir bien me faire plaisir et gagner quelques pommes. Les enchères qui avaient été ouvertes avaient un grand succès. J’hésitais à m'acheter deux chevaux mais pour l'instant je n'en visais qu'un. On verra pour le reste après. Le trajet en bus me parut interminable. Quand enfin, je fus déposé à l'arrêt du haras, je pus prendre l'air. Je me dirigeai automatiquement vers le club house. J'allais toujours là-bas pour voir les éventuelles ventes, offres ou autres nouveautés... Je poussai la porte et fus surprise par le nombre de personnes présente à l'intérieur. On aurait dit que tout le Haras c'était réunis ici. Tout le monde parlait, une terrible agitation y régnait. Intrigué je me dirigeai vers le bureau où se trouvait Etoly. Elle paraissait agitée et troublée. Je lui demandais donc ce qu'il se passait ici. La gérante me répondit, inquiète :

« Oh Nivresse ! Tu tombes bien, une jument s'est échappée. Et pas n'importe laquelle, Numeya la jument en convalescence, celle qui avait été confié au Haras. Tu vois bien, la grande grise qui a remporté grand nombre de concours ? Et bien on ne sait pas où elle est partie. On a retrouvé la porte de son box ouverte et personne ne sait où elle ait. Tu pourrais nous aider ? Je hochais la tête en signe d’approbation. Super ! Tu pourrais aller chercher vers les chemins. N'hésites pas à questionner des personnes et chercher des indices ! »

Je souris et la saluais avant de sortir du club house. Cela ressemblait à une urgence. Numeya pouvait se re blesser et se perdre à tout jamais. Ou même pire. Mais je ne préférais pas y penser. Je me dirigeais à vive allure vers les chemins de balade. Où pouvait-elle bien s'être dirigé ? Plusieurs traces de sabots marquaient le sol. Mais appartenaient-elles à Numeya ? Personne ne pouvait le dire. Sauf si on avait vu la belle. Mais fallait-il les croire ? Je priai pour trouver de bons indices où alors des personnes qui pourraient m'indiquer par où était parti la jument. Je n'étais pas encore devin et savoir quels chemins la grise avait choisis était pour moi impossible. J'arrivais à l'embranchement des chemins. Lac, forêt, plaine, mer... Pleins de directions possible. Par chance, des randonneurs étaient présents. Ils chaussaient leurs chaussures et observaient la carte. Ravalant ma timidité, je m'approchais du couple, un sourire sur les lèvres :

« Excusez moi de vous dérangez, mais j'aurai besoins de quelques renseignements. Ce matin, une jument s'est échappée du Haras. Je suis à sa recherche et j'aimerai savoir si vous ne l'auriez pas vu emprunter un de ses chemins. »

Le couple se regarda et la femme me répondit :

« Effectivement, en arrivant au parking ce matin, nous avons vu un cheval gris. Il semblait boiter un peu et a emprunté le chemin qui menait au lac. Nous n'avons pas osé nous en approché, mon mari est terriblement allergique à ces bêtes là. »

Je souris et les remerciais généreusement. Je me dirigeai vers le fameux sentier. J'avais par ailleurs remarqué que des traces de sabots n'étaient présentes qu'à deux sentiers : le lac et la forêt. J'avais donc tout intérêt à croire les personnes âgées. Je m'engageais dans le chemin qui menait au lac. On longeait des champs pendant un bon moment. Je décidais de suivre les traces de sabots laissés dans le sol. Même si, si ça se trouve, ce n'était pas les siennes. Je profitais du paysage en regrettant de ne pas pouvoir promener un de mes dadas. Jumanki ou Louanges. Il fallait d'ailleurs que je sorte le petit Louanges. Mais j'avais d'autre chose plus importantes à faire. Je marchais sur un petit chemin de campagne quand quelque chose attira mon œil. Des fils barbelés. Je les avais déjà remarqué, je faisais toujours très attention à ce que mes chevaux ne se fassent pas mal dessus. Mais là, coincé, des crins de chevaux. De couleur blancs. Comme ceux de Numeya. Intriguée, je m'approchai un peu plus. Pas de toute, c'était bien des crins. Sûrement ceux de la belle. Encouragée par cette nouvelle découverte, je continuais à plus vive allure. Je ne tardais pas à arriver jusqu'au lac. Sûrement à cause de l'heure matinale, il n'y avait pas grand monde. Mais pas mal de pêcheurs. Je décidais donc d'en interrogé un. Après tout, la jument aurait bien pu s'arrêter pour boire. Je m'approchai d'un ponton et dis d'une petite voix :

« Désolé de vous dérangez monsieur, mais je suis à la recherche d'une jument. Vous ne l'auriez pas vu par hasard ? »

Le jeune homme me regarda, canne à pêche à la main. Il relança sa ligne et me répondit :

« Oui, j'ai bien vu un cheval ce matin. Je l'ai aperçu à l'autre bout de la rive en face. Il a but de l'eau il me semble. Puis, il a prit ce chemin. »

Le jeune homme désignait un panneau assez loin. Le lieu avait été effacé mais il me semblait qu'il devait correspondre au terrain de cross ou de jeu. Je ne sais plus. Je le remercia et pris le chemin. Des traces de sabots étaient toujours présentent. Je souris, contente. Un cheval était bien passé par là. J'espérais intérieurement de ne pas être victime d'un complot. Cette jument avait une valeur inestimable et beaucoup de gens était près à la récupérer. Enfin, je pense. Je me dirigeai vers le chemin indiqué par le pêcheur. Il devrait me mener dans un nouveau lieu. A la fois excitée et anxieuse, je marchai nerveusement sur le chemin à vive allure. J'allais bientôt connaître le nouveau lieu où je devais me rendre.